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Botticelli : Sa vie

Publié le 22/02/2012

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Le Florentin oublié Botticelli est aujourd'hui considéré comme l'un des peintres les plus populaires de la Renaissance italienne. Mais son oeuvre a pourtant souffert d'un oubli de plusieurs siècles avant d'être redécouverte par les préraphaélites. Né en 1445, Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi est le plus jeune fils d'un tanneur florentin appelé Mariano Filipepi. Les Florentins avaient une prédilection pour les surnoms et le frère aîné d'Alessandro, Giovanni, était connu sous le nom de « Il Botticello », qui veut dire « le petit tonneau », probablement du fait de sa silhouette arrondie. Alessandro (puis Sandro pour plus de commodité) prend le surnom de son frère peu avant 1470, qui finit par devenir le surnom de toute la famille. Mariano Filipepi est un artisan vivant dans le quartier d'Ognissanti de Florence. C'est un quartier relativement pauvre où travaillent les tanneurs et les tisserands. Cependant, les draps qu'on y tisse font la fierté de Florence et sont particulièrement recherchés dans le nord de l'Europe. Malgré sa réussite, Botticelli n'abandonnera jamais son quartier, et la maison achetée par son père en 1464 dans la via Nuova restera le foyer de la famille, qu'il partagera avec ses frères tout au long de sa vie. Le quartier des tisserands abrite également l'atelier de Botticelli à partir de 1470 environ. Ceci provoque d'ailleurs d'amusants épisodes, car le voisin de Botticelli possède huit énormes métiers à tisser, dont le vacarme assourdissant et les vibrations empêchent le peintre de se concentrer sur son travail. Botticelli demande un jour à son voisin de se montrer un peu plus compréhensif, mais sans résultat. Désespéré, il aurait posé en équilibre une énorme pierre « assez grosse pour remplir un chariot » sur le mur séparant leurs deux maisons, menaçant ainsi de basculer et de détruire la propriété du tisserand au moindre bruit. Grâce à son ingéniosité, Botticelli finit par remporter la partie. Botticelli est originaire du quartier d'Ognissanti de Florence, où travaillent les tisserands de la ville. Au sommet de sa gloire, il continue à vivre et à travailler dans la maison familiale.
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« redécouvrent au XIXe siècle la splendeur de ses tableaux. Alessandro dit Mariano Filipepi, tanneur, étant de santé délicate, fut placé chez son frère Giovanni, courtiersurnommé Botticello (Baril), d'où son appellation.

Il étudia auprès de fra Filippo Lippi.

A vingt ans, il avait déjà sonpropre atelier et imitait son maître, mais avec des caractères personnels, comme on le voit dans beaucoup de sesVierges de jeunesse et dans la petite Épiphanie de Londres.

Il perfectionna sa construction de la forme en étudiantVerrocchio, comme son énergie dynamique et sa ligne fonctionnelle avec Antonio Pollaiolo.

Le résultat de cesenseignements se révèle dans ce diptyque où Judith s'avance, les vêtements flottant au vent, hors de la tente oùle corps mutilé d'Holopherne est agité d'une dernière convulsion. La première oeuvre publique de Botticelli fut la Force (1470), du Tribunal de commerce, à la manière de Verrocchio ;ensuite vint, pour Santa Maria Novella, l'Epiphanie qui est actuellement aux Offices, à Florence, avec de très beauxportraits des Médicis et d'autres personnages, parmi lesquels le sien propre.

Avec l'allégorie du Printemps, peintevers 1477 pour la villa de Castello de Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis, Botticelli se révèle comme le plus grandpoète de son temps par l'inspiration lyrique de sa conception ; les lignes, nettement sinueuses, donnent une grâcenerveuse aux mouvements, les draperies délicates et souples accentuent les formes minces, et les fleurs y sontreproduites avec une science digne de Léonard ; plus tard, Botticelli préférera traiter sommairement les fonds et lesaccessoires.

Les couleurs et les voiles transparents sont souvent soulignés, comme dans la peinture du XIVe siècle,par des jeux de lumière et des ornements dorés. Caractère psychologique, énergie vitale, élégance des formes, voilà les qualités fondamentales de l'art de Botticelli.Il excelle dans les compositions mythologiques, s'inspirant de Politien et d'autres poètes qu'il dépasse par l'originalitéspontanée de ses interprétations.

