Saint Sébastien (Andrea Mantegna)

« excellent peintre de fleurs, qui devint le gardien de sa collection.

Celle-ci rassemblait principalement des peintures néerlandaises et italiennes.

Une bonne partie de cette collection venait de ventes aux enchères de nobles anglais : des peintures italiennes, aujourd'hui exposés à Vienne, avaient appartenu à Charles Ier d'Angleterre et au duc de Buckingham.

Léopold légua cette collection à son neveu Léopold Ier, de sorte qu'elle devint propriété impériale et représente aujourd'hui une partie importante du Kunsthistorisches Museum. Le tableau serait une commande du gouverneur vénitien de Padoue, Giacomo Antonio Marcello et il devait commémorer l’épidémie de peste de 1456-57.

Le travail n’était pas encore terminé en 1459 puisque le podestat (magistrat) de Padoue fit demander à cette date si Mantegna pouvait retarder son départ pour Mantoue, ce qui lui donnerait l’occasion de terminer le San Sebastiano. Etude Iconographique : Ce tableau représente le martyre de Saint Sébastien.

Son histoire est relatée dans la Légende Dorée de Jacques Voragine, rédigé en latin entre 1261 et 1266, qui relate la vie d'environ 150 saints et martyrs chrétiens.

Ainsi St Sébastien était un milanais originaire de Narbonne, possédant une importante foi chrétienne.

Mais les empereurs païens Maximien et Dioclétien l’avaient nommé chef de la première cohorte.

Un jour il soutint deux frères jumeaux qui allaient être décapités à cause de leur croyance chrétienne et au moment où les frères allaient se résigner à renier le Christ, Sébastien se retrouva entouré de sept anges et rendu sa voix à une muette qui s’était prosterné à ses pieds.

Après ses évènement un grand nombre de personnes se firent baptisés.

Après ces baptêmes, Sébastien fut dénoncé à l’empereur Dioclétien.

Alors il le fit attacher à un poteau au milieu du champ de mars et ordonna à ses soldats de le percer de flèches.

Puis ils l’abandonnèrent.

C’est cette scène qui est représenté sur le tableau.

Sébastien réapparu quelques jours plus tard sur les marches du palais en reprochant aux empereurs la maltraitance infligée aux chrétiens.

Alors les empereurs le frappèrent à coups de bâtons jusqu’à sa mort et jetèrent le corps dans les égouts. Saint Sébastien apparut alors dans les rêves d’une femme en lui disant où était le corps et qu’il fallait l’ensevelir, ce qu’elle fut. Analyse plastique : Le corps du saint Sur cette œuvre, deux plans se distinguent : le premier plan est délimité par le premier quart bas du tableau, où un muret sépare le premier plan de l’arrière-plan.

La scène principale se déroule ici : on observe un homme, attaché par des cordes nouées aux chevilles et aux bras cachés derrière son corps, un drapé cache ses parties intimes.

C’est le saint Sébastien.

Le corps forme une ligne sinueuse, la ligne de son bassin rompt avec celle de ses épaules, c’est le contrapposto, qui rappelle les canons de l’Antiquité.

Sa jambe gauche, qui est sa jambe d’appui, est ancrée dans le sol tandis que la droite est légèrement repliée.

Son torse est bombé, ce qui fait ressortir sa musculature et donne du relief et du réalisme au. »