Devoir de Philosophie

XLVIII Dix-huit.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

XLVIII Dix-huit. Le lendemain, au déjeuner de midi, Romégas ajouta encore deux couverts. Puis la source de renfort se tarit éfinitivement et l'Occident se compta vingt. 'arrivée des deux retardataires ne s'était pas effectuée sans mal, ni surtout sans bruit. Dès l'aube, le Village avait été réveillé par une épouvantable fusillade, de l'autre côté de la rivière, en territoire occupé. À la longue-vue, on ne voyait que des faméliques galopant dans les prairies comme des troupeaux de zèbres affolés, sans qu'il fût possible de repérer la cause de tout ce tumulte. Mais la fusillade, incontestablement, se rapprochait de la rivière, un peu comme une tranchée de sapeur qui s'avance vers une ville assiégée. Quelqu'un se frayait un chemin vers le Village, découpant méthodiquement sa route à travers la masse immigrante. Ou plutôt deux ou trois inconnus, à en juger par le vacarme et l'efficacité de leur tir. -- Sacrés fusils ! remarqua le duc. Gros calibre. Pour rhinocéros ou éléphants. On ne distinguait toujours pas les héros de ce feu d'artifice, mais il devenait facile, maintenant, de les suivre à la trace. Morts et blessés noirs jalonnaient la progression du vacarme jusqu'aux ruines de la ferme ouest, où il sembla se fixer sans pouvoir en bouger. Il faut croire que les immigrants avaient déjà formé des milices, car de nouvelles bandes prenaient position autour de la ferme, cette fois armées de fusils de chasse. Parmi eux, des assimilés, et quelques gendarmes français nettement identifiables à leurs uniformes. Un gendarme discipliné obéit toujours au pouvoir établi, c'est le béaba de la gendarmerie, sa colonne vertébrale, et, souvent, sa honte. Sans doute le gouvernement provisoire de Paris avait-il donné l'ordre de réprimer la résistance raciste... -- Des gendarmes ! dit le colonel. Déjà ! Voilà qui nous amènera les avions plus tôt encore que je ne pensais... La ferme se couvrit de multiples petits nuages, puis un crépitement d'explosions parvint jusqu'au Village. -- Grenades ! Les salauds ! Je ne sais qui se trouve dans la ferme, mais on va les sortir de là ! Monsieur le maire, vous nous gardez la place avec vos Springfield et vos gars. Monsieur Calguès, préparez-nous à boire. Dans vingt minutes, nous serons de retour. Ce fut une charge mémorable. Première et dernière victoire, mais sans bavure, à la hussarde. Six cents mètres avant la ferme, le camion cracha le feu sans diminuer sa vitesse, comme un torpilleur à l'attaque. Affût vissé à la hâte sur le toit, la mitrailleuse balayait superbement la route et la campagne, aplatissant sur place la marée des assiégeants. Le camion fonçait vers la ferme, à travers la horde du Gange et les gendarmes, comme une faucheuse emballée dans un champ de blé. L'opération de sauvetage ne dura pas plus de trente secondes, dans le style des coups de main héliportés. Par-dessus les ridelles sauta l'armée tout entière, huit hommes, maréchal des logis et capitaine, sans cesser de tirer, ménageant une espèce de sas protégé entre la ferme et le camion. -- Grouillez-vous ! cria le colonel, à l'adresse des assiégés toujours invisibles, c'est le dernier train ! Il n'y en aura pas d'autre. Dix secondes d'arrêt ! Deux hommes sortirent en courant, lourdement harnachés, la poitrine disparaissant sous des arceaux de cartouchières, un étincelant fusil à lunette dans chaque main. -- Nom de Dieu ! fit le colonel, pointant sa mitraillette. Vous ! Le deuxième ! Qui êtes-vous ? Répondez ou je vous descends ! Vêtu à l'européenne, l'homme avait la peau noire et le visage d'un Hindou : -- Ne tirez pas ! Je m'appelle Hamadura, Français de Pondichéry. Des mains le hissèrent au vol à bord du camion, où il vint s'affaler entre les jambes de son compagnon, tandis qu'un demitour sur les chapeaux de roues jetait tout le monde pêle-mêle sur le plancher. Cinquante mètres plus loin, le