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--Tu es un Fourchelang, dit-il.

Publié le 12/04/2014

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--Tu es un Fourchelang, dit-il. Tu ne nous l'avais jamais dit. --Je suis un quoi ? s'étonna Harry. --Un Fourchelang ! répéta Ron. Tu parles le langage des serpents ! --Je sais, dit Harry. C'est la deuxième fois que ça m'arrive. Un jour, au zoo, j'ai fait sortir un boa constrictor de sa cage sans le faire exprès et il a failli attaquer mon cousin Dudley. C'est une longue histoire. Le boa m'a dit qu'il n'avait jamais vu le Brésil et je l'ai libéré sans même m'en rendre compte. A l'époque, je ne savais pas encore que j'étais un sorcier... --Un boa constrictor t'a dit qu'il n'avait jamais vu le Brésil ? répéta Ron d'une voix faible. --Et alors ? dit Harry. Il y a sûrement des tas de gens qui peuvent en faire autant, ici. --Oh, non, certainement pas, répliqua Ron. Ce n'est pas un don très répandu. Harry, il faut que tu le saches, c'est une très mauvaise chose... --Qu'est-ce qu'il y a de mauvais là-dedans ? demanda Harry qui commençait à s'énerver. Qu'est ce qui vous prend ? Si je n'avais pas dit à ce serpent de ne pas attaquer Justin... --C'est ce que tu lui as dit ? --Bien sûr, vous étiez là, vous m'avez entendu, non ? --Je t'ai entendu parler Fourchelang, dit Ron, la langue des serpents. Tu aurais pu raconter n'importe quoi, personne n'y aurait rien compris. Pas étonnant que Justin ait paniqué, on aurait dit que tu encourageais le serpent à l'attaquer. C'était vraiment effrayant... Harry le regarda bouche bée. --J'ai parlé une autre langue ? Je ne m'en suis pas rendu compte... Comment pourrais-je parler une autre langue sans m'en apercevoir ? Ron hocha la tête. Hermione et lui faisaient une tête d'enterrement. Harry, pourtant, ne comprenait pas ce qu'il y avait de si terrible. --Vous pouvez m'expliquer ce qu'il y a de mal à empêcher un gros serpent répugnant d'arracher la tête de Justin ? dit-il. Quelle importance que je l'aie fait comme ça ou autrement ? Vous auriez préféré que Justin finisse au club des Chasseurs sans tête ? --Justement, ça a de l'importance, dit Hermione, qui parla enfin d'une voix sourde. Tout simplement parce que la célébrité de Salazar Serpentard vient du pouvoir qu'il avait de parler aux serpents. C'est pour ça que la maison des Serpentard est symbolisée par un serpent. Harry resta bouche bée. --Exactement, dit Ron. Et maintenant, tout le monde va croire que tu es son arrière-arrièrearrière-arrière-petit-fils... --Mais c'est faux ! protesta Harry, saisi soudain d'un sentiment de panique inexplicable. --Tu auras du mal à le prouver, dit Hermione. Il a vécu il y a environ mille ans. Pour ce qu'on en sait, tu pourrais très bien être son descendant... Harry resta éveillé des heures entières, cette nuit-là. A travers une fente de son baldaquin, il voyait la neige tomber devant la fenêtre de la tour. Pouvait-il vraiment être un descendant de Salazar Serpentard ? Après tout, il ne savait rien de la famille de son père. Les Dursley lui avaient toujours interdit de poser des questions sur les sorciers de sa famille. Dans sa tête, Harry essaya de dire quelque chose en Fourchelang, mais aucun mot ne lui vint à l'esprit. Il fallait sans doute qu'il se trouve face à un serpent pour pouvoir le faire. --Pourtant, je suis un Gryffondor, pensa-t-il. Jamais le Choixpeau magique ne m'aurait envoyé dans cette maison-là, si j'avais eu du sang de la famille Serpentard... --Mais au début, le Choixpeau voulait t'envoyer à Serpentard, souviens-toi, lui rappela une petite voix désagréable dans sa tête. Harry se retourna dans son lit. Il verrait Justin le lendemain, au cours de botanique et il lui expliquerait qu'il avait ordonné au serpent de le laisser tranquille, pas de l'attaquer. N'importe quel imbécile aurait dû s'en rendre compte, non ? Mais le lendemain, la neige s'était transformée en un blizzard si épais que le dernier cours de botanique du trimestre fut annulé. Le professeur Chourave voulait mettre des chaussettes et des écharpes aux racines de mandragore, une opération délicate qu'elle ne pouvait confier à quiconque d'autre, à présent que les mandragores étaient devenues indispensables pour ramener Miss Teigne et Colin Crivey à la vie. Dans la salle commune de Gryffondor, Harry, assis auprès du feu, ruminait de sombres pensées pendant que Ron et Hermione faisaient une partie d'échecs. --Pour l'amour du ciel, Harry, va donc voir Justin si c'est tellement important pour toi, dit Hermione. Harry décida de suivre son conseil et il sortit de la salle commune en se demandant où il pourrait bien trouver Justin. Bien qu'on fût en plein jour, le château était plus sombre qu'à l'ordinaire, à cause de la neige grisâtre qui tourbillonnait devant les fenêtres. Harry décida d'aller voir d'abord dans la bibliothèque. Plusieurs élèves de Poufsouffle, qui auraient dû partager avec Gryffondor le cours de botanique, étaient assis au fond de la bibliothèque, absorbés dans une conversation apparemment très sérieuse. De l'endroit où il se trouvait, Harry n'arrivait pas à voir si Justin se trouvait parmi eux. Il s'approcha et entendit alors quelques bribes de ce qu'ils disaient. Caché par des étagères, il s'arrêta pour écouter plus attentivement. --J'ai conseillé à Justin de se cacher dans le dortoir, expliquait un des élèves, un gros garçon