La Naissance de Vénus des Offices (vers 1485) où la déesse se dresse dans uneconque poussée par les vents sur la mer ondoyante tandis que, sur la rive, l'attend une nymphe qui lui offre unmanteau fleuri, couleur d'aurore, est l'une des créations les plus heureuses de la Renaissance.

De même, le tableaude Vénus contemplant Mars endormi (Londres), et la Pallas qui conduit le Centaure prisonnier (aux Offices).

Lesfresques allégoriques du Louvre, qui célèbrent les vertus des époux Lorenzo Tornabuoni et Giovanna degli Albizi(1486), nous sont parvenues mutilées ; les fresques mythologiques de l'Ospedaletto de Laurent le Magnifique ontété détruites ; la Pallas peinte pour le tournoi de 1474, une autre Pallas connue par une tapisserie du vicomte deBeaudreuil, un Bacchus admiré par Vasari, une Fortune pour le lit de Pierre de Médicis et bien d'autres tableauxprofanes ont été détruits sur les bûchers de Savonarole.

Pour les noces Pucci-Bini (1483), il composa quatre scènesdramatiques tirées de la nouvelle de Boccace : " Nastagio degli Onesti " exécutées par des aides, comme l'Histoired'Esther peinte dans son atelier par Filippino Lippi, à l'exception de la tragique Derelitta, qui est de la main même deBotticelli. Parmi les tableaux sacrés, ses " tondi " sont célèbres avec leurs madones voilées de douce tristesse, entouréesd'anges magnifiques chantant, jouant de la musique, portant des fleurs, des candélabres, les instruments de laPassion : compositions pleines de spiritualité et de grâce parmi lesquelles, en première place, la Madone duMagnificat (environ 1485) est peinte de profil avec l'Enfant qui l'aide à écrire un psaume au milieu des anges.

Nonmoins beaux sont les anges du Couronnement (1490), qui dansent une ronde céleste et jettent des fleurs, tandisqu'à leurs pieds surgissent quatre figures de saints, solennelles et pensives.

Un autre tableau d'autel complexe est laMadone de Saint-Barnabé.

Tous deux ont des prédelles historiées avec une exquise sensibilité. L'une des compositions les plus tragiques de Botticelli est la Pietà de Munich (environ 1498), où nous voyons leChrist inanimé sur les genoux de sa Mère qui s'est évanouie entre les bras de saint Jean, tandis que les saintesMaries pleurent sur la tête et les pieds du Rédempteur.

Il existe de ce tableau une version postérieure, plus recueillieet plus convulsive, au Musée PoldiPezzol. Des fresques, il reste à Florence le beau Saint Augustin à l'église des Ognissanti (1480) et la frémissanteAnnonciation (1481), endommagée elle aussi, qui était autrefois à San Martino.

Dans la chapelle Sixtine, il peignit(1481-1482) trois scènes étonnantes par leur expression dramatique, dans lesquelles il a représenté de nombreuxpersonnages de la cour de Sixte IV : les Tentations de Jésus au-dessus du Sacrifice du lépreux ; la Vie de Moïseavec l'épisode idyllique des Filles de Jethro ; la Punition de Coré, Dathan et Abiron révoltés contre la Loi.

Certainesdes figures de papes, entre les fenêtres, sont de Botticelli. Peu de portraits isolés de Botticelli valent ceux des peintures citées, car il préférait montrer ses personnages enaction.

Le plus beau est celui de l'Homme à la médaille, aux Offices (environ 1465). Après le supplice de Savonarole, l'esprit de Botticelli s'assombrit de plus en plus ; son art idyllique et pathétique muaau tragique.

Son dernier chef-d'oeuvre de caractère profane est la Calomnie d'Apelle, aux Offices (environ 1495),admirable par sa clarté narrative, son énergie dynamique, son élégance rythmique, sa délicatesse chromatique, etoù apparaît l'une des expressions les plus tragiques de l'art italien avec la figure du Remords.

Les scènes de la Vie deVirginia (Bergame) et de Lucrèce (Boston), peintes aux environs de 1498, sont pleines d'énergie violente etnerveuse. Au cours de ces années, douloureuses pour lui comme pour Florence, il se consacra à l'illustration de la DivineComédie (Berlin et Vatican), commentant chaque épisode par des dessins d'une grande finesse d'interprétation,toutefois sans savoir faire ressortir les figures dominantes ni trouver de composition synthétique, sauf dans le. »

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