colonel fit stopper. Debout sur le bord de la route, l'air sonné, un gendarme contemplait stupidement sa main broyée d'où le sang coulait à grosses gouttes. -- Qui vous commande ? lui jeta le colonel. Dépêchez-vous de répondre, ou je vous tue ! Cela réveilla le gendarme, qui leva la tête en grimaçant. Il souffrait certainement beaucoup et dut faire effort pour parler : -- Les ordres viennent de Paris, mon colonel. Directement du ministre de l'Intérieur et de la Défense nationale, -- Son nom ? -- Général Fosse. -- Merci ! dit le colonel. C'était pour savoir... Et le gendarme s'inclina, en un petit salut comique. Avec une rafale complète de pistolet-mitrailleur dans le ventre, c'était une façon tout à fait normale de prendre définitivement congé. Puis il s'affaissa, le nez dans l'herbe, l'oeil fixe, tandis que le camion regrimpait la pente à toute allure, vers le Village... Toute méfiance disparut lorsque Mâchefer, levant son verre, sur la terrasse, pour accueillir les nouveaux venus, annonça en souriant : -- Je sais très bien qui vous êtes, monsieur Hamadura. Et pourquoi vous êtes là. Sans vouloir vous désobliger, si l'on ne vous connaît pas, votre couleur de peau et vos origines ethniques peuvent surprendre, parmi nous. Mais il se trouve que je vous ai entendu, il y a une quinzaine de jours, je crois, dans cette émission loufoque de RTZ, où Vilsberg et Rosemonde Réal jouaient à qui baverait le mieux dans le sens de l'histoire. J'avais bien ri, je dois dire, en vous entendant rire. Mais, vous et moi, nous étions probablement les seuls dans ce cas-là. Voulez-vous nous répéter vos paroles, si vous vous en ouvenez ?  Je m'en souviens parfaitement. J'avais dit à ces deux rigolos : « Vous ne connaissez pas mon peuple, sa crasse, son atalisme, ses superstitions idiotes et son immobilisme atavique. Vous n'imaginez pas ce qui vous attend, si cette flotte de rimitifs vous tombe sur le dos. Tout changera, dans votre pays qui est devenu le mien, en eux et avec eux vous vous perdrez... « Et puis, ils m'ont coupé. Mais je n'avais pas terminé. -- Ce n'était déjà pas mal, apprécia le colonel. -- J'aurais voulu ajouter autre chose, poursuivit Hamadura. Être blanc, à mon sens, ce n'est pas une couleur de peau. Mais un état d'esprit. Dans les rangs des Sudistes, quels que soient l'époque et le pays, il y a toujours eu des Noirs qui 'éprouvaient aucune honte à combattre du mauvais côté. Si les blancs sont devenus noirs, pourquoi quelques « peauoire « ne voudraient-ils pas rester blancs ? J'ai opté, et me voici. Avec mes quatre fusils et M. Sollacaro, que j'ai trouvé ce atin sur la route et qui possède un fameux coup de gâchette. Merci d'être venu nous chercher.  Monsieur Hamadura, dit le secrétaire d'État, j'ai une proposition à vous faire. Il reste un ministère disponible qui vous rait comme un gant. M. Calguès a déjà la Culture, le commandant Notaras : la Marine, M. Mâchefer : l'Information, le colonel Dragasès : la Défense nationale. Voulez-vous être ministre ? evant les larges sourires qui éclairaient les dix-huit visages, l'homme de Pondichéry oublia tout le sérieux des paroles qu'il venait de prononcer. Et c'était cela précisément, que tous recherchaient, au Village. Pour eux, la comédie : mourir aiement et vite. Pour les autres, la pesante tragédie à traîner stupidement jusqu'à son terme, jusqu'à la fin d'un monde auvrement égalitaire.  J'accepte, monsieur le ministre, répondit-il en riant.  Monsieur Hamadura, poursuivit le secrétaire d'État, vous voilà désormais ministre de la France d'outre-mer. -- Si cela ne vous gêne pas, conclut Hamadura, je préfère l'ancienne dénomination : ministre des Colonies ! ui aussi avait compris.  