Horowitz Vladimir

« Horowitz, Vladimir - musicien. 1 PRÉSENTATION Horowitz, Vladimir (1904-1989), pianiste américain d’origine russe. 2 DÉBUTS ET PREMIERS TRIOMPHES EN RUSSIE Vladimir Horowitz Getty Images Né à Kiev (Ukraine), Vladimir Horowitz est le fils d’un père ingénieur et d’une mère musicienne, bonne pianiste et pédagogue, qui lui donne ses premiers cours à l’âge de six ans.

Il entre au conservatoire de Kiev en 1916 avec l’objectif de devenir compositeur, mais opte finalement pour la carrière de pianiste-interprète.

Élève de Félix Blumenfield (lui-même élève de Nikolaï Rimski-Korsakov), il obtient son premier prix au conservatoire en 1920.

Il se produit avec succès à Kiev, Kharkhov et Moscou, sillonnant la Russie seul ou en compagnie du violoniste Nathan Milstein, et donne en 1924 une série de vingt-trois concerts à Leningrad, où il remporte un triomphe. 3 À LA CONQUÊTE DE L’OUEST En 1925, Vladimir Horowitz fuit l’URSS bolchevique et donne à Berlin (en Allemagne) son premier récital en Europe occidentale.

Il fait ses débuts au Carnegie Hall de New York (aux États-Unis) en 1928 dans un concert mémorable, avec au programme le Premier Concerto de Piotr Tchaïkovski, sous la direction de Thomas Beecham.

Établi à Paris, il joue pour la première fois en soliste en 1933 avec Arturo Toscanini et épouse la même année la fille de ce dernier, Wanda Toscanini.

Lassé par de trop nombreux concerts, Vladimir Horowitz se retire provisoirement une première fois, de 1936 à 1938.

Installé à New York pendant la guerre, il obtient la nationalité américaine en 1942.

Il joue sous la direction de son beau-père et crée avec Sergueï Rachmaninov les Danses symphoniques . 4 DE DÉPARTS EN RETOURS En 1953, Vladimir Horowitz quitte de nouveau la scène, enregistre quelques disques, s’occupe de travaux de recherche, notamment sur Muzio Clementi, et enseigne à quelques privilégiés (notamment Byron Janis).

Il remonte sur scène en 1965 pour un autre concert légendaire au Carnegie Hall, premier d’une nouvelle série de triomphes aux États-Unis, et se produit également à Londres, Paris et Milan.

Après un nouveau retrait de 1970 à 1974, il reprend ses tournées et fête ses cinquante ans de carrière à New York, avec le Troisième Concerto de Sergueï Rachmaninov, sous la direction d’Eugene Ormandy. Une dernière retraite de quelques mois en 1984 précède l’extraordinaire renouveau des quatre dernières années de sa vie : celles-ci sont marquées par son retour à Moscou, le 20 avril 1986, après soixante et un ans d’absence dans son pays, pour un concert devenu « mythique », qui attire l’attention du monde entier.

Vladimir Horowitz continue à se produire et à enregistrer pratiquement jusqu’à la fin de sa vie. 5 « LE DÉMON DU PIANO » Vladimir Horowitz fascine par la puissance de son jeu, à la technique anti-académique, déployant une riche palette de couleurs et d’intensités.

De ses interprétations, comme de sa présence tout entière au piano, se dégagent fluidité et magnétisme.

Il a gardé jusqu’au bout sa virtuosité et son énergie intactes.

Les nombreuses interruptions qui ont rythmé sa carrière ont contribué à sa médiatisation, et l’ont fait surnommer « la Greta Garbo du piano ». Spécialement apprécié et réputé pour la qualité de ses interprétations des répertoires romantique (Felix Mendelssohn-Bartholdy, Robert Schumann, Frédéric Chopin et Franz Liszt) et post-romantique (notamment les Russes Sergueï Rachmaninov et Alexandre Scriabine), il a également exploré la musique du XVIII e siècle (Domenico Scarlatti, Franz Joseph Haydn, Muzio Clementi et Wolfgang Amadeus Mozart).

Vladimir Horowitz a aussi composé d’éblouissantes Variations sur un thème de Carmen et sur la marche The Stars and Stripes Forever (enregistrées respectivement en 1947 et 1951) .. »