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CHASSE AU LION DE RUBENS

Publié le 14/09/2012

Extrait du document

La scène peinte par Rubens sur cette grande toile apparaît au premier regard comme un enchevêtrement spectaculaire d'hommes, de chevaux et de lions. La composition est si mouvementée et confuse qu 'elle rend difficile la lecture du récit à un observateur pressé...

« Analyse • La scè ne p einte par Rub en s s ur cette grande toile apparaî t au premier r ega rd comm e un ench evê trem e nt pectaculaire d' homme s, de ch e­ vaux e t de lion .

La composition est si mouve­ mentée et confu e qu 'elle re nd difficile la l ectur e du récit à un ob ervate ur pres é.

La v io le nce extr aordinaire de la cène est comp ensée par la con structi on autou r d' un axe m é dian form é d' une longu e lance , légè rem ent oblique, qui cou pe en deux le cavalier centr al et semble trave rser le corps du lio n pour se planter en uite dans le sol.

Le per sonnag e à la tê te renver ée, d ésa rçonn é de son che val emballé , 'ag rip pe de tou tes ses for ces à cette l ance da ns un mouve m e nt déses péré .

S on v i sage au masq ue tra g ique se contr acte sous l'ef­ fe t de la douleur provoqu ée par la mors ure des croc s acérés du fa u ve.

Deux autres pe r sonnages gisent au sol, l' un semble san s vie mai s serre encore son poignard dan s la ma in ; l' autre fait une derni è re tent ative pour sc dé fe ndre en plon­ gean t un long couteau dans les flanc s d' un second lion.

Les ch evaux d e trois ho mme s encore en selle se cab rent et ruent en to us s ens : o n l es entend pre s que haleter et h en nir de fatig ue e t de terreur.

Le cava lie r centr al porte une arm ure r o m a ine et, de son bra dre é, tente de poignar­ der le lio n.

Cett e figur e emblématique rappelle celle de saint Georges terrassa nt le dragon.

Rub e n s do nne à cette scè ne un extraor dinair e sens dr a matiqu e.

Il traduit avec noblesse l'affron­ t e m ent hé roïqu e d es homm e e t des animau x mis s u r le mêm e pied.

Il peint ce combat dans des cou leurs vi ves , de sa touch e libre e t empâtée , recherche les r acco urci s h ardis et l es position s audac ie u ses.

L 'ar tiste 'es t peut- être inspiré des lutte s de g ladi ate urs et de fau ves de l'Ant iqu ité cla ssique.

Mai a n doute au i de la célèb re Bataille d 'Anghiari de Vinci qu 'il interprèt e d ans un espr it baroqu e .

Ce m é lange d'exo tisme et de natur alism e zoo logique anno nce d'autre part la p e intur e romantiqu e et la pa io n pour les che­ vaux barb es de Stubb et de Gé ricau lt.

L'œuvre C À partir de 1615, Ru bens ré p ond à d es com­ mand es d e v ast es scè nes de chasse.

JI réalise quatr e tabl eaux p our l'électeur Maximili e n de Ba vière.

Dan s une !eure d u 28 avril 161 8 adressée à lord Dudl ey Carleton , accompagnant une scè ne de c has se au lio n , Ru bens affinne que l'original a été p eint pour le duc Maximili e n de Ba vière.

La C h asse au lion anal ysée ici fut réalisée en 1621, p our l'am­ bassadeur d'An gle te n ·e à Bnt.X elles qui en fit don à la marqui se d 'H amilton.

L'A/te Pin akothek conserve Lill gra nd no mbre de tabl eatt.X de Ru bens, soixant e-dix pièces, pam!Ï lesquels figur ent une Chasse à l'hipp opo t a m e et au crocodi le , l'Auto­ portr ait avec sa femm e, / 'En lève m e nt des filles de Leuc ippe et deux paysages extraordinaires.

Ardll\leS Natdoro () Théodore Géricau lt, Charge de cuiras siers , Londr e , W a llace Co llection.. »

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