« —Tu auras du mal à le prouver, dit Hermione.

Il a vécu il y a environ mille ans.

Pour ce qu'on en sait, tu pourrais très bien être son descendant...

Harry resta éveillé des heures entières, cette nuit-là.

A tr\ avers une fente de son baldaquin, il voyait la neige tomber devant la fenêtre de la tour.

Pouvait-il vraiment être un descendant de Salazar Serpentard ? Après tout, il ne savait rien de la famille de son père.

Les Dursley lui avaient toujours interdit de poser \ des questions sur les sorciers de sa famille.

Dans sa tête, Harry essaya de dire quelque chose en Fourchelang, mais aucun mot ne lui vint à l'esprit.

Il fallait sans doute qu'il se trouve face à un serpent pour pouvoir le faire.

—Pourtant, je suis un Gryffondor, pensa-t-il.

Jamais le Choixpeau magique ne m'aurait envoyé dans cette maison-là, si j'avais eu du sang de la famille Serpentard...

—Mais au début, le Choixpeau voulait t'envoyer à Serpentard, souviens-toi, lui rappela une petite voix désagréable dans sa tête.

Harry se retourna dans son lit.

Il verrait Justin le lendemain, au cours de botanique et il lui expliquerait qu'il avait ordonné au serpent de le laisser tranquille, pas de l'attaquer.

N'importe quel imbécile aurait dû s'en rendre compte, non ? Mais le lendemain, la neige s'était transformée en un blizzard si épais que le dernier cours de botanique du trimestre fut annulé.

Le professeur Chourave voulait mettre des chaussettes et des écharpes aux racines de mandragore, une opération délicate qu'elle ne pouvait confier à quiconque d'autre, à présent que les mandragores étaient devenues indispensables pour ramener Miss Teigne et Colin Crivey à la vie.

Dans la salle commune de Gryffondor, Harry, assis auprès du feu, ruminait de sombres pensées pendant que Ron et Hermione faisaient une partie d'échecs.

—Pour l'amour du ciel, Harry, va donc voir Justin si c'est tellement important pour toi, dit Hermione.

Harry décida de suivre son conseil et il sortit de la salle commune en se demandant où il pourrait bien trouver Justin.

Bien qu'on fût en plein jour, le château était plus sombre qu'à l'ordinaire, à cause de la neige grisâtre qui tourbillonnait devant les fenêtres.

Harry décida d\ 'aller voir d'abord dans la bibliothèque.

Plusieurs élèves de Poufsouffle, qui auraient dû partager avec \ Gryffondor le cours de botanique, étaient assis au fond de la bibliothèque, absorbés dans une con\ versation apparemment très sérieuse.

De l'endroit où il se trouvait, Harry n'arrivait pas à voir si Justin se trouvait parmi eux.

Il s'approcha et entendit alors quelques bribes de ce qu'ils disaient.

Caché par des étagères, il s'arrêta pour écouter plus attentivement.

—J'ai conseillé à Justin de se cacher dans le dortoir, expliquait un \ des élèves, un gros garçon. »

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