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Henri Matisse

Publié le 30/04/2011

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   « Un peintre n'existe que par ses tableaux. «  La vocation de ce grand maître de la peinture occidentale, chef de file du fauvisme ? Une pure chronique familiale. Une simple boîte de couleurs, offerte par sa mère pour tromper l'ennui. À vingt et un ans, ce fils d'épiciers aisés, étudiant en droit dans le Nord, n'est pas destiné à être peintre.  Un an plus tard, il est pourtant inscrit à Paris au cours de peinture de l'Académie Juliard. En 1892, avec son ami Albert Marquet, il est admis à l'École des beaux-arts dans l'atelier du symboliste Gustave Moreau. Un premier voyage en Bretagne le fait s'enthousiasmer pour la lumière et l'espace, amorçant déjà un retour à la couleur pure avec la Table servie (1897). Un second voyage en Corse et dans le sud de la France approfondit encore sa recherche et en 1905, au Salon d'Automne, la Femme au chapeau fait scandale par la violence de ses tons.  Cette toile devient le manifeste du fauvisme, le premier mouvement avant-gardiste de la peinture du XXe siècle. Les fauves, Matisse, Derain, Vlaminck célèbrent les couleurs vives et pures. Si la Joie de vivre (1906), puis la Danse et la Musique (1910) se distinguent par la vivacité de leurs teintes, sa découverte du Maroc et de l'art islamique lui ouvre de nouvelles perspectives, de Nature morte aux oranges (1913) à l'Odalisque au pantalon rouge (1925). Toutes les figures décoratives sur un fond ornemental illustrent son souci d'un équilibre entre dessin et couleur.  Avec la fresque murale pour la Fondation Barnes de Mérion (1931-1933), c'est l'art décoratif qui jaillit véritablement grâce à la technique des gouaches découpées, tandis que son trait s'épure lentement avec le retour au crayon et à la plume. Du Nu rose (1935) aux sérigraphies Polynésie : la mer (1946), les toiles sont des invitations au rêve et à l'abstraction. Un sentiment de paix intérieure qui semble traverser toute l'œuvre de Matisse. Une sérénité qui s'exprime dans les vitraux de la chapelle du Rosaire de Vence (achevés en 1951) où règne une harmonie parfaite entre formes, surfaces et lignes.  Sa réputation internationale lui vaut un musée à son nom dans sa ville natale de Cateau-Cambrésis en 1952. 

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« MATISSE 1869 LuMIÈRF.

et ligne, mais fondues selon un mode qui est plus que matériel, décoration essentielle­ ment expressive, poésie sensuelle qui conduit le regard au delà de l'image elle-même, harmonie sensible dont la nature est la base, la couleur et la lumière sont les moyens, le rythme est le moteur, la sensibilité est le guide et la raison le juge; un mélange d'impressionnisme et d'orientalisme, contrôlé par un amour tout français de l'ordre; tel est l'art d'Henri Matisse qui apporta une vie nouvelle à la peinture d'Occident, car, de même que l'impressionnisme a préparé la rupture définitive avec l'académisme du XIXe siècle, et qu'à leur tour, et chacun à sa manière, Renoir et Gauguin ont apporté à l'art théoriquement impersonnel des impressionnistes un élément de poésie sensuelle, Matisse a mis l'accent sur l'émotion et l'expression sensible, et cela à une époque dont l'art, sans lui, eût couru le risque d'être desséché par l'intellectualisme et l'abstraction.

« Il est à peu près entendu aujourd'hui, a écrit André Lhote (De la Palette à l'Ecritoire, Paris, 1946) que, sans le cubisme, la structure des tableaux contemporains manquerait de solidité ; il n'en est pas moins vrai que, sans Matisse, la rigueur des rapports classiques manquerait d'un je ne sais quoi d'ailé, de souple et de fulgurant tout aussi nécessaire à la vie profonde de l'œuvre d'art que le rythme et l'ordonnance.

» Matisse accepta l'héritage de la génération qui l'avait précédé et lui donna une vie nouvelle.

Ses camarades du groupe des Fauves et lui-même firent leur la technique impressionniste, l'élargirent, «étendant, comme le dit André Lhote, leurs touches de couleur à l'échelle de la fresque».

Pour redonner de la force à la peinture, :Matisse sentit qu'il fallait retrouver la simplicité primitive; il disait : Quand les moyens se sont tellement affinés, tellement ame­ nuisés que leur pouvoir d'expression s'épuise, il faut revenir aux principes essentiels qui ont formé le langage humain ...

C'est le point de départ du Fauvisme : le courage de retrouver la pureté des moyens.

Les Fauves sont ainsi revenus aux principes essentiels d'expression dans la peinture, en re­ donnant à celle-ci son rôle décoratif.

Ils ne furent pas les premiers, il est vrai, parmi les dissidents de l'impressionnisme doctrinal, à prendre cette voie.

Les synthétistes, en mettant l'accent sur l'arabesque et la peinture plate,. »

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