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H. de TOULOUSE-LAUTREC: PORTRAIT DE JEANNE WENZ

Publié le 17/01/2022

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Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864- 1901

• Portrait de Jeanne Wenz, ou Femme au noeud rose • Huile sur carton 81 cm x 59 cm • Signé en bas, à droite, «HT Lautrec « • Peint en 1886 • Localisation : Chicago, The Art Institute of Chicago (Mr and Mrs Lewis Coburn, Memorial Collection) • Expositions : Paris, 1914 ; Pittsburgh, 1947 ; Des Moines, 1948 ; Saginaw, 1948- 1949 ; Richmond, 1950 ; Philadelphie, 1955-1956 ; New York, 1956, 1964 ; Vienne, 1966 ; Baltimore, 1968 ; Omaha, 1969.

 

« beaucoup de sens ; nous pouvons fort bien considérer l'art de Lautrec du seul point de vue du sujet, de la réalitéqu'il représente. Dans l'œuvre de Lautrec, l'homme moderne de la grande ville a trouvé son premier portrait de grand style ; noussommes surpris d'apercevoir que ce portrait porte l'empreinte du classique, ce qui est dû en partie au fait qu'ici, lagrande ville n'est encore représentée que comme un "jardin d'âmes", lequel est montré seulement par l'homme avantl'apparition de la technique.

Depuis Lautrec, on a fait beaucoup de chemin, en particulier sous le rapport de latechnique, qui a pris une importance croissante ; mais dans les tableaux de Lautrec, dans ses lithographies et sesdessins, le portrait corporel aussi bien que spirituel de l'homme de la grande ville n'en reste pas moins brossé dansses traits essentiels.

La nervosité ou la mélancolie, l'avidité de vivre ou l'apathie, la gaieté sardonique ou l'air blasé,dans leurs types spécifiques de l'homme moderne et aussi dans une gamme des plus fins dégradés, forment le motifpsychologique de son art.

Pour autant, Lautrec peut être appelé sans grande hésitation un réaliste.

Mais l'idée deréalisme ne convient plus quand on considère la forme artistique proprement dite, le procédé de Lautrec dans ledomaine du graphisme comme dans celui de la couleur.

On le classe, il est vrai, parmi les impressionnistes, mais c'estuniquement faute d'un qualificatif plus approprié et plus court pour désigner sa manière complexe.

Ce classementparmi les impressionnistes trouve d'ailleurs une certaine justification dans le fait que Lautrec est un virtuose dumouvement.

Par contre, en peinture, son mode d'interprétation de la lumière ne le range en général nullement danscette école ; c'est plutôt aux sphères surréalistes que nous conduit son jeu fantaisiste des couleurs et la puissanced'expression de ses lignes.

Dans les silhouettes bigarrées, dans la fine pluie colorée de nombre de ses lithographiesen couleur et de ses toiles jouent des tonalités qui rendent bien moins une vision impressionniste de la réalité quen'y sont fixées des visions colorées suivant des lois symbolisant souvent le psychique.

Les formes, dans songraphisme, travaillent également dans ce sens ; il s'y manifeste cette domination innée de la forme qui place Lautrecdans la lignée des plus grands maîtres du dessin.

C'est de cette conception artistique que procède la particularitéimportante et étonnante, foncière de l'art de Lautrec en son aspect général : la force vitale, la force de la nature.Particularité étonnante en ce qu'elle aborde de tels thèmes.

Dans son œuvre, Lautrec a réussi à mettre enévidence, par ses aperçus psychologiques sur l'homme de la grande ville, et mieux encore dans le domaine plusrestreint de toutes ces créatures élégantes, parfumées, grotesques ou perverses, la vie florissante et tumultueusequi agite l'homme en son corps et en son âme.

Et cette partie essentielle de son art, nous la vivons comme quelquechose d'éternellement merveilleux : car ici se dégage, d'un champ limité et spécial, le monde du raffiné et del'artificiel, non pas un art de la névrose (qui pourrait lui aussi être un art important), mais bien le genre artistique leplus élevé d'une force organique de la nature.

C'est là une sorte d'expérience de la liberté dans le domaine de l'art. LE MODÈLEC'est à l'atelier Cormon que Lautrec avait fait la connaissance de Frédéric Wenz, le frère de Jeanne.

Leur père étaitun important industriel de Reims, qui acheta au peintre la première toile que celui-ci vendit, intitulée A Grenelle (LaBuveuse d'absinthe).

Jeanne était également très amie avec Suzanne Valadon, qui fut la maîtresse de Lautrec et quil'accompagnait au «Mirliton » ou à l'« Elysée-Montmartre ».

Elle inspira aussi à Aristide Bruant sa chanson A laBastille, où elle était Nini Peau de Chien.

Lautrecta d'ailleurs représentée de face dans un tableau qui a pour titre Ala Bastille.

Enfin, il existe d'elle plusieurs photos, prises par Gauzi à la demande de Lautrec. L'OEUVREAu début de sa carrière, Toulouse-Lautrec a réalisé un certain nombre de portraits, dans lesquels il s'exerçait àrendre l'expression d'un visage, la configuration des traits, le caractère d'un modèle.

Pour mieux faire ressortir lapersonnalité de Jeanne Wenz, le peintre a volontairement supprimé le décor.

Brossé en petites touches épaisses etentrecroisées, le visage du modèle, rehaussé par le noeud rose, tranche sur la robe noire et le vert du mur sur lequelil se détache. LA COTEIl n'y a pratiquement plus de toiles de Toulouse-Lautrec en vente publique.

Si ce tableau y figurait, il vaudrait sansdoute plusieurs millions de francs.

Quant au prix des lithographies, qui sont très nombreuses sur le marché, il estvariable, puisqu'il faut compter de 2000 FF (360 dollars) à 3 millions de francs français (545 000 dollars) pour enacquérir une. Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864- 1901• Portrait de Jeanne Wenz, ou Femme au noeud rose• Huile sur carton 81 cm x 59 cm• Signé en bas, à droite, «HT Lautrec »• Peint en 1886• Localisation : Chicago, The Art Institute of Chicago (Mr and Mrs Lewis Coburn, Memorial Collection)• Expositions : Paris, 1914 ; Pittsburgh, 1947 ; Des Moines, 1948 ; Saginaw, 1948- 1949 ; Richmond, 1950 ;Philadelphie, 1955-1956 ; New York, 1956, 1964 ; Vienne, 1966 ; Baltimore, 1968 ; Omaha, 1969.. »

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