Devoir de Philosophie

Jackson POLLOCK, La Forêt enchantée (étude du tableau)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Influencé par les rituels de l'art des Indiens d'Amérique qu'il a connus durant une jeunesse passée en Californie et en Arizona, Jackson Pollock suivit les cours de peinture à l'Art Students' League de New York, à partir de 1929. L'attention du jeune artiste fut tout d'abord attirée par la peinture des réalistes mexicains Siqueiros et Orozco, très connus aux Etats-Unis dans les années précédant la Deuxième Guerre mondiale, pour se rapprocher par la suite de Picasso et des surréalistes. L'artiste révèle dès le début une sensibilité particulière envers les valeurs chromatiques et celles de la matière, comme le mettent en évidence ses tableaux les plus anciens comme Flamme, de 1937 (Coll. Pollock, New York). La fascination de la culture aborigène américaine, basée sur la magie et sur les rites, pousse Pollock à intégrer dans sa peinture l'art et la culture indiens à travers des éléments comme le totem, figure qui apparaît souvent dans les tableaux réalisés jusqu'en 1946, dans un style surréaliste (Les gardiens du secret, Museum of Modern Art, San Francisco ; La louve, 1943, Museum of Modern Art, New York). Tout de suite après la guerre, Pollock expérimente la technique du "dripping", réalisant des oeuvres en faisant tomber des gouttes de couleur sur la toile et donnant ainsi naissance à ce que les critiques qualifieront plus tard d'"action painting". C'est à cette période que remontent des oeuvres comme Le bois enchanté (Musée Guggenheim, Venise), Yeux dans la chaleur I (Musée Guggenheim, Venise), Numéro 7 (Staatsgalerie, Stuttgart), Ombres (Coll. privée, New York) qui consacrent Pollock comme l'un des plus importants représentants de l'informel.

Liens utiles