ECHELLE, ESCALIER (symbole)

les niveaux de conscience entre l’homme et le cosmos, entre le ciel et la terre Synonyme de l’arbre géant, l’échelle géante est une voie de communication entre le ciel et la terre. • Symbole de l’ascension progressive, de la valorisation, l’échelle représente le passage d’un plan à un autre, un itinéraire spirituel comportant divers états de conscience figurés par les degrés en rapport avec toute initiation : ascension à partir du monde matériel (base) vers la spiritualité (sommet). Cette évolution est déjà évoquée par l’échelle de l’écriture sumérienne, l’idéogramme litu se traduisant par victoire et force dans les textes historiques. • L’échelle de Jacob assure le contact entre les hommes et Dieu mais symbolise l’homme conscient, intermédiaire entre le ciel et la terre, l’être capable de percevoir la magie divine grâce à l’acquisition de la sagesse. • L’échelle philosophique est l’un des symboles de la doctrine ésotérique des Perses : elle a 7 portes plus une 8e; chaque porte étant d’un métal différent en rapport avec le soleil, la lune et les planètes. • Les ziggourats mésopotamiennes étaient appelées les échelles célestes. • L’échelle du rituel maçonnique écossais représente un programme pédagogique identique à celui des universités médiévales où les degrés se nommaient les 7 arts. Elle comporte 7 échelons que doit gravir l’initié : la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la musique, la géométrie et l’astronomie. • Dans les blasons du Moyen Age, l’échelle indique la puissance nécessaire pour prendre d’assaut les villes ; le chevalier qui perçoit les lois célestes et les fait respecter sur terre doit savoir gravir les degrés de l’échelle et savoir les descendre aussi. • Au sens cosmologique, elle symbolise le passage unissant le monde souterrain, la terre et le ciel. Ses montants verticaux figurent la dualité de l’arbre de la science et correspondent aux 2 colonnes de l’arbre séphirotique de la Kabbale.

• L’escalier figure dans de nombreux rites d’initiation. En colimaçon, il se rattache à la spirale évoluant autour de l’axe cosmique. • Dans les sanctuaires de l’ancienne Egypte, le cycle lunaire était figuré par un escalier de 14 marches, symboles des maisons lunaires et de chaque phase d’éclairement, qui servaient aussi bien à la montée vers la plénitude de l’œil qu’à la descente. Ces degrés menaient à une terrasse qui abritait l’œil gauche du ciel assimilé à Atoum, le soleil couchant et l’ouest. La phase ascendante avec l’accroissement de la lune représentait le remplissage de l’œil jusqu’à la pleine lune.