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Jan Vermeer

Publié le 28/02/2010

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Si, dans l'histoire de la peinture hollandaise, on a le droit de parler d'écoles locales ­ les villes étant situées très près l'une de l'autre ­ Vermeer est le chef de celle de Delft. Celle-ci semble s'être rénovée vers le milieu du siècle, environ au moment où Carel Fabritius, ancien élève de Rembrandt, s'y fixa. Jusque là, elle avait produit de bons peintres de portraits, de figures, d'architectures et de natures mortes (et moins de paysagistes qu'ailleurs), mais à partir de ce moment les peintres visent à combiner la représentation de l'homme, de sa place dans l'intérieur et des objets qui l'y entourent. Il est probable que Vermeer a été l'élève de Fabritius, et que leur collaboration ou entente (à laquelle Pieter de Hooch s'est peut-être allié) a abouti à ce résultat. Aussi Vermeer est-il surtout connu pour ses tableaux de genre, se composant pour la plupart de trois personnes au plus, de deux ou d'une seule personne au travail ou pendant quelque entretien. Car elles s'occupent d'études astronomiques, de travaux manuels, d'une lettre ou de leur toilette. Une lumière d'été fait ressortir des couleurs claires et nettement définies, parmi lesquelles ­ peut-être dans cette succession d'importance ­ le bleu, le jaune et le rouge ont la place prépondérante. Si l'on y ajoute le blanc et le noir, on obtient une base de colorisme qui n'a évidemment pas été choisie sans notions théoriques sur la couleur. Il y a ou bien un mélange très délicat de couleurs très variées ou bien des juxtapositions de tons quasi primaires, mais de nombre très restreint. En cherchant l'effet optimum de lumière, Vermeer est parvenu à trouver une facture pointilliste pour les parties les plus saillantes. Les éléments de tonalité qui se font remarquer dans plusieurs de ses tableaux ont complètement disparu dans ceux de sa dernière époque (par exemple, la Lettre, à deux figures, du Musée d'Amsterdam).

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