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GROS Antoine-Jean : Bonaparte au pont d'Arcole

Publié le 17/01/2022

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bonaparte

Cet élève de David, très intéressé par Rubens, eut, on l'imagine, beaucoup de mal à adhérer au néo-classicisme.

bonaparte

« BONAPARTE AU PONT D'ARCOLE 1796 xvme.me siècles To ile 73 x 59 cm Peintre français ~------------------------------- Biographie Q:; Antoine Gt9s nait à Paris le 16 mars 1771.

Fasciné par la peinture de David, il devient bientôt son élève le plus fidèle et le plus dévoué, et, quand David, chantre de l'épopée napoléonienne, sera contraint à l'exil en 1817, c'est Gros qui héritera de son atelier.

En 1793, Gros accomplit le tradition­ nel voyage en Italie : il séjourne à Milan, Florence, Gênes.

En 1796, il est à Gênes où il étudie attentivement les œuvres de Rubens, dont la peinture correspond mieux à ses goûts artistiques, en dépit de l'enseignement néo-classique prodigué par David.

Dans la capitale ligure, il rencontre José­ phine de Beauharnais ; celle-ci apprécie son œuvre et l'entraîne à Milan où elle le pré­ sente à Bonaparte .

C'est alors qu'Antoine Gros réalise Bonaparte au pont d'Arcole, pre­ mier tableau de sa carrière de peintre officiel des campagnes napoléoniennes.

Dès lors, malgré ses succès et le titre de baron qui lui échoit après la réalisation d'une des fresques de la coupole du Panthéon, l'artiste mène une vie de plus en plus marquée par une insatisfaction profonde, qui affecte sa pro­ duction.

Voué à célébrer l'épopée napoléo­ nienne -comme le remarquait déjà un critique en 1810 : « Ni froideur, ni banalité chez Gros: son génie est celui qui s'adapte le mieux aux sujets nationaux » .....

~ Gros était en réalité un esprit inquiet, qui par bien des aspects manifestait une sensibilité préroman­ tique.

Déchiré entre sa fidélité aux principes néo-classiques et ses aspirations à une expression plus sensible, il se jette dans la Seine le 26 juin 1835.

Analyse • Ce portrait représente le futur empereur, au cours d'une bataille contre les Autrichiens, bran­ dissant une bannière pour tenter d'entraîner ses troupes sur le pont d'Arcole que mitraille l'en­ nemi.

Ce tableau célèbre est devenu le prototype du portrait romantique et c'est la première œuvre où Gros abandonne de manière évidente les schémas trop stricts du portrait néo-classique.

Le dessin plus libre, aux contours mouvants et fluides, est aussi novateur que les coloris posés d'un coup de pinceau vif et rapide.

Bonaparte est saisi dans une action héroïque qui, sans tomber dans l'emphase ou la rhétorique, met en évidence le visage blême et tendu du jeune général ainsi que son regard décidé qui incite ses soldats à le suivre.

La franchise de cette image « saisie sur le vif » témoigne aussi de l'enthousiasme personnel de Gros pour l'action qu'il évoque.

Il se peut que la spontanéité du portrait tienne aux conditions dans lesquelles il fut réalisé.

Bonaparte ne concé­ dait en effet au peintre que de brefs moments de pose, ce dont Gros se plaignait dans les lettres qu'il adressait à sa mère.

L'œuvre C Ce tableau est l'esquisse du portrait aujour­ d'hui conservé à Versailles.

Bonaparte au pont d'Arcole fut réalisé au cours de l'hiver 1796 à Milan, au palais Serbelloni qui était la résidence de Bonaparte et où Gros fut logé lors de son séjour milanais .

Gros nous a laissé un intéressant témoignage sur son travail dans une lettre adressée à sa mère le 16 novembre 1796.

On connaît un dessin préparatoire conservé dans la collection Camucci à Cantalupo.

Du même peintre : PICTO 612 à 618 Photo R.M.N.

© Nardini Editore.

1991 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française.

1991.

R1-05-19. »

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