Devoir de Philosophie

AREAREA de GAUGUIN

Publié le 09/09/2012

Extrait du document

gauguin

Arearea («joyeusetés « en tahitien) fait partie d'une série de tableaux exceptionnels réalisés par l'artiste lors de son premier séjour à Tahiti. L'abstraction stylistique à laquelle Gauguin soumet cette scène édénique fait ressortir toutes les qualités décoratives de son oeuvre. Deux femmes assises occupent le centre de la composition...

gauguin

« Analyse ~ Arearea («joyeusetés » en tahitien) fait par­ tie d'une série de tableaux exceptionnels réalisés par l'artis te lors de son premier séjour à Tahiti.

L 'a bstraction stylistique à laquelle Gauguin sou­ met cette scène édénique fait ressortir toutes les qualités décoratives de son œuvre.

Deux femmes assises occupent le centre de la composition : l ' une joue de la flûte tandis que l'autre regarde paisiblement le spectateur.

Au fond, trois figures dansent devant une mystérieuse idole.

Le tableau évoque le bonheur d' une vie simple et primitive , la beauté d' une nature vierge et généreuse.

Le paysage , synthétisé à l'extrê me, est r é duit à quel­ ques zones de couleur.

Gauguin , séduit par la sensualité des Tahitien­ nes qui ne paraissent pas conscientes de leur beauté primitive, trouve une inspiration nouvelle et son œuvre évolue vers une plus grande abs­ traction décorative : le tableau s'organise en grands à-plats colorés évocateurs d' un univers irréel.

Gauguin déconseillait à son ami Schuffe­ necker de peindre d'a près nature car «l'a rt est une abstraction qui s 'accomplit en rêvant devant la nature ».

La richèsse chromatique de la végé­ tation tropicale , l'harmonieuse relation de l'homme à la nature, la violence des coul eurs qui suggère une lumière intense, sont autant d'élé­ ments qui participent au rêve tahit ien de Gauguin.

L'idole représentée au fond de la scène est elle aussi une pure invention de l' artiste : il n'existe rien de semblable à Tahiti.

Il semble que Gau­ guin se soit inspiré de statuettes péruviennes , souvenir d' une enfance passée en partie au Pérou.

Gauguin aime la rudesse et la pureté formelle des arts primitifs.

Le visage de Te hura, sa première vahiné représentée ici de face et de profil - comme souvent dans les toiles ta hitien­ nes du p eintre -, prend des allures de masque, réduit à ses formes essentielles.

L'œuvre [] Le tableau est signé et daté AREAREA , PAUL GAUGUIN 1892.

L'œuvre figure à la vente organisée par Gauguin en 1895 pour financer son départ définitif à Tahiti , mais devant son peu de succès, elle est rachetée par l'artiste .

Elle appartient à l' écriv ain d 'art Ambroise Vollard puis à divers collectionneurs privés avant d' être léguée au Jeu de Paumes en 1961 par M.

et Mme F.

Lung.

Elle se trouve aujourd 'hui au musée d 'Orsay.

Gauguin et les femmes maories + Gauguin était fasciné par la beauté des Tahitiennes et leur manière de se tenir immobi­ les , naturellement.

Il opposait la simplicité des Èves tahitiennes aux artifices des modèles d'aca ­ démie : «Les proportions du corps distinguent la femme maorie entre toutes les femmes et se confondent souvent avec celles de l'homme.

Ce sont des Diane chasseresse, mais avec les épaules larges et le bassin étroit.

Aussi mince que soit le bras d'une femme , l'ossature en reste peu visible : il reste flexible et sa ligne est gracieuse.

La cuisse est vigoureuse, sans être large , ce qui la fait paraître très ronde ..

.

la peau enfin est d' un jaune doré » et l' artiste complète ce portrait en parlant de leurs yeux fixés en de troubles rêveries, concen­ trés sur le mystère d'une « énigme insondable » .

Du même peintre: PICTO 847 à 864.

Photo R.M .N.

17·32 © Nardini Editore.

1993 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1993 .

~~~--~~--.uRNne~------. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles