Hubert Robert
Publié le 22/03/2012
Extrait du document
1733-1808 Paysagiste, peintre de genre, graveur, dessinateur de jardins; né et mort à Paris. Il séjourna Italie, y fut élève de Natoire, se lia avec Fragonard et développa son goût pour les édifices antiques et les ruines. Emprisonné durant la Révolution, il mourut oublié. Au Lonore : Le Pont du Gard ; à Paris : Les Lavandières.
«
Mais, surtout, l'artiste se lie
d'amitié avec d'autres pen
sionnaires, également promis à
un brillant avenir: Jean-Honoré
Fragonard
et l'abbé Jean de
Saint-Non , arrivés tous deu x en
Italie en 1759 .
L'inséparable
trio arpente les collines de
Rome du matin au soir , faisant
une foule de croquis des jar
dins, des fontaines , des monu
ments , des ruines antiques .
En même temps qu'il apprend
la gravure, Robert réalise de
charmantes sanguines.
Influen
cé par le peintre de ruines
antiques Giovanni Paolo Pan
nini , il exécute plusieurs séries
d'œuvres,
dont Les Soirée s de
Rome et Les Monum ents antique s
de Rome.
EN PRISON, HUBERT ROBERT
CONTINUE
A
PEINDRE Sous la Révolution, Hubert
Robert , curieux et à l'affût
des événements, peint ce
qu'il voit : la démolition de la
Bastille, la profanation des
tombes royales à Saint -Denis,
la démolition des boutiques
du Pont-au-Change.
Ces sujets ne plaisent guère aux
patriotes : arrêté pendant la
Terreur, le peintre continue cependant à travailler dans
son cachot, dans les prisons de Saint-Lazare, puis de
Sainte-Pélagie.
Sauvé par la chute de Robespierre,
en juillet 1 794, il rentre en possession de ses biens et,
auprès de son ami
Fragonard, reprend ses
fonctions officielles au sein
de la commission du
Muséum, le futur musée du
Louvre, dont il sera nommé
conservateur.
Il prend
sa retraite en 1802, pourvu
d'une pension de mille deux
cent cinquante francs,
et finit sa vie rue Neuve
du Luxembourg,
où
il mourra , victime d'une
attaque d 'apoplexie,
le 1 5 avril
1808 dans sa
soixante-quinzième année.
Mais, en 1762, ses droits de
pensionna ire , limités à trois
années , viennent à échéance
et Hubert Robert doit quitter
l'Académie .
Grâce à l'hospita
lité du bailli de Breteuil, il peut
prolonger de trois ans son sé
jour romain, avant de quitter
définitivement l'Italie le 24
juillet 1765 .
De retour à Paris , il connaît un
succès
immédiat .
Ses paysa
ges de ruines italiennes sont
parfaitement dans l'air du
temps, à un moment où la Cour
de Louis XV recherche le pitto
resque et la fantaisie, se pique
pour une mode antiquisante .
Le
26 juillet 1766, il est agréé et
reçu - le même jour , faveur ~
exceptionnelle- à l'Académie § ,., ro yale de peinture et de sculp- i
ture sur présentation de l'un ~
de ses tableaux italiens, Vue du a 0 port de Rome, aujourd'hui con- -&.
servé à l'école des Beau x-Arts
de Paris .
Aux ruines
d e
la R évo luti on
Hubert Robert ne cesse ensui
te de travailler à une immense
production de toiles destinées
à la décoration de grandes
demeures.
Considéré comme
l'un des meilleurs artistes de
son temps , il travaille très vite ,
ce
qui fait dire à Élisabeth
Vigée-Lebrun qu 'il peint des
tableaux comme d 'autres écri
vent une lettre ! Aux paysages
italiens s'ajoutent maintenant
des sujets tirés de croquis faits
sur
le vif en France .
Il envoie
tous les ans au Salon son
abondante production, qui se
vend très facilement.
Comblé
d'honneurs , il est très en fa
veur auprès de Louis XV et
des amateurs de peinture
éclairés .
En 1770 , il obtient un
logement au Louvre, ainsi que
le titre de dessinateur des Jar
dins du roi.
Il dessine le bos
quet des Bains d'Apollon à
Versailles et la laiterie de
Rambouillet , conçoit des jar-
~E DITI ONS 1:1181 ATLAS
dins émaillés de ruines factices
ou d'édifices orientaux.
Vers
178 3 , Hubert Robert com
mence une série consacrée aux
monuments du Midi, tels L'inté
rieur du temple de Diane à Nîmes et
Le Pont du Gard , conservés au
musée
du Louvre .
Il est alors
au
sommet de sa gloire et de la
fortune .
Quand
il ne travaille
pas,
il séjourne dans la ma ison
qu 'il a achetée à Auteuil , où il
aime à recevoir ses amis , tels
Jean-Honoré Fragonard et le
peintre de marines Joseph Ver
net, et où il pose pour madame
Vigée-Lebrun, qui réalise un
très beau
portrait de lui entré
au Louvre en 1855 .
Sous la Ré
volution, son intérêt pour les
paysages
de ru ines sera rani
mé par les événements, qui lui
inspireront des œuvres « d'ac
tualité », telles La Bastille dans
les premiers ;ours de sa d émolition et
L'Incendi e de l'Op éra.
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