François Couperin
Publié le 26/02/2010
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Si l'on en croit Voltaire, le pianoforte fut "une invention de chaudronnier en comparaison avec le clavecin". Qu'aurait-il dit de l'orchestre wagnérien, ou de celui du Sacre du Printemps ? La tendance générale des facteurs d'instruments, depuis le XVIIIe siècle, fut de viser à la force, à l'éclat, à une puissance qui eussent choqué l'oreille de nos aïeux, habitués à écouter la musique, tandis que, le plus souvent, nous la subissons. Ces excès sont la conséquence du romantisme et de ce romantisme prolongé sous divers pseudonymes en isme qui a ouvert la porte à toutes les frénésies et nous a rendus insensibles à l'art délicat de ce XVIIIe siècle qui fut pourtant l'un des plus grands siècles de la musique. Sans doute, les Oeuvres de J.-S. Bach connaissent-elles une faveur extrême, due en grande partie à ce qu'elles charrient d'éléments luthériens, au sentiment religieux qu'elles expriment et qui satisfait les logions de nos contemporains détachés de toute croyance positive et qui sentent le besoin d'en trouver un équivalent sur le plan artistique. Mais les admirables musiciens français qui furent de ses modèles et que nul préromantisme ne désigne à notre indulgence souffrent, aujourd'hui comme au temps des clameurs wagnériennes, d'une incompréhension presque totale.
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