BOUGUEREAU William : La Danse

« BOUGUEREAU \X'illiam La Danse Né à la Rochelle, 182'5 N i ort à Paris, 190'5 S'il est un peintre auquel s'applique parfaite­ ment le terme d'académisme, c'est hien à \'Villiam Bouguereau, chantre et maître à penser des peintres pompiers.

Élève des Beaux-Arts à Paris, prix de Rome (1850), membre de J'Institut en 1876, sa carrière exemplaire est jalonnée d'une multitude de commandes officielles et pri­ vées, comme ce panneau, La Danse, fragment de la décoration réalisée pour J'hôtel particulier d'Anatole Bartholoni à Paris.

Grand admirateur de l'Antiquité et de la Renaissance, traditiona­ liste invétéré, il déclarait : "Il n'y a qu'une sorte de peinture, celle qui offre à J'œil cette perfec­ tion, cette espèce de bel émail impeccable qu'avaient les Véronèses et les Titiens.'' Loin d'égaler ces maîtres, les vagues allégories de Bouguereau, prétextes à des nus féminins aux chairs pâles ct lisses et à des drapés couleur de porcelaine, incarnent la perfection du style léché.

On a du mal à imagi ner aujourd'hui le succès de Bouguereau qui pouvait dire "ma minute vaut 300 francs'' mais ses nus souvent très érotiques drapés de respe ctabilité néo-clas­ sique ne pouvaient que séd uire la France de Napoléon IlL Hl 56 (détail) Huile sur toile, 367 x Hl5 cm Paris , Musé e d'Orsa y. »