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Georges de La Tour

Publié le 14/06/2010

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Peintre, né à Vic-sur-Seille en 1593, décédé à Lunéville en 1652. On ne connaît pas sa formation, mais on suppose qu'il s'est rendu très jeune en Italie. En 1617, il épouse une fille noble de Lunéville qui lui donne une position sociale élevée. Il reçoit de Louis XIII le titre de "peintre ordinaire du roi" en 1639. Le roi apprécie tellement son Sébastien soigné par Irène qu'il fait enlever les autres toiles de sa chambre pour ne laisser que celle-là. Sa renommée lui vaut de nombreuses commandes du maréchal de La Ferté, gouverneur de Lorraine. Durant cette période, des témoignages de police et de justice révèlent un personnage cupide et arrogant. Son caractère violent ne ressemble en rien à ses oeuvres d'une profonde émotion et d'une émouvante humanité. Ses tableaux religieux, éclairés à la lumière artificielle (L'Adoration des bergers) et ses scènes de genre (La Diseuse de bonne aventure) montrent son goût pour la simplification des sujets et des volumes. L'oeuvre de Georges de La Tour est une des plus riches et des plus somptueuses de la peinture française de son époque. Totalement oublié, ressuscité sous nos yeux, Georges de La Tour s'impose à nous et nous émeut comme s'il était notre contemporain. Né en 1593 à Vic-sur-Seille, capitale de l'Évêché de Metz, il se fixe dès 1619 à Lunéville où il meurt en 1652. Les documents nous révèlent une activité mi-terrienne, mi-citadine, un bourgeois ami des puissants, un être intéressé et dur. Si La Tour a connu le duché de Lorraine indépendant et prospère, il a assisté à son occupation par les Français auxquels il se rallie très vite, il a vécu les misères de la guerre, la peste, la famine, les pillages, mais il a participé aussi à la ferveur religieuse qui anime le pays. Il reflète par ses oeuvres la Lorraine de la guerre de Trente Ans.

« Elle propose presque des énigmes.

Et c'est par là que La Tour est mystérieux, mais en partie seulement, car pouratteindre vraiment le mystère, il faut un don, accordé à de très rares créateurs, et dont aucune explication ne peutrendre compte.

Voici par exemple l'Adoration, du Louvre, qui date de la maturité de La Tour et qui rassemble dansune synthèse harmonieuse des détails épars dans d'autres peintures.

Les personnages du bord encadrent fortementl'ensemble, très droits, un peu figés, et les assises horizontales des genoux fortement marquées.

Les autres figures,qui sont au même niveau contre le fond sombre, entourent et dominent Jésus.

L'Enfant, éclairé par une chandellequ'une main cache, illumine la scène ; la lumière d'abord forte se dilue et s'estompe, en même temps que les tonsvifs et dorés font place à des bruns ou des rouges opaques.

Un berger avec son flageolet, une bergère avec sontambourin, un jeune bourgeois, Joseph vêtu d'une tunique, Marie dont la robe est plutôt d'une religieuse que d'unepaysanne et qui médite en joignant les mains, enfin, près de l'agneau, Jésus si vrai, avec son maillot, son béguin,son petit visage de nouveau-né qui dort paisiblement.

De la douceur, de la gravité, de la retenue.

L'intimité familialede la scène se mêle à une noblesse sacrée.

La Tour est plus farouche quand il peint l'extase de saint François ou dela Madeleine à la veilleuse, plus simple quand il montre l'éducation de Marie, plus vigoureux quand il présente dansl'atelier Jésus et Joseph.

Il ne cesse de suggérer l'idée de la Rédemption.

Il ramène tout à Jésus : saint Alexis, Job,saint Sébastien, saint Jérôme sont des exemples de la “ belle mort ”, de la patience, de la souffrance, de lapénitence.

Rien d'héroïque et d'emporté.

Toujours de l'humilité, du calme, de la résignation.

Grâce à de rares détails,les saints se rapprochent du peuple, juste assez pour l'aider à retrouver Dieu dans la vie quotidienne.

La Tour, qui atravaillé pour les franciscains et qui, à l'article de la mort, fait un don aux capucins pour participer à leurs bonnesprières, se rattache à leur idéal religieux.

Faut-il en conclure que La Tour a été lui-même un mystique ? A-t-ond'autre part le droit d'en faire un réaliste ? Cette tendance au réalisme se précise avec le Tricheur et l'enfantprodigue ou de robustes Apôtres, et s'affirme avec des enfants aux lumières, et surtout le magistral Joueur de viellede Nantes.

Pourtant, malgré sa vie intense, malgré la mouche qui se pose sur lui, le vielleur n'est pas copié sur levif.

Sans cesse La Tour mêle la fantaisie à la réalité, et cette dernière a parfois une précision hallucinante, mais leplus souvent elle est sollicitée, déformée, recréée.

Même arbitraire pour les éclairages diurnes ou nocturnes.

C'estpar la lumière que l'artiste renouvelle les formes ou qu'il construit les masses au point d'annoncer le cubisme.

Mais ils'acharne aussi à rendre les valeurs, les passages, les feux croisés des reflets, des clartés, des ombres, lesmodulations des couleurs.

Dans son univers limité, il est un des plus grands luministes du XVIIe siècle. L'œuvre de La Tour Une vingtaine de tableaux.

Chronologie très difficile à établir Nous citons les œuvres communément admises.

LE TRICHEUR ET L'ENFANT PRODIGUE (Collection Landry, Paris et Collection particulière,Genève).

LE JOUEUR DE VIELLE (Musée de Nantes).

SAINT JÉROME PENITENT (Musée de Grenoble).

SAINT JÉROMEPÉNITENT (Musée de Stockholm).

SAINT JÉROME ÉTUDIANT (Louvre, Paris).

LA DÉCOUVERTE DU CORPS DE SAINTALEXIS (Musée historique lorrain, Nancy, et Collection particulière, Belgique).

L'ÉDUCATION DE LA VIERGE (MuséeFrick, New York, et Collection particulière, Paris).

LE PRISONNIER (Musée d'Épinal).

SAINT SÉBASTIEN PLEURÉ PARSAINTE IRÈNE (Musée de Berlin et chapelle de Bois Anzeray).

L'EXTASE DE SAINT FRANÇOIS (Musée du Mans).

LESONGE DE SAINT JOSEPH (Musée de Nantes).

LE NOUVEAU NÉ (Musée de Rennes).

L'ADORATION DES BERGERS(Louvre, Paris).

LA MADELEINE AU MIROIR (Collection Fabius, Paris).

LA MADELEINE A LA VEILLEUSE (Louvre, Paris).SAINT JOSEPH CHARPENTIER (Louvre, Paris).

1645 SAINT PIERRE PÉNITENT (Collection particulière, Londres).

SAINTSÉBASTIEN SOIGNÉ PAR SAINTE IRÈNE (Collection particulière, Amsterdam).

1650 LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE(Musée de Nantes).. »

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