HALLUCINATION (PARTIELLE). SIX IMAGES DE LÉNINE SUR UN PIANO de DALI
Publié le 12/09/2012
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Exemple typique de la virtuosité dalinienne et de la faculté de l'artiste à célébrer les mythes contemporains, cette oeuvre est évoquée par Dali qui en décrit l'élaboration dans un écrit, Le Mythe tragique de l'Angélus de Millet...

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x:xe siècle HALLUCINATION (PARTIELLE).
SIX IMAGES DE LÉNINE SUR UN PIANO
193 1
Surréalisme
Peintre espagno l
Biogra phie
(1) Salvador Dalf naît à Figueras , en Cata
logne , le
11 mars 1904.
Il suit les cours de
l'école des beaux -arts de Madrid, où
il ren
contre Garcia Lorca et Luis Buiiuel.
Ses
premières œuvres témoignent de l'influence
des futuristes , des cu bistes et surtout de
Giorgio De Chir ico , sans oublier l'admira
tion proclamée de Dalf pour Meissonier,
peintre académique
du XIXe siècle dont il
admire la technique lisse.
Bientôt les repro
ductions d'œuvres de Max Ernst, Mir6 et
Tanguy retiennent son attention, et
il ren
contre Joan Mir6 et André Breton en
1928.
L'année su ivante il arrive à Paris où il parti
cipe
aux activités du groupe surréaliste.
Très
vite il manifeste un goût de la provocation et
une imagina t
ion qu i fascinent Breton.
Son
surréalisme très personnel , placé sous le
signe de la peinture de
De Chirico et mêlé
d'évocations de la psychanalyse freudienne,
est caracté risé par sa technique minutieuse ,
lisse et froide.
«Je fais des choses qui m'ins
pirent une profonde émotion,
et j'essaie de
les peindre honnêtement, c'est-à-dire exacte
ment », écrit-il dès 1927.
En 1930 , il écrit La
Femme visible, ouvrage dédié à Ga la , ex
épouse du poète Éluard, devenue sa femme
en 1929 et qui restera sa muse et son inspira
trice ju squ'à la
fin de sa vie.
Ce livre marque
une nouve
lle orientation de Dali qui conju
gue dès lors un réalisme quasi académique
avec un délire déformant souvent mêlé de
tendances macabres.
Il collabore avec Luis
Buiiuel à la
mise en scène de deux chefs
d'œuvre du cinéma surréaliste:
Un chien
anda lou (1929) et L'Âge d' or (1930).
En 1938,
il est exclu du groupe surréaliste et séjourne
aux États-Unis de
1940 à 1948 avant de
retrouver l'Espagne où
il s'installe à Port
Lligat.
Il meurt en 1989 en laissant une
production très abondante, vivement média
tisée par son sens aigu de la provocation et
de la pu blicité.
Toile 114 x 146 cm
Anal yse
~ Cernées d'une aura lumineuse, les six têtes
de Lénine
qui apparaissent sur le clavier du
piano , selon
la technique surréaliste de « l'écho
optique
», constituent le sujet principal de cette
œuvre complexe.
La scène est plongée dans une atmosphère
froide , sépulcrale, évocatrice de l
'état de demi
sommeil.
L'homme assis au premier plan, à gau
che, a souvent été identifié comme André Breton
car
il occupe ici la place qui lui avait été assignée
par
Max Ernst dans un portrait collectif célèbre,
Au rendez-vous des amis.
Son attitude impassible
et son inconsistance fantomatique contribuent à
créer une atmosphère inquiétante.
L'artiste mul
tiplie en effet l
es étrangetés : le toucher noir et
lisse , impeccable,
du piano sur lequel est posée
une partition dont les portées ont laissé place au
grouillement des fourmis ,
le rouge flamboyant
des cerises posées sur une chaise et qui elles aussi
se répètent comme en écho dans le décor.
À
l'origine du tableau, il y a une vision interprétée
par l'artiste selon la méthode
« paranoïaque
critique
» qu'il a mise au point et décrite comme
«méthode spontanée de connaissance irration
nelle basée sur l'association interprétative criti
que des phénomènes délirants
».
Elle est traduite
dans un style minutieusement artificiel, qui
amplifie l'effet d'irréalité de
la scène.
Dali tente
ici de lever le voile de la conscience pour révéler
les méandres
du cerveau humain dont le rocher
rose et bleu évoque les circonvolutions.
L' œu vre
C Exemple typique de la virtuosité dalinienne et
de la faculté de l'artiste à célébrer les mythes
contemporains, cette œuvre est évoquée par Dali qui
en décrit l'élaboration dans un écrit, Le Mythe
tragique de l'Angélus de Millet:
«En 1932 , à
l'heure du coucher , je vois le clavier bleuâtre , très
luisant , d' un piano dont la perspective m'offre en
raccourci une série de petites auréoles jaunes et
phosphorescente s entourant le visage de Lénine.
»
D u même peintre : PIC TO 997 et 998 Photo Giraudon © Nar dini Editore , 1991 .
VPC Larousse-Laffont pour l'édition française , 1991 .
R2-05-36.
»
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