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La Nymphe Écho de ERNEST

Publié le 11/09/2012

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La Nymphe Écho est une oeuvre réalisée au moment où Max Ernst approfondit sa vision et tente de faire coïncider sa perception du monde extérieur et son univers mental. Il écrit alors : « Le peintre doit fermer les ye ux pour vo ir l'image avec son regard intérieur. «

« 1936 Peintre français d'origine allemande Analyse • La Nymphe Écho est une œu vre réa lisée au moment où Max Ernst approfondit sa vis ion et tente de faire coï n cider sa perception du monde extérieur et son uni vers m e ntal.

Il écri t alo rs : « Le peintre doit ferm er l es yeux po ur voir l'ima ge avec son regard intérieur.

» Ernst ass is te a ux évé n e m e nts politiques qui bo ulev e rsent une Europe dont le d estin va bient ôt se précipit er et il presse nt la catastrophe imminent e.

Aux terrasses enchant ées et m ena­ çantes de l a série Jar din -gobe -avions, peuplées de fleurs-plum es qui exerçaie nt une fascination m êlée de répulsion , su ccède nt des paysages de ville s pétrifiées où la végétatio n a repris ses droits e t d ' inqui éta nts paradis où s'ébatte nt des nym ­ phes m en aça ntes.

Max Ernst int err oge alors la s ubs ta nce des objets , et l e ur do nne tout e liberté de prendr e de no u vea ux aspects.

Sous son pin­ ceau nai sse nt des femm es hélio tropiqu es, des animaux enracin és et d ' imm enses forêts où no us a ttire un désir sauvage .

L a s urréa lité aff irm e délibérément ses droits s ur l e réel.

Hu ile sur toile 46 ,3 x 55,2 cm Au cours d es années 1930 , l' artis te développe donc un certa in nombre de thè m es clés qui dominent son œ u vre.

Ces tablea ux s usci tent des émo tions n o u velles, notamment le dégoût , et l a t echniqu e y joue un rôle de premier plan : il s 'agit d 'une pe intur e épaisse , aux brillances inqui étan­ tes , pleine d'é lé m ents or ganiqu es.

Ici, la ny mph e Éc h o , con damn ée à répéter l es paroles d es autr es et désespéré me nt am o ureuse de Narc isse, est dotée par l 'ar tis te d'une tê te d 'o i sea u gro tesque.

Elle se confond avec la végé ­ tation où e lle disp ar aîtra bientôt , ré duit e à une voix vaine.

L'œ uvre C La Ny mph e Éc ho fut a cquis e par le Museum of Modern Art en 1937.

On connaît deux autres versions du même sujet, aux dimens io ns presque identiques.

Les deux œuvres sont conse 1vées dan s d es collections parti culiè re s.

L ' ob se ssion du 10 août 1 9 2 5 • Le surréalisme a exploré les r ess ource s de l 'inconscient et de l'a utomati s me .

L 'hallucinatio n dont Max Ernst fut victime le 10 août 1925, et qui est à l'origine de la t echniqu e du frottage, est particulièr em e nt révé la trice .

«Je me cachais à l'é poqu e à P ornic , en Breta ­ gne , pa rce que j' avais s ig n é avec Artaud un m anif este contre la g uerr e du M a roc .

Il pleuvait et j'é tais dan s m a c ha mbr e d'h ô te l, quand, to ut à coup , je fus frappé de l' a ttraction obsessionnelle qu 'exe rçai ent sur mon regard les canne l ures du pavement accentuées par mill e lessivages.

J'avais du papi e r sous la main , le dé pos ai au hasard sur le sol et obtins une série de d ess ins par frottage.

En observa nt les des sins obtenus a insi, je fus frappé d e l' int e n sification inattendu e de m es facultés v i sio nnaires et d e la s ucc ess ion d 'ima ges contra­ dicto ires qui se superposaie nt les unes a ux autres .

Et je peux vous ass urer que cela se produisait sans le moindr e effor t ! Ainsi naquire nt les dessins de mon Histo ire naturelle. » (Int erv iew de B olafjiA 1te avec Max Ernst , juin 1971.) Du même peintre PICTO 979 et 980 Photo Museum of Modern Art, New York.

© Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse- Laffont pour l'édition française 1993 © M.

Ernst by S.IAE.

19-33. »

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