ÉPÉE (symbole)

Objet sacré et rituel avant d’être employé matériellement comme arme de combat, l’épée évoque la bravoure, la puissance, liées à la guerre. • Elle symbolise le combat intérieur : l’épée flamboyante du Boddhisatva procure la connaissance et la libération des désirs ; celle L ’épée, axe de lumière qui transperce les oppositions et les contraires. • La tradition chrétienne et la chevalerie l’associent à l’idée de luminosité : l’épée est l'outil lumineux de l’œuvre chevaleresque... l’axe de lumière qui transperce les oppositions et les contraires afin de faire renaître l’unité, comme la dague elle peut soit foudroyer l'être indigne, soit transmettre l’esprit créateur, donc conférer des armes spirituelles à celui qui partait à la recherche du Graal. Chargée d’une force particulière qui joint l’esprit à la matière, elle devient un symbole de l’achèvement et du devoir: l’épée du roi de France consacrant le chevalier symbolise l’axe vertical qui relie le ciel à la terre et indique au souverain la nécessité d’une rectitude intérieure qui lui permettra d’appliquer l’ordre éternel des choses.

Celle du chevalier est à double tranchant parce qu’elle frappe les infidèles de l’un, de l’autre les voleurs et les meurtriers. Sa pointe signifie obéissance. • L’épée céleste qui rassemble les nuages ou qui réprime le feu dans l’herbe, trouvée dans la queue du Grand Dragon, constitue, avec le Miroir et les Joyaux, les trésors du Trône japonais, s’identifiant respectivement aux vertus de yû (bravoure), chi (connaissance) et jin (bienveillance, charité). ♦ Jung voit dans l’épée ou le poignard le symbole de la volonté, liée à l’idée de pénétration dans une direction précise et au désir d’atteindre un but.