Devoir de Philosophie

Charles Cressent ébéniste du régent

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

 

 

De 1719, date à laquelle il devient le fournisseur attitré du régent Philippe d'Orléans, jusqu'à sa mort en 1768, l'ébéniste Charles Cressent ne cessera d'éblouir ses contemporains par ses créations audacieuses, qui tranchent de manière radicale avec le mobilier du siècle de Louis XIV. Bénéficiant d'un prestige et d'une réputation immenses, il sera reconnu comme le chef de file du style Régence en un temps où les arts connaissent un renouveau et une liberté extraordinaires.

« c 0 '5 .ê 0 _g a.

tian .

Les pièces de mobilier qu'il produit sont caractéristi­ ques du style qu 'il a contribué à créer : le style Régence, mê­ lant placages de bois exoti­ ques et profusion de bronzes dorés de très grande qualité, sur des formes qui tendent à s'arrondir et à se démarquer du style Louis XIV, plus massif.

Des commodes originales Cressent, qui raffole des bron­ zes et n'hésite pas à en sur­ charger ses créations, décide de les faire réaliser dans son atelier .

Cette initiative lui vaut une série de procès intentés par la corporation des fon­ deurs, ciseleurs et doreurs, car la répartition des tâches entre les différentes professions est alors très stricte .

Mais il passe outre et exécute ses propres bronzes, pour les adapter à l'ampleur considérable de ses meubles , qui ne sont pas estampillés , mais qu 'on a pu identifier avec précision grâce à des descriptions de com­ mandes , des catalogues de vente ou des inventaires .

La commode est le meuble de prédilection de celui qu 'on surnommera « le père de la commode Louis XV ».

Cressent invente un grand nombre de modèles , tels ceux « au singe », sur lesquelles se balance un singe en bronze , ceux «aux enfants musiciens », ceux «à palmes et fleurs ».

La plus cé­ lèbre de ses commodes, celle qui est dite «aux dragons », aujourd'hui conservée à la Wal­ lace Collection , à Londres, pré­ sente un large mascaron cen­ tral de femme avec deux dra-gons dans les rinceaux de feuillages .

L.:ébéniste réalise aussi d'im­ posants bureaux plats ornés aux angles d' espagnolettes (bustes féminins) en bronze , caractéristiques de son style, de bustes de faunes ou de guerriers romains.

Une autre partie de sa production consis­ te en grands meubles, biblio­ thèques et armoires , très struc­ turés et où tout galbe est exclu .

Une magnifique paire d'armoi­ res, commandées par Marcellin de Selle et aujourd 'hui conser­ vées au musée du Louvre, pré­ sente un décor de moulures feuillagées, de mascarons, de bas-reliefs en bronze symboli­ sant l'architecture, la peinture, la musique et la sculpture sur un placage de bois de rose .

LE MÉDAILLER DE LOUIS D'ORLÉANS A la mort du régent Philippe d'Orléans en décembre 1723, son fils, le duc Louis, avant de se retirer à l'abbaye Sainte­ Geneviève vingt ans plus tard, a passé à Charles Cressent de nombreuses commandes.

Parmi celles-ci, une véritable œuvre d'art attribuée de façon certaine au grand ébéniste, un médaillier à deux corps, livré vers 1745, destiné à conserver les médailles, monnaies, pierres et autres petits objets précieux.

Ce meuble exceptionnel aux formes souples et au décor allégé, marqueté de quadrillages dans des encadrements de bronze, se rattache bien plus au style Louis XV qu ' au style Régence qui a fait le succès de Cressent.

Au-dessus du fronton, des socles supportent le buste du duc d'Orléans et deux statuettes.

A la mort de son propriétaire, en février 1752, le médaillier est resté à l'abbaye de Sajnte-Geneviève.

Il est ensuite passé à la Bibliothèque nationale, où il se trouve encore aujourd'hui au cabinet des Médailles.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles