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Jean-Philippe Rameau

Publié le 22/02/2012

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Jean-Philippe Rameau a grandi à Dijon, où son père, organiste, souhaitait qu'il étudie le droit. Mais à l'âge de dix-huit ans, le jeune homme décida de se lancer dans une carrière musicale. Il fut nommé successivement organiste à Avignon, Clermont-Ferrand, Lyon et Dijon, avant d'être sollicité pour la cathédrale de Clermont. Ce poste, qu'il devait conserver vingt-neuf ans, lui assura une sécurité qui lui permit de poursuivre ses recherches originales sur l'harmonie musicale. Il exposa ses théories, fruits de longues études, dans son Traité de l'harmonie, texte sur lequel repose toute l'harmonie moderne. Ce succès le poussa à quitter son poste, non sans difficulté, pour rejoindre la capitale où sa renommée l'avait précédé. En 1724, son Deuxième livre de clavecin fut acclamé du public et Rameau se vit confier la musique de scène de l'Opéra. Ce fut la première des oeuvres lyriques qui lui apportèrent la célébrité internationale. Sous la protection de Le Riche de la Poplinière, qui en fit son maître de musique, Rameau composa des musiques d'opéra et de ballet. Hippolyte et Aricie, ainsi que Les Indes galantes datent de cette époque heureuse. Le compositeur brillait dans la beau monde, comptant au nombre de ses fervents admirateurs les grandes personnalités de l'époque, dont Voltaire et Rousseau. Mais à partir de 1752, la mode de la musique italienne mit fin à l'engouement pour Rameau qui tenta vainement de se plier au goût du public. Il mourut à Paris en 1764.
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« musique comme lui, et un peu plus tard celle de Rimski-Korsakov.

Ainsi se forma le groupe des "Cinq", la "petitebande puissante" : Balakirev, Moussorgsky, Cui (celui-ci occupait en réalité une position un peu à part), Borodine,Rimski-Korsakov.

Les tendances musicales de ce groupe étaient, d'une part, révolutionnaires d'où leurs sympathiespour Berlioz et Liszt et d'autre part nationalistes.

Dans les deux sens ils allaient plus loin que Glinka ; mais ils seréclamaient toujours de lui, et surtout de son Rousslan et Loudmila.

Les adversaires auxquels ils s'attaquaientétaient donc le classicisme allemand, représenté à Saint-Pétersbourg par le Conservatoire de Rubinstein, et l'opéraitalien, cultivé par le Théâtre Impérial. A cette époque, les efforts de Glinka n'avaient pas encore porté leurs fruits, et ses continuateurs, Dargomyshski etBalakirev, étaient assez isolés.

Les faveurs du grand public allaient à l'opéra italien, tandis que les amateurs de"musique sérieuse" étaient fascinés par la symphonie allemande.

C'est seulement en 1862 et 1864, années où la Viepour le Tsar et Rousslan furent repris au Grand Opéra de Pétersbourg, que s'établit la popularité de Glinka.

Mais s'ilne représentait qu'une minorité, le jeune groupe disposait d'un porte-parole littéraire très énergique : Stassoff,l'érudit historien de l'art et le fougueux critique musical. Mais nous avons un peu anticipé.

Moussorgsky supportait de plus en plus difficilement les obligations du servicemilitaire ; et comme il allait être transféré dans une garnison de province, ce qui l'aurait arraché à l'atmosphèremusicale dans laquelle il était plongé, il prit sa retraite en 1859, à l'âge de vingt ans. Depuis lors, la vie de Moussorgsky ne fut qu'une suite de difficultés matérielles.

Les revenus de la propriété familialene lui permettaient pas de vivre en ville.

Tout au plus Moussorgsky pouvait-il trouver un refuge à la campagne.

C'estce qu'il fit à plusieurs reprises dans les années qui suivirent sa retraite.

Plus tard, étant tombé malade, il se réfugiadans la propriété de son frère (1866-1868).

Mais pour le reste du temps passé à Saint-Pétersbourg, il était obligé desolliciter de petits emplois dans l'administration.

Il en occupa successivement trois ; une fois, il essaya d'exploiterson talent de pianiste.

Mais il sombrait dans la misère..

et l'alcoolisme.

Moussorgsky mourut à l'hôpital, le 28 mars1881, jour du quarante-deuxième anniversaire de sa naissance. La première grande Oeuvre de Moussorgsky, Boris Godounov, date de 1868-1870.

