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Jacob van Ruisdael - Analyse du tableau "Moulin près de Wijk bij Duurstede"

Publié le 07/03/2015

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Moulin près de Wijk bij Duurstede Peint par Jacob van Ruisdael vers 1670, huile sur toile, 83 x 101 cm. Exposé à Rijksmuseum, Amsterdam. Jacob van Ruisdael est un peintre de paysage néerlandais du siècle d'or. Cette période, comprise entre 1584 et 1702, connaît un afflux d'écrivains, d'érudits qui s'installent pour publier en toute liberté. Cependant, si quelques rares peintres appréciés pouvaient subvenir à leur besoins par des activités annexes, les moins connus ne pouvaient vivre que de la peinture. C'est le cas de Ruisdael qui était donc médecin en plus de peintre. Il grandit dans le milieu des peintres de Haarlem, une région qui influence fortement le peintre et mettant en évidence les influences de son père et de son oncle (peintres aux aussi). Consacrant l'essentiel de son oeuvre dans la peinture des paysages, on y retrouve ainsi grand nombre de paysages sylvestres typiques à la région d'Haarlem. Ses compositions, complexes et puissamment suggestives (qui évoque des images et des émotions), relèvent d'une grande richesse de contrastes de lumière, que contrebalance une forte rigueur dans l&...

« d'impressionnantes formations nuageuses typiques du climat du pays projetant une lumière particuli ère. Les   contours sont  également adoucis pour se concentrer davantage sur un effet atmosph érique, avec une grande   pr édominance du ciel  (montrer)  et des personnages humains g énéralement petits et  éloign és  (montrer) , vo ir m ême   absents. Les compositions bas ées sur une diagonale  à travers l'espace pictural  (montrer) , cara ct éristique du   classique renfor çant la puissance de composition, deviennent populaires.  Ho rizontales et verticales  sont   ainsi coordonn ées avec les lignes de force diagonales baroques (ici les  vagues , par exempl e, qui  éclatent le plan de   l'image dans une perspective diagonale).  L'eau est  également tr ès fr équemment repr ésent ée. Derri ère l' étendue d'eau, on aper çoit des  collines  typiquement hollandaise avec son «   plat pays   » g énéralement   d éfini par de vastes terres basses entour ées d'infinies  étendues d'eau. Le sentiment d'infinit é ici repr ésent é par   Ruisdael, dans lequel  l'homme semble se perdre , atteint ici une dimension pascalienne. Le paysage,   malgr é son fort trait d'imagination, tire tout de m ême ses origines du r éel. Ainsi, l'imposant monument aper çu à   l'arri ère­plan est un monument authentique. Il s'agit de la  cathédrale de Saint-Martin d'Utrecht , et la   rivi ère d épeint au premier plan est la Lek. Du moulin quant  à lui, avec ses p âles sombres et mena çantes, ne subsiste   que ses fondations. Malgr é cela, de tr ès nombreux amalgames coexistent avec un  autre moulin semblable de la m ême r égion. Avec ce tableau, Ruisdael a ainsi, comme de nombreux autres paysages hollandais du 17 ème si ècle, fortement   influenc é les paysages du   19 ème   si ècle,  ère du romantisme. Le grand peintre hollandais de paysage po étique fut   m ême v énérer par Goethe par cet  écrit qui lui est adress é   : «   Les œuvres de la Nature ont une vie plus durable que   les œuvres des hommes   ». Il est cependant n écessaire de d éfinir sa vision du romantisme avant de tenir Ruisdael   pour un peintre romantique. Ici, le th ème romantique du temps qui passe et qui d étruit tout jusqu' à la m émoire est   davantage une rivi ère qui  érode les monuments et souvenirs des g énérations ant érieures. La nature elle­m ême est   soumise aux lois du temps et de la mort, comme l'attestent les  roseaux brisés  au premier plan. L’œuvre fut   é galement reprise en musique  au 18 ème si ècle par Leonardo Leo, un compositeur de musique baroque italien,   permettant d' établir un lien entre le tableau et les correspondances horizontales de Baudelaire selon lesquelles «   les   couleurs et les sons se r épondent   ».. »

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