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IMPRESSION, SOLEIL LEVANT

Publié le 14/09/2014

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vaille à Argenteuil et sur la Seine. Le scandale d'impression, soleil levant le rend célèbre, et non point riche. En 1878 encore, c'est Manet qui lui permet, en achetant ses toiles, de s'établir à Vétheull, où il poursuit ses recherches sur la lumière et ses variations.

 

Grâce au marchand Durand-Ruel, les années 1880 voient l'artiste accéder enfin à la notoriété et à l'aisance. En 1883, il s'installe à Giverny. li voyage de plus en plus, en Italie, en Bretagne, en Hollande et s'éloigne de ses amis de lutte. À partir de 1891, il entreprend ses «séries«, Meules, Cathédrales et Nymphéas. Il fait alors figure de patriarche de l'impressionnisme, alors même que le mouvement n'existe plus guère. Ses expositions suscitent l'engouement. En 1922, il fait don à la France de la grande série de Nymphéas pour laquelle son ami Clemenceau fait aménager l'Orangerie, consécration d'un peintre entré vivant dans l'histoire après avoir été insulté et ignoré deux décennies durant. Il meurt en 1926.

Né à Paris en 1840, Claude Monet passe sa jeunesse au Havre, puis, dès 1859, vient à Paris, résolu à devenir peintre malgré les réticences de son père. Élève de Gleyre aux Beaux-Arts, il se lie d'amitié avec Renoir, Bazille et Sisley. En 1863, il découvre la peinture de Manet. L'année suivante, ii peint tout l'été à Honfleur en compagnie de Bazille, de Jongkind et de Boudin. En 1865, il est à Mariotte avec Pissarro, Renoir, Sisley et Courbet, lequel lui vient financière­ment en aide.

C'est au cours de ces années que Monet, peu à peu, se convertit à la pein­ture claire et approfondit son expé­rience de paysagiste. Les oeuvres qu'il envoie au Salon sont souvent refusées, et il connaît la misère. En 1868, après une exposition au Havre, ses toiles sont saisies par ses créanciers.

 

Cependant, les liens entre Monet et Renoir deviennent plus étroits. Ils pei­gnent ensemble à la Grenouillère en 1869. Les années suivantes sont celles du combat impressionniste. Monet tra‑

« Impression , soleil levant est une hu ile sur toile hau te de 48 c m et large de 63 c m.

Révélée au publi c lor s de la pre ­ mière exposition des "impression­ nistes » en 1874 , elle ne tr ouv e pa s d ' acquéreu r à c ette époque et demeure dan s la c ollec tion de l'art iste jusqu 'à sa mort.

Elle est alors donnée à l'Institut de France avec les autr es œuvres r estées la propriét é de Monet et exposée avec elles au musée Marmottan .

Paf! V'li! V'lan! Va comme je te pousse! C'est i n ouï, effroyable. » Et encore : •Le pap ier peint à l'état embryonnaire est enco re plus fait que cette marine-là. » Là est le p rinc ipal reproche : Monet ne res­ pecte pas les règles du métier pictu ral.

Celles­ ci veulent que la trace du geste du peintre soit sinon masquée, du moins largemen t attén u ée par la superposition des couches : l'œuvre doit avoir un caractère •achevé » , elle doit être débarrassée de tout accident et de tout relief importun.

Or, dans sa toile, Monet ne tien t pas compte de ces im p érat ifs.

Partout, la touche demeure visible .

On suit les mouvements qui ont servi à poser les fines couches de couleur (frottis ) qui servent à évoquer le ciel , on devine les gestes plus secs avec lesquels le peintre a croisé les touches grises pour suggérer mâts et grues .

De même , rien n 'est fait pour dissi­ muler l' e m pâtement qui consti tue le disque du soleil.

Quant aux stries rouges et roses par lesque lles est rendue la lumière du couchant , elles forment un contras te abrupt avec les touches sombres, peintes horizontalement , qui évoquent les vagues et la forme d'u ne barque avec deux passagers.

Suivant la hié­ rarchie habituelle , ces procédés relèvent de l' esquisse -et encore seulemen t de l'esquisse sommaire, qui ne doit pas être exposée, en tout cas pas expo sée au titre d 'œuvre à part entière .

Monet aura it donc l'audace d e faire passe r un brouillon pour un mo rceau achevé.

La conclusion de Leroy - et de nom bre de ses contemporains -est qu e, s i Monet en use de la sorte , c'est faut e de sav oir terminer son paysage , faute de connaissan ce s tech ­ niques et de dextérité .

Sa peinture est donc •attentatoi re aux bonnes mœurs artistiques , au culte de la forme , au resp ect des maîtres », e t l'impressionni sm e, un reg roupem ent d 'i g norants et d 'anar chiste s.

Une autre logique Oue Monet , et les peintres qui travaillent dans le même sens que lui, tels Reno ir, Si sley ou Pissarro, puissen t se prévaloir d'une esthétique réfléchie , ses détrac teurs ne peuvent le conce­ voir.

