Devoir de Philosophie

Jean Malouel peintre de la cour de Bourgogne

Publié le 22/08/2013

Extrait du document

Une Grande Pietà ronde, conservée au Louvre et exécutée vers 1400, magnifique représentation de l'homme de douleurs auprès de la Vierge et de saint Jean, est néanmoins attribuée de façon quasi certaine à Jean Malouel. Cette oeuvre, sortie des ateliers dijonnais ainsi que l'attestent les armes de Bourgogne qui figurent au dos, se ressent, par son dessin aigu et son modelé un peu sec, de l'esthétique parisienne. Ses couleurs douces et son harmonie subtile rappellent, quant à elles, l'art de Sienne.

« DE REMARQUABLES NEVEUX La sœur de Jean Malouel a épousé un sculpteur de Nimègue, Arnold de Limbourg, dont elle a eu trois fils : Paul, Herman et Jean.

Ayant perdu leur père en 1399, alors qu'ils étalent encore très jeunes, les enfants sont pris en charge par leur oncle maternel.

Celui-ci place les deux cadets, Herman et Jean, en apprentissage chez l'orfèvre parisien Albert de Bolure.

Les jeunes gens révèlent vite un grand talent, et Malouel use de son Influence à la cour ducale de Bourgogne pour les faire travailler, en 1402 et 1403, à l'enluminure d'une Bible.

En 1404, à la mort du duc Philippe le Hardi, les trois frères Limbourg passent au service du duc Jean de Berry, avec qui ils ont lié des relations assez amicales.

Ils sont les auteurs des enluminures d'un des plus célèbres manuscrits français, Les Très Riches Heures du duc de Berry, conservé au musée Condé, dans le château de Chantilly.

tailleurs de pierre, sculpteurs et peintres y collaborent.

Tan­ dis que Raymond du Temple et Drouet de Dammartin assu­ rent le suivi architectural, jean Malouel est chargé de diriger les travaux de peinture décora­ tive et de veiller à la réalisa­ tion d'une commande de cinq tableaux d'autel.

Malheureuse­ ment, rien ne subsiste des dé­ cors de la chartreuse et, en l'absence de documents, il est difficile d'attribuer avec certi­ tude les œuvres qui nous sont parvenues au peintre flamand, son art étant très proche de ceux de son prédécesseur, jean de Beaumetz, et de son suc­ cesseur, Henri Bellechose.

Une Grande Pietà ronde, conser­ vée au Louvre et exécutée vers 1400, magnifique représenta­ tion de l'homme de douleurs auprès de la Vierge et de saint jean, est néan­ moins attribuée de façon quasi certai­ ne à jean Malouel.

Cette œuvre, sor­ tie des ateliers dijonnais ainsi que l'attestent les armes de Bourgogne qui figurent au dos, se ressent, par son dessin aigu et son modelé un peu sec, de l'es­ thétique parisienne .

Ses couleurs douces et son harmonie sub­ tile rappellent, quant elles, l'art de Sienne .

Un style franco.-flamand Un second tableau, une Vierge à l'enfant aujourd'hui conservée au musée de Berlin, aurait éga­ lement été réalisé par jean Ma­ louet.

La souplesse élégante du drapé du manteau de la Vierge et la finesse maniériste de ses mains, à côté d'un réa­ lisme plus âpre dans les vi­ sages durs de certains anges ou de celui, presque balourd, de l'enfant, sont caractéris­ tiques du style « gothique international ».

Provenant également de la chartreuse de Champmol et conservée au Louvre, La Der­ nière Communion de saint Denis a longtemps été attribuée à Ma­ loue), avant d'être mise au cré­ dit d'Henri Bellechose.

En fait, ce tableau représentant le martyre de saint Denis est aujourd'hui considéré comme le fruit de la collaboration des deux artistes : commencé par Malouel, il a été terminé après sa mort par Bellechose .

Ma­ louet en a présidé à la concep­ tion générale, à l'ordonnance- ~E DITIONS ~la ATLAS ment des parties, au choix et à la définition des personnages.

Il a accentué le réalisme des visages et souligné les expres­ sions, tout en donnant à l'en­ semble une noblesse et une élégance fondamentales .

Bellechose lui a succédé au ti­ tre de peintre de la Cour de Bourgogne en mai 1415 et, un an plus tard, a acheté des cou­ leurs pour « parfaire un tableau de la vie de saint Denis», comme le précise un livre de comptes.

Il se serait donc uni­ quement chargé de mettre la dernière main à certaines fi­ gures .

Quoi qu 'il en soit, les deux peintres ont contribué à l'élaboration et à l'essor d'un style franco-flamand réaliste tout en restant imprégné de sens décoratif et qui, repris par des artistes tel jan Van Eyck, sera promis à un grand avenir .

~ "' Ul Ul u a; ~ ~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles