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Franz Schubert

Publié le 22/02/2012

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schubert
Schubert est né à Lichtental près de Vienne, dans une famille modeste de cinq enfants. Très tôt initié à la musique par son père, instituteur et violoncelliste amateur, il manifesta des dons prodigieux. De 1809 à 1813, il enrichit son éducation musicale comme soprano dans les choeurs de la chapelle impériale, puis avec Salieri au collège municipal. Inspiré par la formation d'un quatuor familial, il commença dès treize ans à écrire des partitions avec une fluidité et une rapidité déconcertante. Il enchaîna la composition de fantaisies, de quatuors, de deux symphonies, jusqu'au sublime Marguerite au rouet, qui lui permit de découvrir, dans le style particulier du lied, une forme d'expression privilégiée pour son incroyable talent d'improvisateur. Il composa plus de six cents lieder en quinze ans. Schubert resta marqué tout au long de sa vie casanière par une timidité maladive, due sans doute à son physique disgracieux (ses amis l'appelaient Schwammerl, "le petit champignon"). Sa vie amoureuse s'en ressentit puisqu'il ne connut que quelques idylles sans lendemain, notamment avec l'une de ses élèves. Le seul plaisir de Schubert était d'entraîner ses amis dans les tavernes ou les campagnes de Vienne pour des virées musicales qui prirent vite le nom de Schubertiades. Après avoir dévoilé une sensibilité vibrant à l'unisson avec les plus humbles, Schubert fut emporté par la syphilis à trente et un ans sans avoir connu le succès. Il fut enterré, selon son voeu, à côté de Beethoven.
schubert

« sensible.

On se rend compte combien cet amour était profondément ancré chez Schubert par le rapport de son amiHüttenbrenner en l'année 1821 : "Pendant les trois années qu'il dut consacrer à l'enseignement, Schubert, de 1814 à 1817, inspiré par son amour,connut une période de fécondité extraordinaire ; ainsi naquirent de nombreuses Oeuvres religieuses, puis quelques-uns des plus beaux quatuors, qu'il jouait avec son père et ses frères, cinq symphonies parmi lesquelles la quatrièmeen ut mineur qu'il dénommait lui-même la "tragique", de petites compositions pour chOeur et instruments, desopéras, des lieder.

Le génie lyrique de Schubert se manifeste pour la première fois dans son lied Marguerite au rouet,composé le 19 octobre 1814 d'après un texte du Faust de Goethe.

C'est avec raison qu'on a dit de cette journéequ'elle était celle de la "naissance du lied moderne allemand".

Schubert composa à ce moment de préférence sur destextes de Goethe et du poète Johannes Mayerhofer, son nouvel ami.

On lit dans son journal, en date du 17 juin1816, cette notice touchante : "J'ai composé aujourd'hui pour la première fois pour de l'argent" ; c'était une cantated'anniversaire pour laquelle il toucha 100 gulden.

Certains jours de cette incroyable veine créatrice, Schubertcomposa jusqu'à dix lieder et chOeurs. C'est alors que se forme autour de l'artiste ce cercle d'amis dévoués qui, s'il changeait parfois de personnes, restaitcependant toujours le même quant à l'esprit et qui, éclairant toute la vie de Schubert, lui fut une précieusecompensation pour sa renonciation à l'amour de la femme aimée, et pour l'absence de toute sécurité matérielle. Parmi les plus marquants de ce cercle d'amis, outre Spaun et Mayerhofer déjà nommés, il faut citer le très douéFranz von Schober, plus tard le peintre Moriz von Schwind, l'écrivain Eduard von Bauernfeld, les musiciensHüttenbrenner et Lachner et bien d'autres.

Le chanteur de l'Opéra de Vienne, Johann-Michael Vogl, était moinsétroitement lié à ce groupe d'amis, mais il joua, dans la diffusion de l'art de Schubert, un rôle d'une extrêmeimportance ; il avait commencé par considérer Schubert avec méfiance et hauteur, mais il fut bientôt conquis par labeauté de ses lieder et s'en fit l'interprète enthousiaste ; son admirable voix de ténor baryton a directement inspiréquelques-uns des plus beaux lieder de Schubert. Des soirées, que l'on baptisait "Schubertiades", eurent lieu dans quelques maisons bourgeoises de Vienne, où seréunissaient tous les amis de Schubert et leurs connaissances féminines, enthousiasmées par la présence de l'artisteau piano, accompagnant le ténor J.-M.

Vogl.

On commençait par les mélodies les plus récentes, mais les auditeurscharmés réclamaient toujours à nouveau les anciens lieder qu'ils ne se lassaient pas d'entendre.

Un "bal dessaucisses" terminait souvent la soirée, ainsi que raconte Bauernfeld. Pressé de se vouer tout entier au génie qui l'inspire, Schubert se libère bientôt des pénibles liens de l'enseignement.Depuis la fin de 1817, il vit librement parmi ses amis, en artiste. Deux voyages qu'il fit eurent sur Schubert un profond retentissement.

Le premier, à Zseliz en Hongrie, en été 1818,dans la maison de campagne du comte Esterhazy de Galantha, qui l'avait engagé comme maître de musique pour sesdeux filles.

Schubert tomba amoureux d'une des jeunes comtesses, ce qui lui inspira de magnifiques compositionspour piano à quatre mains, un genre qu'il cultiva plus tard jusqu'à la perfection. Il se familiarise à Zseliz avec le folklore hongrois, dont ses Oeuvres postérieures se souviendront fréquemment.

Dansles lettres exquises qu'il écrit de Zseliz s'exprime, à côté de tout le plaisir qu'il trouve à vivre à la campagne, unprofond désir de revoir ses amis de Vienne.

Cette vie des "amis de Schubert" reprend, particulièrement intime,durant l'hiver 1818-1819 ; nomment leurs réunions dans d'aimables auberges viennoises "soirées en canevas", parceque Schubert avait l'habitude, chaque fois qu'un nouveau venu était introduit dans le cercle, de demander : "Est-cequ'il sait quelque chose ?" (Kann er was ?) En été 1819, Schubert fut invité par Vogl dans son pays natal, en Haute-Autriche.

En souvenir de ce voyageaccompli sous le signe d'un joyeux compagnonnage, il écrivit dès son retour le quintette de la Truite, cette Oeuvresi grande qui nous montre un Schubert habituellement mélancolique tout imprégné d'une sérénité d'âme parfaite. Les dix dernières années de sa vie sont tellement remplies par une activité débordante que nous ne pouvons donnerici qu'un petit aperçu des principales Oeuvres. En 1822, se placent la Symphonie inachevée, en si mineur, et le chef-d'Oeuvre qu'est la Messe en la majeur,sommet de la musique sacrée "romantique".

Si les productions toujours plus nombreuses de ses lieder eurent unsuccès plus modeste, le Roi des aulnes, composé en 1815, devint très vite une des Oeuvres favorites du public.

Unpremier éditeur fut trouvé ; quatorze volumes paraissent, contenant des lieder et des danses, et son op.10, "huitvariations sur un thème français" pour piano à quatre mains, dédié à Beethoven, récolte l'approbation du Maître. Une année cruelle pour Schubert fut celle de 1823.

C'est pendant un séjour à l'hôpital qu'il composa les "Müllerlieder"où il est si souvent question de "chagrins d'amour". La vie de Schubert est dorénavant soumise aux constantes variations de son humeur, dues à sa maladie dont il nese remettait que lentement, et à des difficultés financières.

De nouvelles tentatives pour se procurer un travailrémunérateur échouent, Schubert les ayant probablement entreprises avec trop peu d'énergie ; il avait sans doutepris goût à la vie libre d'artiste.

Les plus beaux moments de son existence furent les petits voyages qui apportaientune impulsion nouvelle à son travail.

Durant son deuxième séjour à Zseliz, en été 1824, il enrichit considérablement. »

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