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ARCHÉTYPE (symbole)

ARCHÉTYPE
l'héritage ancestral collectif
Les archétypes sont des structures mentales particulières à chacun, tout en appartenant à la collectivité. C’est en quelque sorte l’équivalent mental des instincts biologiques dont l’ensemble constitue des modèles de comportement, des motivations inconscientes d’une part, conscientes de l’autre. Les notions de Dieu, Mère, Père, l’Anima et l’Animus, le cheval, le serpent... sont des «images primordiales, innées à l’esprit humain » ainsi définies par Jung. Présentes dès le début de l’humanité, elles se sont perpétuées à travers le temps pour former une sédimentation dans le psychisme de chaque être vivant.

Archétype. Concept forgé par Jung (1875-1961), psychanalyste suisse allemand, pour désigner certains types originels de représentations symboliques, contenus dans l’inconscient collectif (celui-ci est une sorte de facteur commun à tous les inconscients individuels), de structures mentales innées caractéristiques de l’imaginaire humain. Ces archétypes se retrouvent identiques tant chez des peuples de culture différente que chez des individus isolés, parce qu’ils sont issus de ce même réservoir qu’est l’inconscient collectif. Ex : l’archétype du divin, ou image de Dieu. Ces archétypes se manifestent dans toutes les productions du fantasme (rêve, fantasmagorie), dans les grands symboles, comme dans les œuvres d’art. Un certain nombre de critiques littéraires, dont G. Bachelard et N. Frye, utilisent la théorie jungienne des archétypes pour discerner, dans les œuvres littéraires, des réseaux d’images quasi mythiques issus de l’imaginaire collectif. L’image, pour Bachelard, n’est pas figure de rhétorique, mais variation sur un thème archétypal. Elle est la trace, dans l’écriture, du monde imaginaire dans lequel vit l’artiste. En 1938, dès son premier ouvrage, La Psychanalyse du feu, Bachelard étudie chez certains écrivains la valeur archétypale des quatre éléments de la philosophie présocratique (l’air, l’eau, le feu, la terre).
L’alcool de Hoffmann, c’est l’alcool qui flambe ; il est marqué du signe tout qualitatif, tout masculin du feu. L’alcool de Poë, c’est l’alcool qui submerge et qui donne l’oubli et la mort ; il est marqué du signe tout quantitatif, tout féminin de l’eau.
• Jung, L’Homme à la découverte de son âme, Paris, Petite Bibliothèque, Payot, 1967; Bachelard G., La Psychanalyse du feu, Paris, Gallimard, 1938.

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