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Gaudi (Antoni Gaudi y Cornet, dit Antoni) Architecte espagnol

Publié le 01/04/2019

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Gaudi (Antoni Gaudi y Cornet, dit Antoni) Architecte espagnol

 

* 25.6.1852, Reus + 10.6.1926, Barcelone

 

Etudiant en architecture à Barcelone à l'époque du \"modernisme catalan\", il est marqué par le retour au gothique et aux traditions populaires qui caractérise ce mouvement, mais aussi par les écrits de John Ruskin et l'oeuvre de Viollet-le-Duc. Il crée alors un style, où la combinaison d'Art nouveau, d'éléments ibériques et mauresques, valorisée par un dessin très personnel, trouve son expression dans l'alliance de motifs plastiques, organiques et architectoniques singuliers. Parmi ses ouvrages célèbres, le plus ambitieux demeure l'église de la \"Sagrada Familia\", dont le chantier commencé en 1883, poursuivi après sa mort, puis laissé inachevé, témoigne de sa vision onirique à travers les formes réactualisées du néogothique et les abondantes décorations au symbolisme religieux. Autre réalisation grandiose de l'architecte, le parc du \"palais Güell\" (1900-1914), où l'aménagement en hauteur du terrain l'incite à intégrer la structure au décor naturel par la création d'une terrasse dominant la ville, et à adopter un style ornemental de plus en plus végétal et sculptural. La \"casa Battlo\" (1905-1907) et la \"casa Mila\" (1905-1910) sont tout aussi impressionnantes par leur plan libre dû au jeu de masses sinueuses, sans le moindre angle droit, et dont l'aspect extérieur évoque les sculptures de Henry Moore. Gaudi a également étudié la ferronnerie, la mosaïque et le mobilier. La modernisme de son oeuvre, d'un fantastique souvent proche de l'étrangeté, continue d'influencer nombre de ses confrères.

« Gaudi 1852-1926 La seule figure sans doute vraiment importante qu'ait produite l'architecture espagnole vers la fin du XIXe siècle est celle d'Antoni Gaudi. Il y a chez Gaudi une passion baroque, jamais démentie.

Cependant, parmi quelques-unes de ses créations, il existe aussi des traces d'attachement au roman et au gothique.

Je veux parler surtout de ses idées sur l'artisan. Elles existaient bien déjà chez Ruskin ainsi que dans le mouvement de l'Art and Crafts. Mais l' œ uvre de Gaudi s'oriente simultanément vers le passé et le futur.

Vers le futur par les recherches statiques et formelles ; vers le passé par sa lutte pour le perfectionnement d'un procédé constructif en pierre — technique déjà dépassée à l'époque — et pas seulement par un penchant romantique à l'égard de l'attitude de l'artisan. A la faveur des progrès de l'histoire et de l'archéologie, les architectes du XIXe siècle avaient appris dans les académies le répertoire des styles architectoniques.

On parcourait les formes en choisissant celles qui servaient le mieux à habiller un thème.

Jusqu'au XVIIIe siècle, l'issue naturelle avait été le style néo-classique, mais au XIXe on employait déjà quelques autres styles, anciens ou exotiques, sans que personne ne se posât le problème — pour nous trop évident — de la contradiction entre le procédé constructif et l'aspect que devaient prendre les formes internes et externes de ces édifices.

Il n'y avait pas — sauf quelques exceptions honorables — la préoccupation éthique de faire coïncider une manière de bâtir avec une organisation sociale du travail et des formes architecturales.

On bâtissait selon le système le plus économique et commode et c'était seulement après coup qu'on déguisait la construction avec le style que le client ou l'architecte trouvaient dans un répertoire qu'on croyait adapté à tous les thèmes.

Il faut dire que Gaudi ne s'est jamais prêté à un montage de ce genre.

Son œ uvre incarne le conflit des styles historiques et la recherche d'un style propre à l'époque, en harmonie avec ses croyances et ses techniques. L'élément qui a sans doute freiné l'imagination débordante de Gaudi a été la connaissance et l'application de la Statique Graphique, science déjà utilisée couramment par les ingénieurs mais qui, aux yeux des architectes, était encore suspecte et dont on ne savait pas très bien ce qu'on pouvait et ce qu'on devait faire. On conserve beaucoup de croquis de l'architecte dans lesquels il étudie les murs de support et les colonnes obliques du Parc Güell.

Pendant ses dernières années, le projet de la Sagrada Familia fut fait et refait mille fois par lui, en fonction d'une conception toujours progressivement plus avancée dans le domaine des forces et des tensions.

Dans la dernière version du monument, Gaudi avait décidé de supprimer une des deux toitures — la voûte en pierre et la couverture qui la protège — des églises traditionnelles, et de les fondre en une seule toiture faite de pièces de fer et de pierre en petit appareil visible de l'extérieur. Rien du gothic revival dans cet ouvrage.

En partant des mêmes procédés constructifs, Gaudi voulait perfectionner la méthode d'équilibre dont le style gothique n'avait pas réussi à se. »

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