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La Madone de saint Sixte 15 13-15 14 Raphaël (1483-1520)

Publié le 29/06/2015

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Pour Jules II?

Une date imprécise, une destination sur laquelle il a été impossi­ble de conclure : le célèbre tableau de Raphaël soulève encore bien des questions. S'agit-il comme l'affirme Vasari d'une toile com­mandée par les Moines noirs de San Sisto à la Plaisance? Plus sûre paraît l'hypothèse qui veut que la toile ait été destinée à déco­rer le tombeau de Jules II. D'autant plus que sainte Barbe est bien connue comme protectrice des mourants, et que certains préten­dent reconnaître en saint Sixte les traits de Jules II. Les Moines de Plaisance auraient alors acquis la toile lors des ventes de la collection du pape.

Quant aux pérégrinations du tableau par la suite, elles nous sont connues : cédé en 1754 à Auguste III de Saxe, il voyagea jusqu'à Moscou après la Seconde Guerre mondiale, puis réintégra sa place au musée de Dresde où il est aujourd'hui exposé.

 

Reste à savoir qui a inspiré la Madone. On s'est contenté de signaler sa ressemblance avec Margherita Luti, fille d'un boulan­ger de Rome (ce qui lui valut le nom de Fornarina) : elle était la maîtresse de Raphaël.

« La Madone de saint Sixte 1 187 Pour Jules II? Une date imprécise, une destination sur laquelle il a été impossi­ ble de conclure : le célèbre tableau de Raphaël soulève encore bien des questions.

S'agit-il comme l'affirme Vasari d'une toile com­ mandée par les Moines noirs de San Sisto à la Plaisance? Plus sûre paraît 1 'hypothèse qui veut que la toile ait été destinée à déco­ rer le tombeau de Jules II.

D'autant plus que sainte Barbe est bien connue comme protectrice des mourants, et que certains préten­ dent reconnaître en saint Sixte les traits de Jules II.

Les Moines de Plaisance auraient alors acquis la toile lors des ventes de la collection du pape.

Quant aux pérégrinations du tableau par la suite, elles nous sont connues: cédé en 1754 à Auguste III de Saxe, il voyagea jusqu'à Moscou après la Seconde Guerre mondiale, puis réintégra sa place au musée de Dresde où il est aujourd'hui exposé.

Reste à savoir qui a inspiré la Madone.

On s'est contenté de signaler sa ressemblance avec Margherita Luti, fille d'un boulan­ ger de Rome (ce qui lui valut le nom de Fornarina): elle était la maîtresse de Raphaël.

La grâce des Madones Il suffit de penser à une Madone pour qu'aussitôt elle prenne le visage que lui a donné Raphaël.

On ne compte plus en effet les tableaux qu'il a consacrés à l'image de la Vierge et qui ont en grande partie participé à sa réputation de grand peintre : de la Madone du Grand-Duc qui porte encore l'influence de Léonard de Vinci, en passant par la Madone du Belvédère jusqu'à la célè­ bre Madone au Chardonneret et celle de 1'/mpanata, les Vierges de Raphaël ont toutes en commun cette grâce si particulière faite d'une beauté réelle, d'une présence concrète, humaine, mais où la dévotion distille le calme et la sérénité.

Nulle passion chez les Vierges de Raphaël: tant la composition que les visages expri­ ment ce profond équilibre moral, cette harmonie qui ignore les tourments.

"C'est une élégance dont le modèle n'est nulle part; une verve pudique, si l'on peut dire, une manifestation terrestre d'une âme qui converse avec les dieux.

,, E.

Delacroix. »

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