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Gérard David

Publié le 17/04/2012

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vers 1460-1523 Né à Oudewater près de Gouda, peintre de portraits et de scènes religieuses, miniaturiste. Formé par l'école de Harlem, il subit l'influence de Gérard de Saint-Jean et, à Bruges (1480), celles de Van Eyck, Van der Goes et surtout Memling. Inscrit à la Gilde en 1484. il était doyen en 1501. A la mort de Memling, il lui succède comme peintre de la ville pour laquelle il exécute des travaux importants. On croit qu'il se rendit en Italie vers 1511 ; plusieurs de ses oeuvres se trouvent à Gênes et quelques peintres de Ligurie marquèrent son influence. A Anvers, en 1515, il connut Quentin Metsys ; de nouveau à Bruges, il peignit des toiles où se manifeste une légère influence italienne Il mourut couvert de gloire. Sa nature le portait vers une certaine solennité et une majesté poétique : la Vierge entre les vierges, 1509 (Rouen) ; le Calvaire (Gênes) ; la Transfiguration, le Baptême du Christ (Bruges), les Noces de Cana (Louvre) : le Crucifiement (National Gallery, Londres).

« GÉRARD DAVID vers 1460 -1523 PAR ses origines et sa formation artistique, Gérard David, tout comme Thierry Bouts, se rattache à l'école de Harlem.

Il naquit à Oudewater, non loin de Gouda, vers 1460.

Ses premières œuvres offrent des affinités avec celles de Gérard de Saint-Jean.

Tel est notamment le cas d'une Adoration des mages (Offices) et d'un triptyque démembré dont la partie centrale, un Christ cloué sur la croix, est à la National Gallery de Londres, tandis que les volets (Saint Jean et les saintes femmes, Juges juifs et soldats romains) appartiennent au musée d'Anvers.

Les figures sont trapues, d'une plasticité massive.

On retrouve ici le calme de Bouts, avec une tendance à l'expression en douceur et en profondeur qui se précisera sous l'influence de Memling.

Gérard David arrive à Bruges en 1483.

Et l'on peut dès lors le tenir pour le grand conti­ nuateur du peintre de l'hôpital Saint-Jean.

La réputation du nouveau venu grandit rapidement : en 1484, il est admis dans la gilde de Saint-Luc; il en est pre~ier juré en 1495, doyen en 1501.

Au service d'une société brillante, cossue, il extériorise, dans une manière un peu cérémonieuse, une conception personnelle de la beauté : beauté des âmes, à laquelle il semble particulièrement sensible; beauté des formes, à laquelle le souffle naissant de l'italianisme a contribué à conférer un caractère plus équilibré, plus mesuré; beauté lumineuse du paysage.

Au début de la période brugeoise du maître se placent diverses Madones, proches de celles de Memling, l'Adoration des mages de Munich et le Triptyque de Jean de Sedano (Louvre), où l'on voit une Vierge entourée d'anges musiciens et de putti soutenant des guirlandes.

En tête des œuvres de maturité viennent, en 1498, les deux tableaux de justice commandés par les échevins de Bruges : le Jugement de Cambyse et l'Ecorchement de Sisamnès (Musée Communal de Bruges).

Des minuties, des prouesses dignes de Jean van Eyck (l'église Saint-Jean reflétée dans le casque d'un soldat) voisinent avec des ornements à l'italienne (guirlandes florales dans l'esprit de Crivelli, putti, médaillons à sujets mythologiques).

La scène du supplice constitue, on l'a dit, un« étonnant prélude à la Leçon d'anatomie )).

Un peintre que son tempérament portait plutôt à l'expression des béatitudes, des joies sereines, se voit forcé -ainsi que Thierry Bouts peignant le Martyre de saint Erasme - d'insister sur l'horreur et la barbarie du sujet.

Vers 1500, apparaissent des œuvres spécialement tranquilles et somptueuses : les Noces de Cana (Louvre) peintes pour Jean de Sedano, l'Adoration des mages (Bruxelles) et le grave, le poétique panneau de Londres : Bernard Salviati et trois saints.

A la même époque fut commencé le Retable de Jean des Trompes (Musée Communal de Bruges), avec, au centre, l'admirable Baptême du Christ.

Le visage du Christ demeure assez impersonnel; le saint Jean-Baptiste est sublime de conviction, d'humanité humble et profonde; un bel ange, eyckien par sa chape aux plis cassurés,. »

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