Devoir de Philosophie

Antoni Tàpies 1923 Collage au ruban blanc

Publié le 10/08/2014

Extrait du document

« Le sentiment mystique, presque indéfinissable, me semble fondamental pour un artiste. C'est comme une « souffrance « de la réalité, un état de constante hypersensibilité à tout ce qui nous entoure, bien et mal, lumière et obscurité. C'est comme un voyage au centre de l'univers qui fournit la perspective nécessaire pour situer toutes choses de la vie dans leur dimen­sion réelle. «

« La guerre civile divisa sa famille.

Son père avait quitté le barreau pour exercer une charge au sein du gouvernement républicain de Catalogne, et Antoni fut employé dans son service.

Le jeune garçon a été, comme on peut l'imaginer, très ébranlé par les bombardements de Barcelone.

Il poursui­ vait ses études, mais en 1940 il les abandonna, à la suite d'un accident cardiaque consécutif à une tuberculose.

Il vécut alors la solitude de la campagne pendant quelques années, durant lesquelles il s'intéressa aux philosophes européens, mais aussi orientaux.

Et en 1943, sur le conseil de son père il commença à l'université des études de droit, mais qu'il abandonna en 1946 pour se consacrer à la peinture.

La sortie de l'isolement C'est parce qu'il avait déjà quelque affinité avec l'art, que la revue D'aci i d'allà, de Joan Prats fut pour Tàpies une révéla­ tion.

Lorsqu'il rétablissait sa santé à la campagne, il copiait des Van Gogh* et des Picasso*, et durant ses études de droit il suivit les cours d'une académie de Barcelone.

Les quelques dessins que l'on connaît de cette période (1944) sont des figures étrangement symboliques et proches du surréalisme.

C'est la rencontre d'un art pour lui inédit, dans un numéro spécial de D'aci i d'allà sur l'art contemporain, en 1934, qui le lança dans l'aventure ...

A cette époque, Barcelone est très isolée et le mouvement artistique est peu avancé.

Il existait cependant un petit groupe d'artistes, Els Blaus (Les Bleus), auquel Tàpies se joignit, qui cherchait une voie nouvelle.

L'un de ses mem­ bres, le poète Joan Brossa, devenu par la suite son ami de toujours, lui fit visiter l'atelier de Mirô, avec qui Tàpies établira également de solides relations.

Tàpies alors s'ouvre avidement aux nouveautés de l'art contemporain.

Avec ses amis artistes et écrivains, ils fondent la revue clandestine Dau al set (Le dé à sept faces), qui reprenait les idées du dadaïsme né trente ans plus tôt.

Ils voulaient montrer que tout n'était pas mort en ces années 40 où l'Espagne était dans la prostra­ tion.

La revue cessa de paraître en 1951 quand la police fit fermer une exposition où exposait Tàpies.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles