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DON QUICHOTTE DE DAUMIER

Publié le 13/07/2012

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Signée des initiales H.D. en bas à droite, l'oeuvre n'est pas datée, comme souvent chez l'artiste dont la chronologie est des plus complexes. Cette version, considérée par certains comme une étude pour le tableau présenté par Daumier...

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« : - DON QUICHOTTE 1870 ~ Peintre français Analyse • Cette version est une des plus célèbres parmi les multiples interprétations de Don Quichotte que Daumier nous a données entre 1850, c'est-à­ dire la fin de la Seconde République, et 1870, la chute du Second Empire.

Don Quichotte de Cervantes était, avec L 'Iliade et L'Odyssée, une des lectures favorites du pein­ tre, sensible au climat à la fois fantastique et poétique du récit des aventures du héros et de son comparse Sancho Pança.

En outre, Don Quichotte incarnait parfaitement le héros tragi­ comique qui, par fidélité aux valeurs qu'il s'est choisies, met en péril sa propre existence.

Vrai­ semblablement, Daumier, qui a lui-même passé sa propre vie à lutter contre les moulins moder­ nes qu'étaient à ses yeux la dictature de Napo­ léon III et la censure, s'est identifié au héros de Cervantes.

Dans la version de Munich plus encore que dans les autres, le célèbre hidalgo est seul, réduit à l'ombre de lui-même, juché sur une Rossinante pitoyable qui traverse un mystérieux paysage lunaire.

Il est suivi au loin par le fidèle Sancho Pança, réduit lui aussi à une vague pré­ sence tout juste perceptible à l'horizon.

'XIr siècle Réalisme Huile sur toile 52 x 32 cm L'artiste atteint ici une étonnante liberté de facture où l'on perçoit toute son admiration pour l'art de Fragonard et de Delacroix.

Le dessin disparaît complètement au profit de la couleur qui prend des résonances pré-expressionnistes.

On retrouve les tons chers à l'artiste : terre brûlée et bitume, mais aussi des blancs lumineux et un bleu intense.

Ces puissants accords chroma­ tiques contribuent au pouvoir d'expression dra­ matique du tableau.

L'œuvre C Signée des initiales H.D.

en bas à droite, l'œuvre n'est pas datée, comme souvent chez l'artiste dont la chronologie est des plus complexes.

Cette version , considérée par certains comme une étude pour le tableau présenté par Daumier au Salon de 1850- 1851 (Boston , coll.

Paine), est généralement recon­ nue comme une reprise beaucoup plus tardive du thème traité tout au début de la carrière du peintre.

Le tableau fut acquis par la Neue Pinakothek en 1913 grâce à Karl von Stemheim, après avoir appartenu à la famille Boy et à la collection Uhle.

Les expériences techniques de Daumier + Honoré Daumier est devenu peintre par des la plupart.

Les toiles ont souffert elles aussi du voies peu orthodoxes.

A part quelques contacts peu d'intérêt que Daumier portait à la survje de sporadiques avec Alexandre Lenoir (qui était un ses œuvres.

Peu ou mal préparées, peintes a us- ami de la famille) et son travail d'après modèle sitôt, sans laisser à la préparation le temps néces- vivant à l'Académie suisse, Daumier n'a pas suivi saire pour sécher, elles sont extrêmement fragiles de cours de peinture.

Il a commencé à se faire et posent de sérieux problèmes de conservation.

connaître comme lithographe et caricaturiste, L'usage immodéré du bitume brun et brillant, métiers qu'il adopte également presque sans pré..

qui, avec le temps, provoque des· craquelures et • paration préalable.

Quand il s'improvise sculp-fait tache à la surface de la toile, a contribué à teur, c'est encore une fois sans formation et sans endommager ses œuvres, et les empâtements se soucier de la conservation de ses travaux qui vigoureux de l'artiste, posés sur des prépara(ion~ - fragiles esquisses de terre -ont disparu pour incertaines, ont tendance à se détacher.

Du même p eintre : PICTO 683 à 688 Photo Artothek, Munich.

© Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française 1993 21-25. »

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