BERNARD Émile : Fête arabe

« BERNARD Émile Fête arabe Né à Lille , 1868 Mort à Paris , 1941 Cette Fête arabe est exemplaire d' une période picturale trop méconnue d'Émile Bernard ; le séjour de dix ans qu'il effectue en Égypte grâce à un mécène , Antoine de La Rodiefoucauld, lui permet de poursuivre ses.

recherches et se révé­ lera très fructueuse sur le plan artistique.

C'est un jeune homme en colère qui quitte la France en 1894 : Gauguin avec qui il a fondé l'école de Pont-Aven s'est attribué b théorie du cloison­ nisme élaborée par ses soins et se sacre chef de l'art symbolique.

"]'avais vingt ans, Gauguin quarante, écrit-il à Renoir .

Il lui fut aisé de pas­ ser pour l'innovateur de ce qu 'il avait dérobé." Au Caire , loin des querelles d 'éco le, l' homme s 'orientalise , l'artiste évolue .

Il découvre que c'est dans la sensibilité de coloris que réside le charme de la couleur ; il réduit sa palette à deux couleurs et procède par juxtaposition d'un ton chaud et d'un ton froid comme dans la Fête arabe .

Cette scè ne ne respire pas la gaieté et les femmes , tournant le dos au spectateur, ajoutent au mystère de cette réunion à laquelle la joueuse de cymbales semble apporter une note de réjouissance.

Bernard approche là le style hiératique au-dessus de la modernité qu 'il rêvait de créer.

1894 Huile sur toile, 84 x 110 cm Paris, Musée des Arts africains et océaniens. »