Et vous, monsieur Sollacaro, que pourrions-nous faire de vous ? Il nous manque un aumônier et les secours de la eligion, dans notre situation, ne sont pas à négliger. Je vous vois tout habillé de noir. Seriez-vous homme d'Église, par hasard ? Sollacaro était un gaillard grand et mince, au profil en lame de couteau, dont la sévère élégance trahissait une recherche xcessive du côté des manchettes de sa chemise de soie blanche, notamment, et du brillant velouté de son veston d'alpaga impeccablement coupé. Tout cela avait souffert des combats de la matinée, les escarpins croco maculés, le pantalon déchiré, mais, justement, à considérer l'excellente tenue de l'ensemble, il sautait aux yeux que M. Sollacaro ne lésinait pas sur la qualité. Un énorme solitaire à l'auriculaire gauche confirmait l'impression d'ensemble. -- Aumônier ! Aumônier ! Moi, je veux bien, dit-il. Je suis corse, catholique et je n'ai pas oublié une seule de mes prières. Mais autant que vous le sachiez : je possédais jusqu'à vendredi le plus beau clandé de toute la côte. Le Péché d'argent, à Nice. Vingt filles superbes. -- En effet, dit le colonel, je me souviens d'une certaine Cléo... Mes compliments, monsieur Sollacaro ! -- Moi aussi, dit le duc, je me souviens d'une petite négresse qui n'avait pas seize ans. Léa, ou Béa... -- Béa, précisa le Corse. C'était l'an dernier. -- Béa, en effet, dit le ministre. Mais je préférais Lucky et Sylvie. Ineffable duo, monsieur Sollacaro ! Les soirs de congrès politique, quel repos ! Manifestement, cette fois l'émotion les gagnait. Le temps passé prenait un visage, et le bonheur perdu, une identité. En Occident, l'argent faisait aussi le bonheur. Tant de péchés qu'il pouvait offrir... -- Et que sont devenues ces demoiselles ? demanda le duc en écrasant une larme furtive. -- Justement ! répondit Sollacaro. C'est pour cela que je suis ici. Je les ai évacuées moi-même, dans un bel autocar.  Tout allait bien, jusqu'à Montélimar. Là, je suis tombé sur un régiment mutiné qui faisait la foire dans ses casernes. Il y avait de tout, dans ce chenil ! Des Arabes, des échappés de prison, des clodos. Elles y sont toutes passées ! Toutes mes filles ! Et quand je dis : passées... Une chiennerie ! Et pour rien ! Et dans quel décor ! Minable. Dégueulasse. À vous dégoûter d'être un homme. C'est là que j'ai compris que ce bordel et moi, nous n'étions pas du même bord. Et Sollacaro règle toujours ses comptes. Entre ce bordel et moi, c'est la guerre. J'ai volé une bagnole, j'ai fait demi-tour et me voilà. Alors, ministre, aumônier, n'importe quoi, tout ce que vous voudrez, pourvu que M. Hamadura me laisse deux de ses jolis fusils... La profession de foi du truand coupa heureusement l'émotion. Elle fit sourire. Puis rire. M. Sollacaro combattant pour son bordel et rejetant l'autre dans les ténèbres de l'animalité, voilà qui était plaisant ! Et beaucoup plus profond qu'il n'y paraissait, personne ne s'y trompa. Puis le maréchal des logis des hussards fit ses comptes. Au tableau de chasse municipal, il ajouta des rangées de bâtonnets. Gange : deux cent quarante-trois bâtons. Assimilés : trente-six. Sur la petite place de la mairie, chacun commentait le score. Une habitude, déjà. Et à moins d'en voir rapidement la fin, probablement ils se lasseraient. « Les avions, songea le colonel, pourvu que les avions ne tardent pas... « -- Procédons légalement, dit soudain le ministre. Je vois là deux cent quarante-trois immigrants du Gange abattus, alors qu'aucun texte de loi ne nous y autorise, au contraire ! Si MM. les ministres sont d'accord, je vous propose le décret suivant, avec effet rétroactif de trois jours et affichage immédiat. Je viens de le rédiger, voici ! Il tira un papier de sa poche et lut : -- Vu l'état d'urgence proclamé dans les départements du Midi, sont suspendues jusqu'à nouvel avis les dispositions de la loi du 9 juin 1973 ainsi précisées dans ces termes : « Ceux qui auront provoqué à la discrimination, à la haine, ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, une religion déterminées, seront punis d'un emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende de deux mille à trois cent mille francs. D'autre part,