Pourtant, les paysages, les scènes de plein air et les portraits exposés che z Nadar obéis­ sen t à une logique simple.

Ils veulent représen­ ter la vie contemporaine , et la représente r aussi exac temen t que poss ible.

Or, celle -ci comporte ses singu l ari tés : des machines nouvelles, trains, bateau x à vapeur , des paysages neufs , usines , villes avec des fiacres dans les avenues , des trottoirs et des bâtiments vivement éclairés la nui t.

Ces sujets ne peuvent être figurés avec les procédés classiques.

Le •léché » d'une pein­ ture est acceptable quand il s 'agit de peind re le clair-obscur d 'une bougie , non lorsqu'on veut rendre l'éclat blafard d'un bec de gaz .

Et la modéra tion des couleurs conv i ent pou r des Le Port de Gênes vu de la m er, Claud e Ge llée, dit l e lorrain (Pari s, mus ée du Lou vre).

D éjà, les peintr es du XVlf siècle a vai e nt tâch é de re ndr e le jeu d es reflets du soleil s ur l a me r.

sujets allégoriques, belles femmes nues sur une prairie de convention , mais pas pou r représen ­ t er des bourgeois end imanchés en tra i n de p ique-nique r sur l'herbe.

Le renouvellement des sujets impose celu i de la techni que.

Chez Mone t, la volonté d 'a d apte r la manière de peindre au thème évo qué passe par une réflexion sur les conditions de la perception visuelle.

Le peint re , qui traite volont ie rs de scènes s ituées en plein air, s' interroge sur la mei lleure mani ère de fixer sur la toile l es variations des cou leurs dans le s o leil ou l'om bre d'un st o re.

Il en vient ainsi , au cou rs des années 1860 , à se convaincre qu'une p lus grande liberté dans la d ispositi on des touches picturales est nécessai re pour rendre leffet produi t sur la rétine par un p ay sage .

C' est cette quête d'un rendu exact de la sensation v isue lle qui inspire , d'une part la modif ication de sa facture et, d' autre par t, le mot •imp res­ sion », qu'il utilise en 1872.

Claude Monet N é à Pari s e n 1840 , Cl aude Mon et passe sa j eun esse au Havr e, pui s, dès 1859 , vient à Par is , résolu à devenir peintr e m a lgr é le s ré ti ce nces de son pèr e.

Élève de G le y re aux Beaux-Art s, il s e lie d 'amiti é av ec Re noir , Ba zill e et Sisley .

En 1863 , il déc ouvre la p einture de Manet.

L'anné e s uivante , il peint tout l'é té à Honfleur en compagni e de Bazill e, de Jongkind et de Boudin.

En 1865 , il est à Marlott e ave c Pi ssa rro , R e noir , Si sle y et Courb e t, lequ el lu i vient financiè re ­ ment en a ide .

C ' est au cours de ce s année s que Monet , p e u à p eu , se conv ertit à la pe in­ ture c la ire et appr o fo nd it s on expé­ rien ce de pay sagi ste.

Les œ uvres qu 'il envoie au Salon s ont souvent refusée s, et il c onnaît la mi sère.

En 1868 , apr ès une expos ition au Havre , se s toil es son t sais ies par ses créa ncier s.

Ce pe nd a nt, les lie ns entre Monet et R eno ir devie nn ent plu s étr oits.

Ils pei­ gn ent ense mb le à la Gren ouill è re e n 1 869.

Les année s suivantes sont c elle s du c omb at i mp ress ionnist e.

M onet tr a- vai lle à A rg e nteu il et su r la S eine .

Le scandale d ' Impression, soleil levan t le r end cé lè br e, e t non point ric he .

En 1878 e nco re, c' est M an et q ui lui p erm et, en ac het an t ses to i les, d e s'ét ab lir à V é theu il, où il pour su it ses reche rches s u r la lu mi ère e t s es v ariation s.

G râc e au mar chand Durand -Ru e!, le s ann ées 1880 voi ent l'arti ste accéder enfin à l a n o to rié té et à l'ai sance .

En 1883 , il s 'i nstalle à Giv erny .

Il v o ya ge de plus en p lus , en It a lie, en B retagne, en H olla nde e t s'é lo igne de ses amis de lutte.

À p art ir d e 1891 , il entr eprend ses «sé ries », M e ules, Ca thédrales et N y mph éas .

Il fa it alors fig ure de p atri arc he de l'i m press ion ni sme, alors mêm e qu e le mouve ment n' exis te p lu s gu ère .

Ses expositions s u sciten t l'e ng ou emen t.

En 1922, il fai t don à la F ran ce de la gran de sé rie de Nym ph éas pou r la quell e son ami Clemencea u fai t am énage r !'Orangerie , con sécra tion d'un p ei ntre entré vivant dans l'hi sto ire après a voi r été ins ulté e t ig nor é de ux déce nnies du rant.

Il meu rt en 1926.. »

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