« La Flûte enchantée »

veilleux de Pamina, la fille de la Reine de la nuit, prisonniè¬re de Sarastro. Ébloui par sa beauté, Tamino promet à la Reine d'aller la délivrer ; on lui donne un instrument ma¬gique qui l'aidera à surmon¬ter les épreuves du voyage : une flûte en or. Dans le palais de Sarastro, Pamina repousse les avances du brutal Mono-statos, quand Papageno sur¬git et lui annonce la venue prochaine de son sauveur, Tamino. A la fin du premier acte, trois génies amènent Ta-mino devant les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature. Un prêtre lui ré¬vèle que Sarastro est en réa¬lité un noble sage. Le deuxième acte s'ouvre par la marche des prêtres, les¬quels décident solennelle¬ment d'admettre le jeune prince aux épreuves initiati¬ques. Les trois dames surgis¬sent alors des profondeurs Décors pour La Flûte enchantée : ci-dessus, les signes du zodiaque sur fond de ciel étoilé par Simon Quaglio (Munich, 1818); a droite, des temples égyptianisants par C. F Thiele d'apres Friedrich Schinkel (Berlin, 1816). de la terre pour tenter de dis¬suader Tamino, qui demeure inflexible. De son côté, la Rei¬ne de la nuit veut persuader Pamina de tuer Sarastro, puis Monostatos menace la jeune fille d'un poignard pour qu'elle lui cède : elle est sau¬vée in extremis par Sarastro. Après diverses péripéties, les deux amants vont affronter ensemble les épreuves de l'eau et du feu. « Celui qui fe¬ra cette route pleine d'em-bûches sera purifié par le feu, par l'eau et par l'air, et Emporté par une maladie foudroyante au début du mois de décembre 1791, Mozart n'aura survécu que deux mois à l'achè¬vement de sa pièce, le temps d'écrire fébrile¬ment le « Requiem », son ultime composition. C'est sans lui désormais que « La Flûte enchantée » va conquérir les capitales européennes et forger peu à peu sa légende d'opéra maçonnique.