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FIN EN SOI FINALITÉ FINITUDE FOLIE

FIN EN SOI Est fin en soi ce qui vaut absolument, et n’a pas besoin d’une autre fin pour être justifié. Il est clair que le baccalauréat n’est pas une fin en soi : on ne prépare pas le baccalauréat pour accrocher le diplôme dans son salon, mais pour s’ouvrir un certain nombre de portes (études supérieures, formation professionnelle, emploi) ; le baccalauréat est un moyen. En revanche, écouter de la musique n’est pas un moyen pour autre chose ; la contemplation du beau peut donc être considérée comme une fin en soi.

FINALITÉ Caractère de ce qui est déterminé par une fin ; la finalité est le fait de tendre vers une fin. Le modèle de toute finalité est l’activité consciente de l’homme, dont les conduites sont déterminées par les fins qu’il poursuit (je marche pour aller au cinéma). La question philosophique de la finalité consiste à se demander dans quelle mesure et jusqu’à quel point il est légitime d’étendre ce schéma à des réalités autres que l’homme. Par ex. : les êtres vivants : l’adaptation des organismes (nous avons des yeux pour voir), l’évolution des espèces : tendent-elles vers une fin quelconque ? L’humanité : l’histoire de l’humanité la conduit-elle quelque part ? L’univers : a-t-il un but ? -> Fin.

FINITUDE Caractère de ce qui est fini. Exprime plutôt la condition - de l’homme mortel, par ex., - qu’une donnée purement physique. “Infinitude” n’existe pas. Alain définit la foi : « croyance volontaire ». Je crois parce que je veux croire (en Dieu, en une personne), et non parce j’ai des raisons de croire, plus fortes et meilleures que les raisons de ne pas croire. La foi vient du cœur, non de la raison. La vraie foi - si elle existe - est donc un acte de lucidité et de liberté ; elle n’a rien à voir avec la passivité d’un esprit qui se laisse aller à la crédulité. Hegel : « La foi exprime l’intériorité de la certitude et même la plus profonde, la plus concentrée, opposée en quelque sorte à toute autre opinion, à toute autre représentation, conviction ou vouloir. » -> Cœur.

FOLIE Terme qu’évitent soigneusement la psychologie et la psychiatrie contemporaines. Désigne communément la maladie mentale, sous ses formes les plus spectaculaires.
Les philosophes utilisent assez souvent ce mot pour parler des pensées et des conduites auxquelles l’homme est conduit par ses représentations illusoires (fréquent chez les stoïciens, par ex., ou chez Spinoza). Le fou ne s’oppose plus alors à l’homme sain d’esprit, mais au sage. -> Sage.

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