Devoir de Philosophie

Comédies et chansons à r égyptienne

Publié le 03/10/2018

Extrait du document

FRÈRE ET SŒUR DE LÉGENDE

 

Farid el-Atrache (1910- 1974) est d'origine libanaise. Sa famille s'est installée au Caire quand il était encore enfant, et il a partagé avec sa sœur, la belle Asmahane, des années difficiles. Leur mère chantait dans un cabaret du quartier Rod al-Farag. Farid fait ses débuts dans une troupe de théâtre, quand un responsable de la radio le remarque et lui fait jouer de l'oud (luth oriental) et chanter sur les ondes. On est en 1934, et sa voix soulève /'enthousiasme des foules. Asmahane, dont la voix est jugée « haut perchée et ardente », devient aussi chanteuse à la radio. En 1941, un film d'un réalisateur débutant, Ahmed Badrakhan, les réunit à l'écran dans des rôles qui leur ressemblent : un musicien et sa sœur cherchent du travail. C'est Victoire de la jeunesse, succès qui consacre les jeunes acteurs et le réalisateur. La troublante beauté et les yeux d'Asmahane illuminent encore Amour et Vengeance, tourné en 1944 par Youssef Wahibi. Cette même année la jeune fille trouve la mort dans un accident. A vingt-six ans elle entre dans la légende, tandis que Victoire de la jeunesse et Amour et Vengeance deviennent des films cultes. 

L'âge d'or de la comédie musicale égyptienne a duré quarante ans : des années trente à l'orée des seventies, rares sont les films où le héros ne chante pas, où la vedette féminine n'ondule pas du ventre au rythme voluptueux des mélodies orientales. Paillettes, glamour hollywoodien et folklore bédouin se mêlent allègrement dans des productions bigarrées au charme inimitable. 

« die musicale.

Les producteurs font tourner les meilleures danseuses qu'ils découvrent dans les cabarets du Caire et d'Alexandrie .

Badiâa Massab­ ni, révélée en 1936 dans La Reine du théâtre, est la pre­ mière d'une série de dan­ seuses du ventre profession­ nelles qui vont désormais en­ chanter l'écran, au grand dam de la censure, contrainte au silence devant le succès phé­ noménal des films musicaux.

On ne se limite pas à la danse orientale, pas plus qu'aux mé­ lodies traditionnelles.

Valses et rumbas succèdent aux airs folkloriques dans des décors et des costumes qui s'inspi ­ rent avec plus ou moins de succès de la comédie musicale hollywoodienne .

Ce mélange de genres caractéristique cul­ mine dans un duo de Farid el­ Atrache et Sabah dans Mon­ sieur le Rossignol en 1948 : el­ le en perruque blonde et robe de marquise, lui en smoking et nœud papillon au début de la chanson, apparaissent peu à peu en incrustation sur le décor dans plusieurs costumes traditionnels, tandis que la musique imite successivement les mélodies de diverses ré­ gions arabes.

Étoiles de la chanson C 'est avant tout l'amour pour ces chanteurs ve­ dett~s.

parfois piètres comé­ die Rs mais dont la voix le bou­ leverse, qui attire le public égyptien dans les salles obs-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles