VOULOIR VRAI VRAISEMBLABLE, VRAISEMBLANCE VULGAIRE
VOULOIR Vouloir, c’est désirer au point d’agir effectivement pour atteindre ce qu’on désire. Celui qui se contente de désirer sans lever le petit doigt pour obtenir, ne veut pas ; il souhaite (par ex. s’arrêter de fumer), il espère (par ex. avoir son bac), mais n’a pas encore réellement voulu, s’il a la cigarette au bec, s’il perd son temps à ne rien faire. Ce qu’on veut, c’est toujours ce qu’on fait. Et inversement, ce qu’on fait, c’est toujours ce qu’on veut. Car l’acte que j’accomplis présentement, comment soutiendrais-je que je n’ai pas voulu l’accomplir ? Peut-être aurais-je préféré ne pas avoir à l’accomplir, c’est-à-dire parvenir à mes fins sans passer par lui ; mais dès lors que j’ai vu que je n’obtiendrais pas ce que je désirais sans faire ceci ou cela (par ex. mon bac sans aller au lycée), c’est volontairement que je fais ceci ou cela. “Mais ce sont mes parents qui veulent que j’aille au lycée ! - Non, c’est toi qui choisis de leur obéir (tu pourrais aussi bien choisir la rupture avec la famille). Tu vas donc de ton plein gré au lycée.” On dit aussi “le vouloir” ; syn. de la volonté, au sens de faculté. VRAI Adj. : se dit d’un énoncé qui satisfait aux conditions de la vérité. On utilise aussi le substantif : “le vrai”, comme syn. de vérité.
VRAISEMBLABLE, VRAISEMBLANCE Est vraisemblable ce qui présente les apparences du vrai. VULGAIRE N’a pas, pour le philosophe, le contenu péjoratif que lui donne la langue courante : grossier, vil, mais son sens étymologique. Vulgus, en latin, c’est la foule. Le vulgaire, c’est le plus grand nombre, “le commun des mortels”, gouverné par l’opinion, les préjugés ; dont les soucis et les valeurs sont étrangers à l’univers du philosophe, en quête de science et de sagesse.