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La Musique électroacoustique

Publié le 22/09/2011

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Ingénieur, polytechnicien et compositeur, Pierre Schaeffer est le créateur de la musique concrète. Son rôle d'animateur et de théoricien au sein du studio d'essai de la RTF puis son influence dans le Groupe de recherches musicales a été déterminant pour le mouvement électroacoustique et les jeunes compositeurs français.

« ph on" de J'Allemand Jorg Mager , 1 ·" aetherophon " du Russe Léon Teremine, le «rhythmi con» de J'Américain Henry Cowell.

le «rumorharmon i cus» de l'Italien Luigi Russolo.

En 1928, Maurice Marte­ not (1898-1980 ) présente une invention qui ne se veut pas un outi l de laboratoire mais un authen­ tique instrument de musique.

Il s'agit d'un instru­ ment à cla1 ·ier.

dont le son vibrant, qui rappelle celui d'une flûte.

est produit par des osci llations électriques captées et diffusées par un amp lifica­ teur et un haut-parleur intégrés.

L'étrange poésie des "ondes fvlartenot " a inspiré plusieurs œuvres de compositeurs contemporains, notamment André Jolivet (Concerto pour ondes Mortenot) et Olivier fVIessiaen (7iois Petites Litwgies de lo pré­ sence c/iâne).

La musique concrète ~lais.

aussi intéressantes fussent-elles, ces inven­ tions ne dépassaient pas.

elu point de vue de la musique.

le stade de la trouva ille sonore par l'in ­ termédiaire de l'électricité.

Elles n'infléchissaient en rien le cours de l'él'olution musicale.

Le véri­ table renouvellement cie J'art musical, c'est un nouveau courant qui J'opère.

à la fin des années 1940: la musique concrète.

Cette nom·elle musique est intimement liée aux recherches que mène un groupe d'ingé­ nieurs du son dans un studio d'essai de la radio (RTF) dirigé par Pierre Schaeffer (né en 1910) "Nous a1·ons appelé notre musique concrète parce qu'elle est constituée à partir d'éléments préexistants.

empruntés à n'importe quel maté­ riau sonore.

qu'il soit brut ou son musical.

puis composée expérimentalement par une construc­ tion directe ( ...

)sans le secours, devenu impos­ sible.

d'une notation musicale ordinaire.

" Schaef­ fer se demande s'il n'est pas possible cie tirer un Ingénieur , polytechnicien et compositeur, ...,..

Pierre Schaeffer est le créateur de la musique concrète.

Son rôle d'animateur et de théoricien au sein du studio d 'essai de la RTF puis son influence dans le Groupe de recherches musicales a été déterminant pour le mouvement électroacoustique et les jeunes compositeurs français.

parti musical de tous les sons réels, souvent nés à l'improviste, enregistrés au moyen d'un micro­ phone.

Il diffuse ses travaux à la radio, utilisant des sons de provenances les plus diverses clans ses Études aux tourniquets, Aux cossemles.

Aux chemins de le1; etc.

Pourquoi.

se demande-t-il , limit er l a musique aux douze notes de la gamme , alors qu'il existe dans la réalité une infinité de bruits aux propriétés musicales inexploitées? En 1949 , ce qui n'est encore qu'expérimenta­ tions de laboratoire prend un caractère musical autrement ambitieux avec l'arri1 ·ée.

aux côtés de Pierre Schaef fer, d'un authent iqu e compositeur Pierre Henry (né en 1927).

Les cieux hommes présentent une série cl'étucles , dont le Bidule en ut.

puis, en 1950 , Symphonie pour un homme seul, qui sera magnifiée cinq ans plus tard par les audaces chorégraphiques de Maurice Béjart.

Cette œuvre commune.

qui dure plus d'une heure, apparaît comme le manifeste de la musi­ que concrète.

El! l'ise en effet à un "retour à la .....

Chef d 'orchestre et compositeur , animateur du Studio de phonologie de Milan , Bruno Maderna a formé avec Luciano Berio et Luigi Nono le grand trio de l'avant ­ garde musicale italienne.

Il a laissé des œuvres électroacoustiques très raffinées , comme Notturno (1955) ou Continuo (1958).

source unique elu bruit humain »: « Un homme seul, elit Schaeffer.

possède bien p lus que les douze notes de la voix solfiée.

Il nie.

il siffle.

il marche , il frappe elu poing.

il rit, il gémit.

Son cœur bat, son souffle s'accélère.

il prononce des mots, lance des appe ls et d'autres appels lui répondent.

Rien ne fait plus écho à un cri solitaire que la clameur des foules. " La musique concrète ne doit pas son appella­ tion au projet esthétique qu'elle poursuit mais à l'origine.

conc rè te en effet, des sons utilisés.

Elle est , par définition, une musique enregistrée.

sur disques, puis.

dès 1951, sur un nouveau support: la bande magnétique.

L e magnétophone permet le montage précis et, surtout, la manipulation ultérieure des sons enregistrés à partir d'instru­ ments de musique traditionnels mai aussi de bruits quotidiens- claquettes.

moteurs.

bou­ chons de champagne, marteaux-piqueurs.

etc.

Ces bruits réels sont ensuite métamorphosés par des opé rations dont l es plus simples sont le ralen­ tissement.

J'accé lération ou la répétition.

Les possibilités cie modification des sons l'Ont dès lors très rapidement s'accroître du fait de l'amé liorat ion des techniques d'enreg istrement notamment, emploi de correcteurs et de filtres.

production de réverbération artificielle.

transposi­ tion cie tonalité par changement de 1·itesse de défilement cie la bande magnétique.

etc.

Le Groupe de recherches musicales À la démarche «abstrai t e » des compositeurs tradi­ tionnels.

restés fidèles aux notes du solfège clas­ sique.

la musique concrète oppose une approche emp iriqu e des sons ce n'est qu'après avoir préa­ lablement dressé un catalogue complet, et concret.

elu matériau sonore utilisé.

qu'il est pos­ sible d'utiliser les sons collectés et de composer -à l'inst ar des musiciens traditionnels.. »

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