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Bruegel l'Ancien

Publié le 26/02/2010

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Si le nom de Bruegel est universellement connu, sa vie comporte des pans entiers de mystère. Les seules informations biographiques précises le concernant émanent d'un ouvrage très discuté de Karel van Mander, publié trente cinq ans après la mort du peintre. Né à Bréda ou dans ses environs, Bruegel fut reçu franc-maître à la gilde d'Anvers en 1551 après avoir fait son apprentissage dans l'atelier de son futur beau-père, un artiste local dénommé Coecke. Vers 1551, il voyagea en Italie et travailla quelques temps à Rome en compagnie du miniaturiste Giulio Clovio. Magnifiquement inspiré par la majesté des Alpes, Bruegel esquissa toute une série de dessins des paysages italiens et alpestres. On pense que ces études sans doute destinées à la gravure lui auraient été commandées à son départ d'Anvers par le célèbre marchand d'estampes Hieronymus Cock. Bruegel se consacra tardivement à la peinture, réalisant vers 1556 des premières toiles de nature didactique fortement influencées par l'oeuvre de Bosch. Pourtant, la mise en scène originale des protagonistes au sein d'un paysage transcendant la nature éloignèrent bientôt ses oeuvres de la simple imitation ; Bruegel avait atteint une forme d'expression unique et admirée. Les tableaux du Repas de noces ou des Chasseurs dans la neige de la série des Saisons furent salués unanimement et Bruegel bénéficia de la protection de plusieurs grandes familles néerlandaises. Après son mariage en 1563, il se fixa à Bruxelles pour réaliser une commande prestigieuse du Conseil de la ville : une série de peintures illustrant le creusement du canal Bruxelles-Anvers. Un projet qui disparut, si l'on en croit van Mander, avec la mort prématurée du peintre.

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« d'histoire de l'art à Vienne ; c'est à elles que Bruegel doit sa renommée actuelle d'un des plus grands peintres detous les temps.

Par le maniement de la couleur, étonnamment claire, lumineuse et transparente, elles nous révèlentle troisième élément que Bruegel emprunta à Jérôme Bosch. Les plus anciennes de ces oeuvres s'apparentent, par leur composition en feuilles d'images, aux dessins desgravures sur cuivre des Vices et des Vertus.

Partout, qu'il s'agisse de proverbes néerlandais, de la lutte de Mardi-Gras et de Carême, ou de jeux d'enfants, défilent des scènes de foule.

Viennent ensuite de grands panneaux sur desthèmes religieux qui sont encore, en quelques traits, inspirés de Jérôme Bosch et qui représentent des scènessacrées dans de vastes paysages.

Bruegel imprime à tous ces tableaux, tirés de la Bible, un cachet particulier en yreproduisant les costumes de son époque qui leur donnent un caractère d'actualité inusité.

Ainsi dans un desderniers tableaux (1567) de cette manière : la Conversion de saint Paul.

A première vue, on n'y voit que la file dessoldats dans la montagne ; le souvenir du voyage des Alpes y revit avec une grandeur extraordinaire.

Ce n'est quepar un examen plus attentif que se remarque, au second plan, Saul tombant de son cheval, frappé par le rayoncéleste.

Quelque réduite que soit cette scène, les effets n'en sont pas moins visibles : l'arrêt et le reflux du cortègeprivé de son chef et du sens de son action. En 1565 apparaît la série des grands paysages (Vienne, New-York, Raudnitz), dont nous ne connaissons que cinqpanneaux représentant le cycle des saisons ou, plus vraisemblablement, la suite des mois.

Les personnages quianiment ces tableaux de moeurs s'insèrent à la perfection dans la majestueuse nature alpestre, marquée parfois dequelque détail néerlandais. De même que nous avons différencié les dessins imaginaires de ceux relevés sur nature, de même, dans la série despaysages de la dernière manière du peintre, nous trouvons de grands paysages de caractère universel et, dans sestableaux de moeurs, des paysages très sobres aux motifs nettement flamands.

Inspirées toujours de Jérôme Bosch,ces oeuvres sont en partie des illustrations des paraboles de l'Évangile ou de proverbes flamands, destinées àrefléter le monde tel qu'il est.

Parfois, ce prétexte est abandonné ; dans deux oeuvres magnifiques,La Nocevillageoise et la Danse de paysans, des scènes de la vie champêtre sont évoquées avec une puissance et une vieremarquables et sans aucune tendance moralisatrice. Par ses grands paysages et par ses derniers tableaux de genre, Bruegel a dépassé l'art de Jérôme Bosch et crééquelque chose d'entièrement nouveau : un art national néerlandais qui a permis le développement grandiose de toutl'art des Pays-Bas au XVIIe siècle, dans les provinces flamandes comme en Hollande.

L'oeuvre de Brueghel l'ancien. »

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