« perdrez... » Etpuis, ilsm’ont coupé.

Maisjen’avais pasterminé. — Ce n’était déjàpasmal, apprécia lecolonel. — J’aurais vouluajouter autrechose, poursuivit Hamadura.

Êtreblanc, àmon sens, cen’est pasune couleur depeau.

Mais un état d’esprit.

Danslesrangs desSudistes, quelsquesoient l’époque etlepays, ilyatoujours eudes Noirs qui n’éprouvaient aucunehonteàcombattre dumauvais côté.Siles blancs sontdevenus noirs,pourquoi quelques« peau- noire » nevoudraient-ils pasrester blancs ? J’aiopté, etme voici.

Avecmesquatre fusilsetM. Sollacaro, quej’aitrouvé ce matin surlaroute etqui possède unfameux coupdegâchette.

Mercid’êtrevenunouschercher. — Monsieur Hamadura,ditlesecrétaire d’État,j’aiune proposition àvous faire.

Ilreste unministère disponible quivous irait comme ungant.

M. Calguès adéjà laCulture, lecommandant Notaras :laMarine, M. Mâchefer : l’Information,le colonel Dragasès : laDéfense nationale.

Voulez-vous êtreministre ? Devant leslarges sourires quiéclairaient lesdix-huit visages, l’homme dePondichéry oubliatoutlesérieux desparoles qu’il venait deprononcer.

Etc’était celaprécisément, quetous recherchaient, auVillage.

Poureux,lacomédie : mourir gaiement etvite.

Pour lesautres, lapesante tragédie àtraîner stupidement jusqu’àsonterme, jusqu’à lafin d’un monde pauvrement égalitaire. — J’accepte, monsieurleministre, répondit-il enriant. — Monsieur Hamadura,poursuivitlesecrétaire d’État,vousvoilà désormais ministredelaFrance d’outre-mer. — Si celanevous gênepas,conclut Hamadura, jepréfère l’ancienne dénomination : ministredesColonies ! Lui aussi avaitcompris. — Et vous, monsieur Sollacaro, quepourrions-nous fairedevous ? Ilnous manque unaumônier etles secours dela religion, dansnotre situation, nesont pasànégliger.

Jevous voistouthabillé denoir.

Seriez-vous hommed’Église, par hasard ? Sollacaro étaitungaillard grandetmince, auprofil enlame decouteau, dontlasévère élégance trahissait unerecherche excessive ducôté desmanchettes desachemise desoie blanche, notamment, etdu brillant velouté deson veston d’alpaga impeccablement coupé.Toutcelaavait souffert descombats delamatinée, lesescarpins crocomaculés, lepantalon déchiré, mais,justement, àconsidérer l’excellente tenuedel’ensemble, ilsautait auxyeux queM. Sollacaro nelésinait pas sur laqualité.

Unénorme solitaire àl’auriculaire gaucheconfirmait l’impression d’ensemble. — Aumônier ! Aumônier !Moi,jeveux bien, dit-il.

