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Auguste RENOIR: L'ENFANT AU FOUET

Publié le 17/01/2022

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auguste

Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919 • L'Enfant au fouet • Huile sur toile 105 cm x 75 cm • Signé en bas, à droite, «Renoir 85« • Peint en 1885 • Localisation: Saint-Petersbourg (Leningrad), musée de l'Ermitage • Expositions: Moscou, Leningrad, 1965

auguste

« peinture, est parfois négligé comme paysagiste.

Il a passé d'une palette où les verts et les bleus dominaient à desharmonies "en rouge", quand il ramena toutes les autres nuances à cette couleur généreuse.

Les aspects "sublimes"de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. LE MODÈLEÉtienne, alors âgé de cinq ans, est un des quatre enfants du docteur Goujon.

Sénateur de l'Ain, homme politiqueimportant, poète, ami des arts, ce fin lettré aime rencontrer les peintres.

Il deviendra l'ami d'Albert Lebourg, qui luidédiera plusieurs tableaux.

C'est le docteur Raulin qui lui fait rencontrer Renoir.

En 1885, il commande à l'artiste desportraits de ses quatre enfants.

Le peintre réalisera ainsi une Tête de jeune &arçon en costume marin, représentantLéon, le fils aîné, Pierre, un autre de ses enfants, et une Fillette au cerceau, portrait de Marie Goujon.

Ce tableauforme avec L'Enfant au fouet un bel ensemble exaltant le charme de l'enfance, un sujet que Renoir a toujours traitéavec force. LA COMPOSITIONŒuvre de commande, ce tableau n'en présente pas moins des traits de figuration très osés.

Le fond n'est qu'unesuite d'effets de lumière, composés de touches légères où alternent les teintes sombres et les nuances plus vives.La robe de l'enfant perd sa couleur naturelle pour devenir une constellation de bleus, de verts et de jaunes.

Enrevanche, l'artiste s'est attaché à peindre le visage de manière plus conventionnelle.

Il met en évidence la figure del'enfant avec des traits précis et des coloris plus uniformes.

La position du sujet, en premier plan et bien campé surses jambes, conne à ce tableau une grande présence et un réalisme certain, qui dut plaire au commanditaire. LA COTEUne représentation sur huile de Pierre Renoir a été vendue 234 000 FF (env.

42 500 dollars), ce qui représente unesomme très modique pour un peintre aussi coté que Renoir.

En revanche, un Portrait de jeune fille en rose, de 1883,a atteint 1,1 million de FF (env.

210 000 dollars). Pierre-Auguste RENOIR 1841-1919• L'Enfant au fouet• Huile sur toile 105 cm x 75 cm• Signé en bas, à droite, «Renoir 85»• Peint en 1885• Localisation: Saint-Petersbourg (Leningrad), musée de l'Ermitage• Expositions: Moscou, Leningrad, 1965 L'HISTOIRE. »

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