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LA GRANDE ODALISQUE DE INGRES

Publié le 04/08/2012

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odalisque

Dans un décor de type oriental, une jeune femme nue est étendue, immobile. Allongée sur des tissus précieux, elle est vue de dos, parée de ses bijoux et coiffée d'un turban. Autour d'elle, la richesse des accessoires - fourrures, tentures, bijoux, pipe à opium ou éventail - contribue à évoquer l'atmosphère close et sensuelle du harem.

odalisque

« lA GRANDE ODALISQUE 1814 Peintre français Analyse • Dans un décor de type oriental, une jeune femme nue est étendue, immobile.

Allongée sur des tissus précieux, elle est vue de dos , parée de ses bijoux et coiffée d'un turban.

Autour d'elle, la richesse des accessoires -fourrures, tentures, bijoux, pipe à opium ou éventail -contribue à évoquer l'atmosphère close et sensuelle du harem .

Il s'agit sans conteste de la plus importante des nombreuses odalisques et baigneuses peintes par l 'artiste.

Elle appart ient à la lignée des grands nus .

féminins qui, de Titien et Giorgione à Matisse, ponctuent l'histoire de la peinture occi­ dentale .

In gres se souvient ici de l 'attitude adoptée par Madame Récam ier dans le portrait entrepris par David quelques années plus tôt.

Mais la précision de la lign e, l'élongation sinueuse et élégante du dos, la recherche du « beau idéal », qui pousse l'artiste à soumettre la réalité à d'audacieuses déformations, s'inspirent plus encore de l'art italien.

De R aphaël aux maniéristes toscans, Ingres ne cache pas ses admi rations, mais il les transcende pour atteindre à un style qui n'appar­ tient qu'à lui.

Il renonce à la perspective et au modelé tradi­ tionnels, affirme la bidimensionnalité de la toile XIXe siècle Huile su r toile 91 x 162 cm et annonce ainsi très directement certains aspects de l'art de Manet.

Quand . le tableau fut exposé au Salon de 1819, ·la critique, heurtée par ces innovations formelles, fut très défavorable.

Elle remarqua l'élongation du dos , l'étrange position du pied et de la jambe gauches, et assimi la cette stylisation appuyée à une faiblesse de dessin .

Insensible aussi à la beauté de l'arrangement chromati que, dont les somptueux accords bleus et jaunes mettent en évidence la carnation lisse de la jeune femme, elle reprocha au peintre une attention trop superficielle à la couleur.

L'œuvre C Le tabl eau est signé et daté en bas à droite J.

A .

ING RES P.

AT 1814.

ROM.

C'es t Caroline Murat , re ine d e Naples , qui le commanda à l'artiste, en pendant à Femme nue dorman~ dite aussi La Dorm eu se de Naples, disparue depuis 1815.

La chute de l'Empire empêcha Ingre s de liv re r l'œuvre à sa commanditaire , et c 'est le comte de Pourtalès­ Gorgier qui l'acheta en 1819 .

L e musée du Louvre acqu it l e tableau en 1899.

Il existe plusieurs répli­ ques d e cette œuvre, de la main de l'artiste .

Ingres admirateur de Raphaël + Depuis la Renaissance, les peintres avaient pris l'habitude de copier les œuvres des maîtres d u passé.

Ingres, qui était un fervent admirateur de Raphaël, ne fit pas autrement.

Plusieurs de ces «exercices de style » sont conservés aujour­ d'hui au musée Ingres à Montauban.

La Madone Mackintosh aujourd'h ui conservée à la National Gallery de Londres, La Madone du grand -duc et ! 'Autoportrait de R aphaël, tous deux conservés aux Offices à Florence , ainsi que le Portrait de BindoA/to v iti maintenant à la National Galle ry de Washington , ont ainsi servi de modèle à Ingres.

On trouve aussi dans une collection privée une copie de La Madone de l'Impannata de la galerie Palatine de Florence , La Madone aux chandeliers, conservée à la Walters Gallery de Baltimore sous le nom de Jules Romain mais jadis attribuée à Raphaël ; enfin , une copie partielle de Madda­ lena Doni (palais Pitti, Florence ) se trouve au musée Bonnat à B ayonne .

Du même peintre : PICTO 638 à 647 Photo R.M .N .

© Nardini E d itore , t 993.

VPC La rousse -Laffont pour l'édition frança ise 1993 19-23. »

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