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Francis POULENC.

Publié le 17/10/2012

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poulenc
Francis POULENC. AVANT-PROPOS Francis POULENC, ce "garçon tellement doué " fut un enfant de Paris et de Nogent-sur-Marne où Watteau cachait sa grâce et sa mélancolie derrière le sourire; et c'est là, dans les guinguettes de Nogent que l'on dansait polkas et quadrilles, bien après que le peintre mourût. De toutes les qualités les plus chères à nos compatriotes, entrain, verve et esprit, Poulenc a su choisir celles qui donnent à sa musique la saveur qui permet de reconnaître, après quelques mesures, le style de l'auteur des "Biches". Roland MANUEL a aussi parlé de son "flair infaillible des ingénus" de sa ferveur de croyant, de sa finesse, de sa prudence mêlée de ruse, de son intuition des valeurs poétiques "qui l'autorisent à recréer un univers où la scie de café concert et les comptines de l'enfance s'intègrent naturellement à la magie surréaliste". Des quatre coins de la France, d'Alsace ou d'Aveyron, du Morvan ou d'ailleurs, il sut écouter ces airs et ces chansons qui passent des rues aux fenêtres des maisons et que fredonnèrent ses aïeux ou ses parents. Francis Poulenc eut la joie d'avoir vingt ans après la première guerre mondiale: le cirque Médrano de 1920, les canotiers du bord de la Marne, et le bal du 14 juillet ont eu aussi leur influence sur le musicien. Et pourtant l'on s'étonne de le trouver, avec une allure distinguée, assortie à son côté aristocratique, très XVIIe siècle, au milieu de tout ce tapage qui fit de l'après-guerre, les bien "folles" années. Dans le théâtre de FEYDEAU, il y a toujours deux personnages qui ne doivent pas se rencontrer et qui pourtant se rencontrent. Dans la musique de Poulenc, c'est un peu le même chassé-croisé. D'où "la drôlerie des choses étonnées de se trouver ensemble ". Si son art des années trente donne parfois l'impression d'une musique qui ne se prend pas tellement au sérieux, c'est que Francis Poulenc se vantait de ne point avoir de principes. Aimable, parfois précieux mais sans mièvrerie, son amour de la musique l'a conduit à l'amour d'un mieux vivre qu'il voulut partager avec ses amis. Ses notes graves renforcent l'émotion poignante qui s'exhale des oeuvres de la fin de son existence, laquelle remonte à 7 années à peine. Les quelques photographies que l'on a gardées de lui, laissent difficilement imaginer qu'il ait pu devenir un jour un noble vieillard ; assurons qu'il sut garder, pendant les 64 années de sa vie le secret d'une éternelle jeunesse, lui qui fut cet "honneste homme " qui signait "Francis Poupoule ler celui de la voix et de la partie instrumentale qui l'accoMpagne. Par exemple "Priez pour la paix" de Charles d'Orléans. En 1932, c'est le "Bal Masqué" auquel l'auteur attache une grande importance. C'est la Foire du Trône avec ses manèges qui emportent l'auditeur comme en un tourbillon. Quelques années plus tôt, Serge de Diaghilev avait eu l'idée de monter une sorte de "Syl- phides" (8) modernes et F. Poulenc écrivit une musique dont le rythme frénétique amenait, selon Serge LIFAR, les danseurs à s'épuiser littéralement. Ce fut "Les Biches", ballet se déroulant dans "un vaste salon de campagne tout blanc ". Réglé par Nijinska, rceuvre eut un succès considérable. Vers 1928, Wanda LANDOWSKA, claveciniste d'origine polonaise, l'incite à écrire un concerto où l'auteur pourrait transposer musicalement les tableaux des maîtres du XVIII' siècle, tels que Watteau ou Lancret. C'est le "Concert Champêtre" auquel l'emploi du clavecin donne une couleur particulière. Son "Concerto pour deux pianos" fait penser aux musiques de film du temps du "Muet", à Mozart, aux gamelans (9) balinais. Et pourtant, l'on y retrouve toujours la marque du musicien qui avait reçu de la princesse de Polignac, née Singer, mécène (10) réputé, cette commande pour le Festival de Venise de 1932. La musique de piano, la voix et enfin l'orchestre que Poulenc commence à maîtriser montrent l'admiration qu'il porte aux auteurs les plus divers : CHABRIER, Jules MASSENET, Igor STRAVINSKY, MOUSSORGSKY et OFFEN BACH, "Quelle salade', direz-vous. "C'est cependant ainsi que j'aime la musique, prenant modèle chez chacun sur ce qui me plaît tout spécialement en lui". En matière d'inspiration, c'est le coq-à-l'âne. Poulenc est encore un grand enfant. Il s'amuse de tout. "// rit, fait Francis Poulenc au temps des "Six" Dessin de Jean Cocteau des pieds de nez... Va-t-il tomber dans la vulgarité? - Mais non, ce n'était que détente, de la bonne humeur". Cette espièglerie décrite par Henri HELL, à propos d'un autre concerto campe assez bien le musicien des années d'insouciance. A Noizay, en Touraine, comme à Na...
poulenc

« celui de la voix et de la partie instrumentale qui l'accompagne.

Par exemple "Priez pour la paix" de Charles d'Orléans.

En 1932, c'est le "Bal Masqué" auquel l'auteur attache une grande importance.

C'est la Foire du Trône avec ses manèges qui emportent l'auditeur comme en un tourbillon.

Quelques années plus tôt, Serge de Diaghilev avait eu l'idée de monter une sorte de "Syl­ phides" (8) modernes et F.

Poulenc écrivit une musique dont le rythme fré­ nétique amenait, selon Serge LIFAR, les danseurs à s'épuiser littéralement.

Ce fut "Les Biches", ballet se dérou­ lant dans "un vaste salon de campagne tout blanc".

Réglé par Nijinska, l'œu­ vre eut un succès considérable.

Vers 1928, Wanda LANDOWSKA.

claveciniste d'origine polonaise, l'incite à écrire un concerto où l'auteur pour­ rait transposer musicalement les tableaux des maîtres du XVIII• siècle, tels que Watteau ou Lancret.

C'est le "Concert Champêtre" auquel l'em­ ploi du clavecin donne une couleur particulière.

Son "Concerto pour deux pianos" fait penser aux musiques de film du temps du "Muet", à Mozart, aux ga­ malans (9) balinais.

Et pourtant, l'on y retrouve toujours la marque du mu­ sicien qui avait reçu de la princesse de Polignac, née Singer, mécène (10) réputé, cette commande pour le Festi­ val de Venise de 1932.

La musique de piano, la voix et enfin l'orchestre que Poulenc commence à maîtriser montrent l'admiration qu'il porte aux auteurs les plus divers : CHABRIER, Jules MASSENET, Igor STRAVINSKY, MOUSSORGSKY et OFFENBACH, "Quelle salade", direz­ vous.

"C'est cependant ainsi que j'aime la musique, prenant modèle chez cha­ cun sur ce qui me plait tout spécia­ lement en lui".

En matière d'inspiration, c'est le coq­ à-l'âne.

Poulenc est encore un grand enfant.

Il s'amuse de tout.

"Il rit.

fait Dessin de Jean Cocteau des pieds de nez ...

Va-t-il tomber dans la vulgarité?- Mais non.

ce n'était que détente, de la bonne humeur".

Cette espièglerie décrite par Henri H ELL, à propos d'un autre concerto campe assez bien le musicien des années d'insouciance.

A Noizay, en Touraine, comme à Nazelles, il connaît tout le monde: le boucher, le facteur.

Il deviendra Président d'Honneur de la Fanfare du pays où il habite de temps à autre.

Il invite ses amis et organise, dans sa propri~té de Noizay, des "garden-parties" où l'on mange de la confiture et de la brioche.

Fr;mci.r Poul~nc au t~mps des "Six" Dans l'œuvre de Poulenc, les paysages tiennent une place immense.

En écrivant ses mélodies le musicien évoque les bords de la Marne, chers à son enfance et à une adolescence prolongée, 1131-1983 -LA VOIX ET LES DIALOGUES A partir de 1936, son équilibre de compositeur se situera à la fois sur deux plans: la poésie et la religion.

A ce moment, le "Groupe des Six" n'a plus la même unité.

si tant est qu'il en ait une, en 1920.

Les origines des membres de ce curieux groupe sont vraiment trop diverses.

Le romantique Arthur HONEGGER s'oppose au gentil Poulenc.

Mais une visite à Rocamadour va faire surgir son désir de prier en musique.

Ce sont les "Litanies à la Vierge Noire" - Chœur de femmes ou d'enfants avec accompagnement d'orgue.

~tudier. »

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