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CANO Alonso : LE MIRACLE DU PUITS

Publié le 16/09/2012

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L'épisode raconte un des miracles de saint Isidore, le patron de Madrid. Le fils d'Isidore est tombé dans un puits. Grâce aux prières de son père, l'enfant est sauvépar l'entremise d'un ange. La scène se passe après l'intervention de l'ange. Le saint, immobile et recueilli dans une prière d'action de grâce, est opposé...

« CANO Alonso LE MIRACLE DU PUITS Vers 1646-1648 Peintre espagnol Biographie >C/ Alonso Cano naît à Grenade en 1601. À 13 ans, il entre dans l'atelier de F.

Padeco à Séville où ilrencontreVélasquez.

Il semble aussi avoir étudié chez le sculpteur Martines Montanes. Ilest admis à la maîtrise en 1626. Pendantcettepremière période, à Séville, ses tableaux (tel Saint François Borgia —1624 — musée de Séville) sont marqués par les tons sombres et les effets de clair-obscur qui caractérisent le naturalisme ténébriste de sa génération ; on y dénote aussi, dans l'élé gance des formes, l'influence du classicisme sévillan de ses maîtres. Cano est un homme d'une grande culture aux talents multiples ; peintre et dessinateur fécond, il est aussi sculpteur et architecte.

En 1638, il s'installe à Madrid où ilest bientôt introduit à la cour. À la suite de l'incendiedu palais de Buen Retiro (1640), il participe à la restauration des collections royales où il peut observer les tableaux de la Renaissance vénitienne (Titien, Véronèse) et aussi des peintres fla mands comme Van Dyck.

Dans Madeleine de Getafe (1645), Cano évolue vers une palette plus colorée.

Il utilise des glacis délicats.

Les compositions sont équilibrées et empreintes d'une harmonie sereine bien différente de sa vie personnelle, agitée et romanesque.

En 1652, il obtient une charge de chanoine à la cathédrale de Grenade. Ilse consacre alors à son activité d'architecte et de sculpteur à la cathédrale dont les formes sont inspirées des monuments baroques italiens ; on y retrouve en particulier l'influence de l'architecte Borromini. En 1658, il exécuteson chef- d'œuvre: un cycle de sept toiles représentant La Vie de la Vierge, où sa palette entièrement libérée du ténébrisme cède la place à son sens de la couleur. Alonso Cano meurt en 1667 àGrenade. picto MUSEE DU PRADO MADRID XVHe siècle Huile sur toile 216 X149 cm Analyse ♦^ L'épisode raconte un des miracles de saint Isidore, le patron de Madrid.

Le fils d'Isidore est tombé dans un puits.

Grâce aux prières de son père, l'enfant est sauvé par l'entremise d'un ange. La scène se passe après l'intervention de l'ange. Le saint, immobile et recueilli dans une prière d'action de grâce, est opposé au groupe des femmes encore en pleine agitation.

Cet isolement met en évidence sa force spirituelle.

Dans cette composition calme et équilibrée, il faut souligner la vérité des expressions et des visages.La figure de la femme portantune cruche à droite reprend un dessin de l'artiste conservé au Kunsthall de Hambourg etreprésentantsainte Catherine, et montrecombien Cano reste lié à Vélasquez par le réalisme et l'emploi raffiné des couleurs.

L'en fant jouant avec l'eau du puits et le chien ajou tent une note anecdotique à lascène. Les coloris utilisés par Cano démontrent l'in fluence vénitienne assimilée par le peintrepen dant son travail de restauration des collections royales.

Un certain classicisme à la Raphaël apparaît aussi dans cette œuvre de Cano, qui témoigne de sa recherche de beauté idéale. L'œuvre ULe tableau réalisé par Cano durant son séjour àMadrid provient de l'autel majeur de l'église Santa Maria, aujourd'hui détruite. Devenu lapropriété des moines de Las Bemadas et exposé dans l'église madrilène San Fernando, letableau a été acquis par le musée du Prado en 1941. Il fut restauré àcette occasion : on racheta notamment les dommages dus àdes interventions antérieuresinconsidérées. On remarque en effet des mutilations évidentes dans les zones supérieure et inférieure. Ce tableau est considéré comme une œuvre essentielle de la période madrilène dAlonso Cano. Photo musée duPrado, Madrid ) Nardini Editore, 1991.

VPC Larousse-Laffontpour l'éditionfrançaise,1991. R1-06-13. »

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