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Analyse du tableau: Portrait de Jean le Bon

Publié le 22/02/2012

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École de Paris Les oeuvres conservées des peintres primitifs français sont très rares, dans la mesure où beaucoup d'entre elles ont été détruites au cours de la Révolution. Toutefois les quelques témoignages restants, à partir du portrait de Jean le Bon (Paris, Louvre), témoignent de l'excellente qualité atteinte. En France, ce sont surtout les cours seigneuriales qui se firent promotrices de l'art : elles favorisèrent ainsi le développement d'une peinture précieuse et raffinée, proche du goût décoratif de la miniature. Il est incontestable que les artistes français ont connu la peinture italienne, probablement grâce à l'installation de la cour pontificale à Avignon en 1309. Les peintres qui opèrent dans le Nord de la France semblent également avoir subi l'influence du style plus expressif et naturaliste qui caractérise la peinture allemande et flamande. C'est ce que laissent supposer la caractérisation minutieuse du portrait du roi de France évoqué ci-dessus, ou encore le récit au rythme soutenu caractérisant les scènes représentées dans le devant d'autel de la cathédrale de Narbonne (Louvre). Bien que tendant à accentuer le sens dramatique des tableaux à caractère religieux (la Pietà de Jean Malouel, la Crucifixion de Jean de Beaumetz, toutes deux au Louvre), les artistes français conservent toujours un ton compassé et élégant. Le coloris est brillant, accompagné d'une utilisation abondante du poinçonnage et des motifs décoratifs. Les vêtements sont animés par des drapés et des lignes mouvementées qui donnent plus de grâce aux figures, tandis que l'agencement des architectures est plus imprécis et irrationnel.

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