Le petit cercle des "Cinq" etDargomyshski lui-même, qui touchait déjà au terme de sa carrière, avaient acclamé l'Oeuvre avec enthousiasme aufur et à mesure de sa composition.

Achevée, la partition fut présentée à la direction de l'Opéra Impérial, qui trouvaà redire : cet opéra ne comportait ni ballet ni même rôle féminin.

Moussorgsky remédia facilement à cela en 1871 : ilintroduisit dans son Oeuvre un acte polonais, où une entrée solennelle faisait figure de danse, et surtout le rôleféminin très intéressant de Marina Mnichek ; l'Oeuvre n'en fut pas déparée, mais plutôt enrichie. Ainsi l'Opéra la reçut, et la première représentation eut lieu quelques années plus tard, en 1874.

Ce fut unévénement sensationnel, car à tout ce qui était jeune et, partant, dans l'opposition, l'Oeuvre apparaissait comme unétendard, voire comme un bélier destiné à abattre les positions musicales acquises.

Par contre, la partie mondainedu public était choquée par la rudesse expressive de cette musique ; trente-huit ans plus tôt, elle avait déclaré quel'opéra de Glinka, la Vie pour le Tsar, était de la "musique de cochers".

Le parti du Conservatoire était furieux.

Il yeut des discussions sans fin, et même des intrigues.

Mais somme toute c'était un succès, succès trop polémiquetoutefois.

On était trop échauffé, trop partisan de l'une des factions pour discerner les mérites intrinsèques del'Oeuvre.

Ainsi, après une vingtaine de représentations qui furent un épisode mémorable dans l'histoire du théâtrerusse, elle disparut du programme.

Boris ne fut repris que longtemps après la mort de son auteur, et encore était-ceune version "domestiquée" par son ami Rimski-Korsakov.

C'est seulement de notre vivant qu'on est revenu à laversion authentique, ou plutôt à l'une de deux versions authentiques (si ce n'est une combinaison des deux).Ajoutons que la partition exécutée en 1874, et réduite pour piano et chant, fut imprimée en Russie.

C'est unexemplaire de cette partition, rapporté à Paris par Saint-Saëns, qui a suscité par la suite un intérêt si passionnépour son auteur, en sorte que la renaissance de Moussorgsky commença en France avant même que Boris ne fûtrepris à Saint-Pétersbourg.

Nommons ici, parmi les promoteurs de cette renaissance, J.

de Brayer, le Genevois R.Godet, ainsi que P.

d'Alheim et surtout sa femme, la cantatrice M.

Olénine-d'Alhelm : leur première conférence-audition consacrée à Moussorgsky eut lieu en 1896. Moussorgsky n'avait pas attendu la représentation de Boris pour s'attacher à une nouvelle Oeuvre dramatique : laKhovanchtchina.

De même que Boris, elle empruntait son sujet à une époque troublée de l'histoire russe.Moussorgsky y travailla, avec interruptions, de 1870 à 1881, année de sa mort, et la laissa presque achevée. Évidemment nous ne pouvons donner ici une énumération complète des Oeuvres de Moussorgsky.

Mais il en est unecatégorie qu'il faut mentionner, car c'est à elle qu'est due la renaissance de Moussorgsky, laquelle, comme nous ledisions, a commencé en France.

Ce sont ses chants ou romances, et parmi eux, en premier lieu, les trois cycles : laChambre d'enfants (1873), Sans soleil (1874) et les Chants et danses de la Mort (1875-1877). Ces trois cycles marquent, dans l'évolution de Moussorgsky, des étapes significatives.

On dirait que, profondémentdéçu par ses contemporains adultes, Moussorgsky voulut se délasser et s'oublier parmi ses petits amis aux âmeslimpides, dans la Chambre d'enfants ; qu'ensuite, toujours plus solitaire, il jeta sa première plainte (Sans soleil) ; etqu'enfin il se tourna vers ces images inoubliables de la mort.

Et n'est-ce pas aussi par une apothéose de la mort quefinit la Khovanchtchina, en cette scène finale où les "vieux croyants", traqués par les bourreaux de Pierre le Grand,allument le bûcher sur lequel ils sont montés, pour ne pas tomber aux mains de ceux qu'ils considèrent comme lesémissaires de l'Antéchrist ?. »

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