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Ermitage, musée de l' - architecture.

Publié le 14/05/2013

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Ermitage, musée de l' - architecture. 1 PRÉSENTATION Ermitage, musée de l', musée situé sur les bords de la Neva à Saint-Pétersbourg, en Russie. Riche de quelque 3 millions d'oeuvres réparties en 1 050 salles, le musée de l'Ermitage est considéré comme l'un des plus importants et des plus beaux musées du monde. Les collections de peintures occidentales dont peut s'enorgueillir le musée offrent un panorama exceptionnel sur l'art européen, de la Renaissance à l'art moderne. 2 HISTOIRE DU PALAIS ET DU MUSÉE 2.1 Érection et architecture de l'Ermitage L'histoire des palais de l'Ermitage est intimement liée à celle de Saint-Pétersbourg, construite sur les bords de la Neva à partir de 1703 sur ordre de l'empereur Pierre le Grand. Dix ans plus tard, Saint-Pétersbourg, devenue la capitale de la Russie, est le lieu de résidence des empereurs et, au palais d'Hiver de Pierre le Grand, fait bientôt face celui de l'impératrice Élisabeth Petrovna. En 1754, l'architecte italien Bartolomeo Rastrelli obtient le droit de détruire les hôtels particuliers situés entre les deux bâtiments pour construire un nouveau palais. Achevé en 1762 (date de l'accession au trône de Catherine II la Grande), le palais d'Hiver d'architecture néoclassique devient le lieu de résidence de la famille impériale. Les travaux intérieurs se poursuivent sous la direction de Jean-Baptiste Vallin de la Mothe, Antonio Rinaldi et Youri Felten, rejoints à partir de 1779 par Giacomo Quarenghi. Ce dernier travaille notamment à la grande salle du Trône, ornée de colonnes de marbres aux chapiteaux corinthiens et d'un imposant balcon. Les aménagements intérieurs se poursuivent au début du XIXe siècle, sous la direction de Carlo Rossi et Auguste de Montferrand. En décembre 1837, un incendie dévaste l'intérieur du palais d'Hiver ; l'empereur Nicolas Ier commande sa reconstruction qu'il confie à Vassili Stassov et Alexandre Brioullov et, deux ans plus tard, les principales pièces sont remises en état. À l'origine en bois, le grand escalier baroque de Rastrelli (connu sous le nom d'escalier « des Ambassadeurs « ou « du Jourdain «) est à cette occasion refait en pierre. Siège du gouvernement provisoire après la Révolution de février 1917, le palais d'Hiver est pris d'assaut par les bolcheviques en octobre de la même année. Mis à mal par les travaux successifs de reconstruction au XIXe siècle, le palais est entièrement restauré à partir de 1925, notamment la galerie Rastrelli au rez-de-chaussée de la façade principale. De nouveau, des travaux sont nécessaires après la Seconde Guerre mondiale. D'autres édifices ont été érigés à la suite du palais d'Hiver et forment aujourd'hui le complexe ensemble architectural de l'Ermitage. À partir de 1763, Vallin de la Mothe est chargé de l'édification d'un jardin suspendu et de deux pavillons. L'année suivante, jouxtant le palais d'Hiver, une orangerie avec plusieurs pièces appelant à la flânerie est construite -- le terme français d'« ermitage « est alors adopté pour désigner le lieu. Ce « Petit Ermitage « sert presque immédiatement à abriter les premières collections de la Grande Catherine. Mais l'accroissement du nombre d'oeuvres impose la construction de bâtiments supplémentaires. En 1787, après dix-sept ans de travaux, est achevé sur les bords de la Neva le « Grand Ermitage « (ou « Ancien Ermitage «) et bientôt également le théâtre de l'Ermitage, situé sur l'ancien palais de Pierre le Grand et relié au Grand Ermitage par un pont sur le canal d'Hiver. Entre 1839 et 1851, l'empereur Nicolas I er fait ériger (aux côtés du palais d'Hiver en reconstruction après l'incendie) le « Nouvel Ermitage « : pourvu d'une entrée indépendante et monumentale avec ces dix statues d'atlantes, le nouvel édifice abrite alors désormais les collections de peintures et de sculptures. L'ensemble englobe aujourd'hui le palais d'Hiver, le Petit Ermitage, l'Ancien Ermitage, le théâtre de l'Ermitage et le Nouvel Ermitage. La somptueuse décoration intérieure des différents édifices fournit aux collections un cadre d'une extrême richesse. 2.2 De la collection impériale confidentielle à l'envergure internationale du musée L'acquisition de la collection de Johann-Ernst Gotzkowski (225 tableaux d'artistes européens du XVIIIe siècle) par Catherine la Grande en 1764 est l'événement retenu comme fondateur du musée de l'Ermitage ; cependant, la collection impériale a débuté bien plus tôt, sous le règne de Pierre le Grand. L'impératrice Catherine -- grand mécène, imprégnée des idées des Lumières, encouragée et conseillée par son ami le philosophe français et critique d'art Denis Diderot -- poursuit sa politique d'achat d'oeuvres à l'occasion de ventes aux enchères inte...
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« 3. 1 Les départements et collections Tous les aspects des beaux-arts et des arts décoratifs, de l'Antiquité classique à la peinture du XXe siècle, mais également l’art russe, l’art oriental, la numismatique et la joaillerie (notamment les fameuses salles du Trésor exposant les bijoux d’or, d’argent et de pierres précieuses) sont représentés au musée de l’Ermitage et répartis entre plusieurs départements. 3.1. 1 L’art des premières cultures Lui-même divisé en plusieurs secteurs, le département de l’art des premières cultures abrite les collections d’art depuis la période du paléolithique : de magnifiques spécimens de figurines féminines du paléolithique, des figures animales de l’âge du bronze, une exceptionnelle collection d’art scythe ( VIIe-IIIe siècles av.

