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LA LAVANDIÈRE DE CERUTI

Publié le 13/07/2012

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L'exposition de ce tableau à la « mostra « de la peinture italienne des XVIIe et XVIIIe siècles, qui se tint à Florence en 1922, marqua la reconnaissance du talent de Ceruti, ...

« lA lAVAND IÈRE 17 40 Peintre italien Bio graphie t2:J Giacomo Ceruti, dit « il Pitocchetto »i naît à Milan le 13 octobre 1698.

On le trouve pour la première fois, accompagné de sa fa mille, en 1711 à Brescia; ville où il va recevoir de nombreuse s commandes de l' aristocratie locale.

On ne sait que peu de chose sur son apprentissage et ce n'est q'\le récemment qu'on a pu lui attribuer quelques re tables, d'ailleurs assez médiocres, remon­ tant à ses jeunes années.

Mais c'est dans le portrait que son talent va éclater ; un exemple en est la représentation du comte Giovanni Maria Fenaroli (1724), où se manifeste l'influence de Ghislandi et de l'école des portraitistes milanais de l'époque.

Pourtant, sa peinture s'intéresse surtout au monde des pauvres et des malheureux qu'il décr it, loin de toute emphase, avec une grande humanité et un réalisme provenant de sa formation lombarde.

L'activité de Ceruti se développera dans dive rses villes de l'Italie du Nord : en 1736, il travaille à Venise où il n'est pas insensible au style de Sebastiano Ricci et de Giovanni Battista Tiepolo.

Jusqu'en 1740, il séjourne à Padoue et, après un bref pélSsage à Milan, l'on sait qu'en 1743 il était à Plaisance.

Il meurt dans les années 1760 .

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Analyse .., Ceruti nous offre ici l'un -parmi tant d'autres -de ses sujets tirés de la vie des pauvres, traité non pas comme scène de genre mais bien comme un témoignage humain, comme l' hommage sincère d'un artiste qui refusa tou­ jours de verser dans la rhétorique du folklore où tant d'artistes se sont laissé prendre.

Sa Lavan­ dière , occupée à fro tter au lavoir communal un assez pauvre linge, porte sur son visage toute la souffrance d'une vie de labeur et de privat ions.

Ses mains sillonnées de rides sont l'expression de XVIIf siècle Huile sur toile 131 x 146 cm Détail ses misères.

Le langage formel de ce tableau, considéré comme le chef-d'œuvre de Ceruti, appelle évidemment la comparaison avec ses Deux Malheureux, certainement peints lors de son séjour à Brescia, ce qui nous fournit une date d'exécution aux alentours de 1740.

L'exposition de ce tableau à la « mostra »de la peinture italienne des XVIIe et XVIIIe siècles, qui se tint à Florence en 1922, marqua la reconnais­ sance du talent de Ceruti, oublié depuis bien longtemps.

Désormais, la critique s'accorde à le considérer comme l'un des plus grands peintres du XVIIIe siècle italien, et le produit final de cette veine réaliste si bien enracinée dans la peinture lombarde depuis le xv" siècle.

L'œuvre C Cette toile figurait à l'origine dans la collection Fe na roli, à Bres cia, et était exposée dans la première salle de la célèbre galerie qui conservait le plus grand nombre d'œu vres de Ceruti.

Mise aux ench ères en 18 82 avec le reste de la collection -plus de neu f cents tableaux -elle fut acquise par le peintre bres cian T.

Filippini qui la légua au musée muni cipal de sa ville natale, où elle parvint à sa mort, survenue en 1914.

Un dessin préparatoire de l' œuvre se trouve au Musée national de Varsovie.

Photo Scala.

Florence .

c Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse- Laffonl pour l'éd�ion française.

1992.

12 -21. »

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