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felix nussbaum

Publié le 10/03/2014

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Felix Nussbaum (1904-1944) Dix fiches d'oeuvres à exploiter en classe Les Deux Juifs (Intérieur de la synagogue d'Osnabrück) 1926 Huile sur toile, H. 115 - L. 99 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. Souvenir de Norderney 1929 Huile sur toile, H.98 - L. 113,5 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. Destruction (2) 1933 Huile sur toile, H. 53 - L. 76 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, dépôt d'une collection particulière. Le Réfugié (1) (Vision européenne) 1939 Huile sur toile, H. 60 - L. 74 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt d'Irmgard et Hubert Schlenke, Ochtrup . Esquisse pour La Synagogue du camp 1940 Crayon et encre de Chine sur papier, H. 18 - L. 28 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. La Tempête 1941 Huile sur toile, H. 87 - L. 101 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt d'une collection particulière . Autoportrait à la clé 1941 (Verso du tableau Landschaft bei Rom n° 153) Huile sur bois, H. 47,2 - L. 35,1 cm Tel-Aviv, Museum of Art, don de Philippe Aisinber et Maurice Tzwern, Bruxelles. Peur (Autoportrait avec sa nièce Marianne) 1941 Huile sur toile, H. 51 - L. 39,5 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. Autoportrait au passeport juif vers 1943 Huile sur toile, H. 56 - L. 49 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. Triomphe de la mort (Les squelettes jouent une danse) 18 avril 1944 Huile sur toile, H. 100 - L. 150 cm Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus, prêt de la Niedersächsische Sparkassenstiftung. Conception: Sabine Stamm. Relecture: Mathias Dreyfuss, Virginie Michel, Galith Touati, Emmanuelle Wolff. Tous droits de reproduction réservés © Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Paris et Felix-Nussbaum-Haus, Osnabrück, © Adagp, 2010 Les Deux Juifs (Intérieur de la synagogue d'Osnabrück), 1926 Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus Huile sur toile, 115 x 99 cm Ce tableau représente l'intérieur de l'une des synagogues de la ville natale de Felix Nussbaum. Cette synagogue richement décorée, avec de nombreux objets d'or et des colonnes finement ornées d'entrelacs, est en fait une synagogue récemment inaugurée. Au premier plan, deux hommes font face au spectateur. Leurs attitudes sont foncièrement différentes. Le plus jeune, à droite, regarde fixement le spectateur et semble en proie à un fort questionnement. Felix Nussbaum, alors âgé de 16 ans, est figuré sous les traits de ce personnage interrogateur. Sa position plus ou moins agressive, et son regard pénétrant et rude, interpellent. L'artiste s'est représenté avec un châle de prière (tallit), attribut de l'homme pieux. Le second personnage à gauche, plus âgé, est le chantre* de la communauté juive d'Osnabrück, Elias Abraham Gittelsohn. Légèrement penché en avant, il serre sur sa poitrine un livre de prières : les yeux mi-clos, il semble plongé dans ses pensées ou en extase religieuse. Dans une dissociation spatiale et temporelle, le chantre est à nouveau représenté à l'arrière-plan, de dos, officiant devant le pupitre. A l'arrière-plan, assis sur les bancs de la synagogue, quelques fidèles, sont représentés assis ou debout. La moitié d'entre eux portent un costume noir, un haut-de-forme et le châle de prière blanc drapé comme une écharpe, à la manière des juifs assimilés. Les autres hommes sont vêtus du sargeness, la longue chemise blanche mortuaire et coiffés d'une calotte blanche, comme le veut l'usage chez les juifs de stricte observance, pour le jour du Yom Kippour, la fête la plus solennelle de l'année juive. Nussbaum donne des informations sur la communauté d'Osnabrück, composée à la fois de juifs orthodoxes et d'adeptes du judaïsme réformé. Felix Nussbaum a souhaité représenter le conflit des générations, incarné dans l'opposition entre la très forte piété orthodoxe, ignorant le monde et ses changements, et le mouvement réformé, plus récent, qui prône l'ouverture au monde contemporain. Le titre Les Deux Juifs qui pourrait s'entendre comme "les deux judaïsmes" exprime cette tension entre deux courants du judaïsme allemand dans les années 20, tension que le jeune Felix Nussbaum relie ici fortement à son expérience personnelle. La moitié des fidèles sont vêtus de noir, tandis que les autres sont vêtus du sargeness blanc. Le chantre, Elias Abraham Gittelsohn représenté à l'arrière plan, de dos, officiant devant le pupitre de lecture. Le chantre de la communauté juive d'Osnabrück, Elias Abraham Gittelsohn. * chantre : personne qui chante lors des offices religieux. Pour aller plus loin : Le cantor Elias Abraham Gittelsohn après le service dans la synagogue d'Osnabrück 1928 Photographie de Lori Gittelsohn © Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus Felix Nussbaum recouvert d'un châle de prière. Ce tableau représente un chemin, peut-être une digue, que vient croiser une terrasse surplombant une étendue d'eau. La vue sur la mer est Souvenir de Norderney, 1929 obstruée par un dispositif théâtral qui envahit l'espace central du Osnabrück, Felix-Nussbaum-Haus tableau : une carte postale surdimensionnée sur laquelle figure une Huile sur toile joyeuse bande de baigneurs (la famille et les amis de Nussbaum), 98 cm x 113,5 cm cachant une imposante bâtisse fin-de-siècle, la villa Nordsee. Le regard du spectateur débouche sur une ligne d'horizon formée par les tons verts de la mer et quatre voiliers. Dans cette composition, on peut également voir la proue d'un cotre* à gauche, le crâne d'un animal au premier plan et une roue à droite du tableau. Le texte de la carte postale livre l'explication de cette mystérieuse scène : « Sentiment de deuil - lequel roule sur notre état d'esprit comme une roue. Mais, malgré tout, je ne suis pas un rabat-joie - et nous sommes une petite bande bien joyeuse. Laissons donc aux peintres modernes les choses que nos yeux ne peuvent voir. Pour le présent, je vous envoie mes salutations et mes baisers les plus sincères. Votre fils qui vous aime, Felix. « La famille Nussbaum passait régulièrement ses vacances d'été sur l'île de Norderney, une station balnéaire de renom de la mer du Nord. Des photographies datant de cette époque rappellent l'atmosphère gaie et quelquefois turbulente de ces réunions familiales. L'artiste figure ce souvenir, en une « image de carte postale ...

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