J.-C.) et la collection sibérienne de Pierre I er (chefs-d’œuvre d’orfèvrerie ancienne) font parties de cette section du musée. 3.1. 2 Les antiquités classiques Le département des antiquités classiques est rassemblé dans vingt salles : 106 000 œuvres en provenance de la Grèce et de la Rome antiques, mais également des rives nord de la mer Noire, parmi lesquelles statuaires, céramiques, verreries et camées.

La statuaire gréco-romaine recèle entre autres la célèbre « Vénus de Tauride » (marbre représentant Aphrodite, environs de Rome, IIIe siècle av.

J.-C.), le bronze de « Sextus Pompée » (Rome, v.

30 apr.

J.-C.), le marbre dit de la « Syrienne » (Méditerranée orientale, v.

170), le Kouros archaïque de Samos contenant la fameuse inscription dédicatoire « Polycrate m’a consacré » (bronze, v.

590-570 av.

J.-C.), l’exceptionnelle urne cinéraire de Pérouse (bronze, Étrurie, milieu du IVe siècle) et de multiples terres cuites de Tanagra dont la finesse des drapés et les nuances d’expression offrent une grâce inouïe aux figurines féminines. 3.1. 3 L’art de l’Orient Le département de l’art de l’Orient a été créé en 1920 et se répartit en soixante-dix-huit salles : 180 000 œuvres touchant à l’art pictural, à la sculpture et aux arts appliqués, notamment à la joaillerie, dans l’Égypte ancienne, la Mésopotamie, Byzance et les pays d’Asie centrale et orientale.

Un riche corpus de cunéiformes sumériens, akkadiens, hittites et hourrites, un Livre des Morts (papyrus, IVe siècle av.

J.-C.) faisant partie de la collection de papyri anciens, une collection de plus de 3 000 tissus coptes participent à l’extraordinaire rassemblement d’œuvres égyptiennes et mésopotamiennes.

Les icônes byzantines, les faïences ottomanes ou persanes, les objets précieux de la Horde d’Or, le trésor de Qala-i Mugh et ceux de Mochtchevaïa Balka côtoient la statuaire bouddhique, les estampes chinoises et les trésors de Dunhuang. 3.1. 4 Les monnaies et les médailles Le département des monnaies et des médailles est constitué de plus d’un million de pièces, soit un tiers des richesses du musée.

Ce trésor de numismatique rassemble des pièces (monnaies, lingots, papiers-monnaies et poids) d’origines antique, byzantine, russe et soviétique, orientale, européenne, américaine, australienne mais également des médailles, des décorations et des sceaux héraldiques. 3.1. 5 Les armes et les armures L’arsenal, dont les œuvres sont issues de la collection privée de Nicolas I er, abrite quelque 15 000 armes et armures russes, occidentales et asiatiques retraçant l’histoire de l’art guerrier depuis le haut Moyen Âge. 3.1. 6 L’art et la culture russes Installé en avril 1941, le département de l’art et de la culture russes comporte cinquante salles ; 300 000 œuvres dépeignent l’histoire et la culture russes depuis le Moyen Âge : des icônes des XIIIe-XVIe siècles (notamment le célèbre Saint Nicolas de l’école de Novgorod), des manuscrits enluminés (dont un rare évangéliaire apostolos du XVe siècle), des toiles de cour des XVIII e-XIXe siècles, des mosaïques de l’artiste et savant Mikhaïl Vassilievitch Lomonossov, des sculptures — dont le buste en bronze de Pierre le Grand par Bartolomeo Rastrelli (l’architecte de l’Ermitage) —, des dessins, estampes, miniatures, une vaste collection d’orfèvrerie, une autre de glyptiques russes (camées et intailles), des porcelaines, poteries, verreries, costumes, broderies et tapisseries. 3.1. 7 L’art occidental européen Mais le plus ancien et le plus important département du musée est celui de l’art occidental européen, qui comporte cent vingt salles divisées en plusieurs secteurs : Arts appliqués : les salles d’arts appliqués contiennent entre autres des services en porcelaine de Sèvres, des figurines en porcelaine de Meissen, une splendide collection de tapisseries (notamment des pièces issues de la manufacture des Gobelins), du mobilier d’André Charles Boulle ou de précieux objets d’art et provenant des ateliers de Carl Fabergé, des verreries de Tiffany, des frères Daum et d’Émile Gallé, des bijoux de René Lalique. Dessins et miniatures : le département recèle trois manuscrits français de grandes valeurs (le Livre de chasse de Gaston de Foix, fin du XIVe siècle ; le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meung, début du XVIe siècle ; De la Consolation de La Boétie, milieu du XVIe siècle).

Mais également des milliers de dessins dont, pour le XVe siècle, les signatures italiennes d’Ercole de’ Roberti et de Piero di Cosimo, et française avec le Portrait d’un homme de Jean Fouquet ; pour le XVIe siècle sont présents les artistes italiens le Primatice, Giorgio Vasari, le Parmesan, Paolo Véronèse, Titien, le Tintoret (magnifiques études de nu), allemands avec Albrecht Dürer, et français avec le portraitiste François Clouet ; pour le XVII e siècle, les illustrations de Giambattista Piazzetta sur la Jérusalem libérée du Tasse, quelque 90 études pour fresques et tableaux de Giambattista Tiepolo et des dessins préparatoires de vedute de Canaletto incarnent l’école italienne, Pierre Paul Rubens l’école flamande — l’une des plus belles collections au monde du maître —, tandis que le classicisme français est représenté, outre les incontournables Nicolas Poussin et le Lorrain, par Antoine Watteau, François Boucher, Jean-Honoré Fragonard, Hubert Robert et les 125 dessins de Jean-Baptiste Greuze qui font de cette collection la plus riche établie sur l’artiste ; à noter également l’extraordinaire collection d’environ 850 dessins du graveur Jacques Callot ; pour les XIXe et XXe siècle, de beaux. »

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