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Hans Holbein le Jeune

Publié le 16/04/2012

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Hans Holbein le Jeune, fils d'un artiste allemand connu, travaille en Suisse. Il part pour l'Angleterre au moment des troubles religieux provoqués par la Réforme. Le talent de Holbein s'est exprimé dans de nombreux domaines, mais c'est surtout en tant que portraitiste de génie qu'il est resté dans l'histoire de l'art. Son oeuvre manifeste en effet une grande finesse psychologique. On compte un grand nombre de personnages célèbres parmi ses modèles, dont le roi Henri VIII d'Angleterre, des membres de sa famille et de sa cour. La majeure partie de la carrière de Holbein se déroule outre-Manche et il meurt à Londres en 1543 - probablement de la peste.

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« à tous les problèmes qui lui sont posés, cette raison souveraine qui commandera toujours à sa verve créatrice et le défendra des écarts de l'imagination.

Si l'œuvre du graveur sur bois, la Danse des morts et surtout les portraits, ont fait la gloire de Holbein, on connaît moins, même aujourd'hui, malgré toutes les publications qui lui ont été consacrées, la place considérable que tiennent dans son œuvre les grandes compositions, tableaux d'autel ou peintures murales, et les centaines de dessins relatifs aux arts appliqués.

Il faut en tenir le plus grand compte pour connaître la nature et l'étendue de son génie.

Dès son jeune âge en effet, Holbein eut l'occasion de donner la preuve de ses aptitudes à la grande décoration.

Le syndic de Hertenstein le fit venir à Lucerne pour orner de peintures l'intérieur et l'extérieur de sa maison.

Le peu qui nous en reste (Musée de Lucerne) donne une grande idée de ce qu'a pu être ce coup d'essai.

Lucerne est sur la route du Gothard.

Holbein ne résista pas à la tentation et, dans l'été de 1518, il franchit les Alpes.

Architecture, sculpture, peinture, il a maintenant sous les yeux ce qu'il n'avait pu qu'imaginer.

Il prend contact avec l'école lombarde et fait son profit de sa technique picturale.

Si l'on ne trouve pas dans son œuvre de réminiscences précises, il est hors de doute qu'il vit à Milan la Sainte Cene de Léonard de Vinci, sa Vierge aux rochers, ses études pour le monument Sforza et les nombreux portraits peints par ses élèves.

Milan, c'était aussi les constructions de Bramante, Saint-Satyre, le chœur de Sainte-Marie-des-Grâces.

Il dut voir aussi la chartreuse de Pavie et la cathédrale de Côme.

C'est avec tant de connaissances nouvelles qu'il revint à Bâle, où nous le retrouvons dans l'automne de 1519.

Le portrait du jeune Boniface Amerbach, tout empreint de la lumière d'Italie, est de cette époque, ainsi que la façade de la maison « Zum Tanz », bâtisse gothique d'un aspect assez ingrat qu'il transforma en un rutilant palais Renaissance, enfin les huit scènes de la Passion, où la peinture comme émaillée, le choix des couleurs, le parti de composition, révèlent l'influence lombarde.

Nouvel enrichissement, mais, dans les œuvres qui suivirent, le Christ au tombeau, la Madone de Soleure, les portraits d'Erasme, nous voyons Holbein, ayant fait son bien propre des enseignements reçus, se libérer de l'emprise qu'avait eue sur lui l'étranger et s'imposer, toujours davantage, par un style personnel.

L'occasion lui fut donnée, au début de l'année 1524, d'entreprendre un nouveau voyage.

Il s'agissait de remettre à Boniface Amerbach, alors à Avignon, un portrait d'Erasme de Rotter­ dam.

Holbein traversa la Bourgogne, y vit des édifices dont on retrouvera le souvenir dans son œuvre et s'arrêta à Lyon, où il rencontra les éditeurs Trechsel, avant de s'engager dans la vallée du Rhône.

Mais le centre artistique de la France, c'était alors la Loire.

Holbein ne le négligea pas.

En a-t-il visité les châteaux? Du moins est-il certain qu'il passa par Bourges, où il dessina les statues orantes du duc et de la duchesse de Berry, et sans doute approcha-t-il l'un ou l'autre des artistes qui travaillaient pour François 1er, Jean Clouet peut-être.

Le fait est que s'il avait jusqu'alors dessiné ses portraits à la pointe d'argent, il adopte dès lors le procédé français, use du crayon noir et des crayons de couleur (dessin aux trois crayons).

L'influence française se révèle d'ailleurs dans l'assouplissement du trait, dans une interpré­ tation plus libre de ses modèles, de leur maintien et de leur expression, enfin dans son style ornemental.

La clarté du Français correspondait mieux à son tempérament raisonnable et objectif que l'idéalisme lyrique des Italiens.

Nous en voyons l'effet dans les compositions qu'il exécuta, au retour, en particulier dans les derniers projets pour une série de dix vitraux représen­ tant des scènes de la Passion, dessins où Holbein se souvient des châteaux français et de leur décoration sculptée et qui sont conçus avec une aisance, un sens de l'équilibre, que ses travaux précédents ne possédaient pas au même degré.

La Laïs et la Vénus que lui inspira Magdalena von Offenburg ne sont pas sans faire penser à certains portraits de femmes de l'école lyonnaise, tandis que la Vierge de la.famille Meyer, dans sa grandiose simplicité, est comme la synthèse de tout ce que l'artiste a appris au cours de ses deux voyages.

Il est alors en possession de tous ses moyens et atteint le sommet de la perfection technique.

Son dessin est devenu plus pictural,. »

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