DEUX FEMMES de Schmidt-Rottluff
Publié le 11/09/2012
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Signé et daté en bas à ga uche « S. Rottluff 1914 «, le tableau, jadis propriét é du collectionneur S. Erfurt, est actuellement abrité au musée de Wuppertal. Il représentait par ailleurs le peintre dans deux expositions consacrées à l'a rt allemand du début du XXe siècle, la première à Rome en 1957, la seconde aux États-Unis en 1961...
«
DEUX FEMMES
19 14
Peintre allemand
Analyse
~ La disproportion des têtes par rapport aux corps ; le traitem e nt des visages, model és non dans une chair douce et délicate , mais dans une matière proche du bois -on pense aux sculptures
africaines
ou médi éva les , très appréciées au début du siècle ; la maigreur d es mains , presque osseuses et dessinant de mystérieux mouve ments ...
Tout , dans ce tableau , semble irréel :
l 'es pace et la natur e qui, comprimée, s'ex prime à trav ers des structures et des couleurs schémati ques , fortement symboliques.
Isolée s à l'int érieur de soulignement s som bres -les contours anguleux apparaissent pour la première fois chez le peintre en 1913 -, encloses dans une solitude muette, insensible s, les deux feq1mes semblent témoigner que l'incommunica
bilité entre les êtres . est non pas une punition mais un état de vie tolérab l e.
Elles -mêmes parais sent étrangères l' une à l'a utre , bien qu'elles soient côte à côte : leurs sourires sont d éca lés, leurs yeux fermés, comme s i elles étaient
inconscientes , à moins qu'elle s ne soient les res-
:xxe siècle
Huile sur to ile 102 x 87 cm
capées d'é preuves passées.
On trouve de manière pius explicite la trace de ces vicissitudes dans d 'a utres œuvres contemporaines de l'a rt iste : la tona l ité de ces tableaux est généra lement plus dramatique.
On y voit des dames cher chant à nous convaincre d'abandonner nos vêtements guindés et notre étiquette pour explorer nos angoissés existentielles.
L'œu vre
C Signé et daté en bas à gauche « S.
Rottluff 1914 », le tableau, jadis propriét é du collectionneur S.
Erfurt, est actuellement abrité au musée de Wup pertal.
Il représe ntait par ailleurs le peint re dans deux expositions consac rées à l'art allemand du début du xxe siècle , la premiè re à Rome en 1957, la seconde aux États-Unis e n 1961.
Schmidt-Rottluff et la théorie
+ Interrogé en 1914 sur son « programme » artistique, Schmidt-Rott luff répondit qu'il n'e n
avait aucun.
L'inexplicable, affirmait-il, était son
unique source d'inspiration ; son seul désir :
s'emparer
des choses environnantes et les tra
d u ire de la manière la plus pure possible .
Distant
vis -à-vis des théories, le peintre allemand croyait
dans le contenu des œuvres d'a rt mais non dans ce qu e transmettaient la réflexion et la parole .
Le
Du mêm e pei ntr e : PIC TO 964 © Nardini Editore, 1995.
Uriade pou r l'édi t ion française, 1995.
discours par lequel il s'a utoproclamait ch ef spiri
tuel et intellectuel du groupe « Die Brüc ke » (Le
Pont) fut mal perçu par certains membres , en particulier par Kirchner.
Si Schmidt- Rott l uff par ticipa bien aux toutes premières recherches de ce mouvement - sans doute même inventa-t-il le nom -, il chercha toujours à sauvegarder son
indépendance et son autonomie, ne fréquentant que fort peu l'atelier commun.
Photo Von der Heyd t Museu m , Wupp ert al
37-31.
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