Jesuis corse, catholique etjen’ai pasoublié uneseule demes prières. Mais autant quevous lesachiez : jepossédais jusqu’àvendredi leplus beau clandé detoute lacôte.

Le Péché d’argent, à Nice.

Vingt fillessuperbes. — En effet,ditlecolonel, jeme souviens d’unecertaine Cléo...Mescompliments, monsieurSollacaro ! — Moi aussi,ditleduc, jeme souviens d’unepetitenégresse quin’avait passeize ans.Léa, ouBéa... — Béa, précisaleCorse.

C’était l’andernier. — Béa, eneffet, ditleministre.

Maisjepréférais LuckyetSylvie.

Ineffable duo,monsieur Sollacaro ! Lessoirs decongrès politique, quelrepos ! Manifestement, cettefoisl’émotion lesgagnait.

Letemps passéprenait unvisage, etle bonheur perdu,uneidentité.

En Occident, l’argentfaisaitaussilebonheur.

Tantdepéchés qu’ilpouvait offrir... — Et quesont devenues cesdemoiselles ? demandaleduc enécrasant unelarme furtive. — Justement ! réponditSollacaro.

C’estpourcelaquejesuis ici.Jeles aiévacuées moi-même, dansunbel autocar.  Tout allaitbien,jusqu’à Montélimar.

Là,jesuis tombé surunrégiment mutinéquifaisait lafoire danssescasernes.

Ily avait detout, dans cechenil ! DesArabes, deséchappés deprison, desclodos.

Ellesysont toutes passées ! Toutesmes filles ! Etquand jedis : passées...

Unechiennerie ! Etpour rien ! Etdans queldécor ! Minable.

Dégueulasse.

Àvous dégoûter d’êtreunhomme.

C’estlàque j’aicompris quecebordel etmoi, nous n’étions pasdumême bord.EtSollacaro règle toujours sescomptes.

Entrecebordel etmoi, c’est laguerre.

J’aivolé unebagnole, j’aifaitdemi-tour etme voilà. Alors, ministre, aumônier, n’importequoi,toutceque vous voudrez, pourvuqueM. Hamadura melaisse deuxdeses jolis fusils... La profession defoi dutruand coupaheureusement l’émotion.Ellefitsourire.

Puisrire.M. Sollacaro combattantpourson bordel etrejetant l’autredanslesténèbres del’animalité, voilàquiétait plaisant ! Etbeaucoup plusprofond qu’iln’y paraissait, personnenes’y trompa. Puis lemaréchal deslogis deshussards fitses comptes.

Autableau dechasse municipal, ilajouta desrangées debâtonnets. Gange : deuxcentquarante-trois bâtons.Assimilés : trente-six.Surlapetite placedelamairie, chacun commentait lescore. Une habitude, déjà.Etàmoins d’envoirrapidement lafin, probablement ilsselasseraient.

« Lesavions, songealecolonel, pourvu quelesavions netardent pas... » — Procédons légalement,ditsoudain leministre.

Jevois làdeux centquarante-trois immigrantsduGange abattus, alors qu’aucun textedeloi nenous yautorise, aucontraire ! SiMM.

lesministres sontd’accord, jevous propose ledécret suivant, aveceffetrétroactif detrois jours etaffichage immédiat.

Jeviens delerédiger, voici ! Il tira unpapier desapoche etlut : — Vu l’étatd’urgence proclamédanslesdépartements duMidi, sontsuspendues jusqu’ànouvelavislesdispositions dela loi du9juin 1973 ainsiprécisées danscestermes : « Ceux quiauront provoqué àla discrimination, àla haine, ouàla violence àl’égard d’unepersonne oud’un groupe de personnes àraison deleur origine oudeleur appartenance àune ethnie, unenation, unerace, unereligion déterminées, seront punisd’unemprisonnement d’unmois àun anetd’une amende dedeux mille àtrois centmille francs.

D’autre part,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles