La porcelaine chinoise
Publié le 07/05/2012
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A partir de 1426, sous le règne de Hsuang-te, l'usine impériale de porcelaine apposa sur toutes ses fabrications le nien-hao, le poinçon impérial, et l'on vit apparaître le "rouge du sacrifice", tiré du rouge de cuivre. Comme chaque empereur faisait signer de son propre nom les oeuvres contemporaines, il est facile d'établir à quelle époque remonte la porcelaine en question. Les caractères utilisés pour frapper le nien-hao, qui se lisent de haut en bas et de droite à gauche, se traduisent de la façon suivante : "fait pendant le règne du grand (suit le nom de l'empereur et de sa dynastie)". Au début du règne de la dynastie Ming, on fabriqua les premières porcelaines "coquille d'oeuf", sous la forme de bols blancs ornés d'une décoration en an hua (signe caché)...
«
(tzu), appelée aussi "proto-porcelaine".
Ce grès, proche
de la porcelaine, est
le plus souvent vernissé en gris-vert,
parfois en brun .
Le grès qui naquit
à l'époque de la
dynastie Wei
(368 -557) est en grande partie de couleur gris
foncé.
Les décorations pigmentées de couleur vive, appo
sées sur une couche de
limon blanc sans vernis, ont dis
paru en grande partie au cours des siècles.
Les figures funéraires
non vernissées de la dynastie Wei
servirent initialement de modèles aux potiers de la dynas
tie
T'ang (618-907).
Néanmoins, on fabriquait de plus en
plus de grès vernissés ayant la forme de figurines humai
nes
ou animales : lutteurs, joueurs de polo, canards, che
vaux et chameaux.
A cette même époque, la première
pâte dure naquit dans
les poteries impériales.
Les matières premières principales entrant dans la fabrica
tion de la porcelaine sont
le kaolin et le pé-tun-tzé
(petuntse).
Le kaolin est une sorte d'argile blanche et pure qui a un
point de fusion particulièrement élevé, et doit son nom à
son lieu d'origine, la colline de Kau-lin.
La roche feldspa
thique qu'est
Je pé-tun-t z é, ou pai tun tzu (petites pierres
blanches), et
Je kaolin constituent respectivement la
"chair" et le "squelette" de la porcelaine chinoise.
Vers
l'an 900 apparurent des brocs de porcelaine garnis
d'un vernis blanc-jaune ou brunâtre, et, parfois, de déco
rations en relief, inspirés des brocs polychromes
du
Proche-Orient, qui arrivaient en Chine par la route de la
soie.
On faisait aussi des plats polychromes décorés, sur
lesquels de minuscules sillons empêchaient
les couleurs
con tiguës de se mélanger .
La vaisselle T' ang, aux vernis
coulés, fait penser
à des pierres fmes, telles que Je jaspe et
l'agate.
Les essais entrepris
pour imiter une autre pierre fme -le
jade tant apprécié en Chine -conduisirent pendant la
dynastie
Sung (960-1279), à la naissance du célèbre "céla
don", ainsi nommé en France au xvne siècle d'après la
couleur des rubans verts
du héros de l' Astrée , roman pas
toral de l'écrivain français
du XVIIe siècle Honoré
d'Urfé.
Ce nom lui est resté .
Cette porcelaine d'un vert de
mer brumeux fut, surtout après
1100, exportée en grande
quantité vers d'autres pays orientaux.
Des potiers coréens
de la dynastie Koryu (918-1392) réussirent
à fabriquer des
céladons, qui,
à défaut de les surpasser, égalent les céla
dons chinois.
Après l'invasion des Tartares, qui retinrent l'empereur
chinois Hui Tsung (1101-1125) prisonnier dans son palais
de K'ai-feng et firent émigrer sa famille dans
le sud, la
nouvelle capitale, Hang-chou, fut fondée.
De nombreuses
usines de porcelaine virent
le jour dans Je sud, par exem
ple,
à Lung-chuan.
Le céladon qui y était fabriqué n'était
généralement pas décoré.
Au contraire, le céladon "septentrional" était décoré de
motifs taillés représentant des plantes
ou des animaux,
tandis que
le céladon fabriqué à Hang-chou était caracté
risé
par un craquelé fort marqué.
A part
le céladon, on fabriquait aussi de la porcelaine
sous la dynastie
Sung, porcelaine dont la couleur du ver
nis est poétiquement appelée "bleu comme le ciel après la
pluie, lorsqu'on l'aperçoit entre
les nuages".
Beaucoup
moins rare que cette porcelaine impériale est
le blanc
Ci-dessus : Plar orné d'u ne déco ra rion ble u cob alt placée sou s le vernis.
La d écora /ion de ces pla rs • d es g rapp es de raisi n en lo urées de fe uill es de vigne e r
des morijs de fleu rs· fur souve nr co piée au Pr och e-Ori en /.
L e pla/ re présen/é
ic i dale du déb ur du XV • siècle (d y n asrie Min g).
Mu sée Guim el, Par is.
d'ivoire, avec ou sans gravures décoratives, qui était fabri
qué dans la
ville septentrionale de Ting-chou.
Le vernis de
Ying Chien-yao,
ou "bleu d'ombre " , est, à certains
endroits de la croûte blanche transparente, plus épais
et de
teinte plus sombre .
Le
Chun Chou-yao est habituellement
bleu lavande, parfois uni, mais parfois aussi
d'un pourpre
enflammé.
En fait , il ne s'agit pas de porcelaine mais bien
de grès de très bonne qualité.
Les pièces qui étaient desti
née s
à l'empereur ont une croûte grise, tandis que la
seconde qualité a une croûte rouge
ou jaune .
Le Chien
yao est du grès brun-jaune avec
un vernis brun ou noir
tachet é
ou en forme de nuages, sous lequel on peut voir
de s d
ess in s noirs ou brun clair .
La ville de Tzu-chou, située dans le nord, possède un grès ,
au vernis brun foncé
ou noir, dont les décorations pro
fondément gravées sont remplies avec
du vernis d'une
autre couleur.
Cette technique est celle de la dentelle .
De
la fa:ience garnie de vernis foncé était aussi fabriquée dans
le sud, surtout dan s la province de Foekien.
Ce Chien-yao
est caractérisé par des taches brillantes et argentées sur
un
vernis appelé "œil-de-perdrix" ou "fourrure de lièvre".
Une
variante , caractérisée par un vernis brun-noir avec
des
" tache s d'huile " dorees, apparut principalement dans
les ateliers de poterie de la province de Ho-nan.
Au XIIIe
siècle, des bols garnis de
"fourrure de lièvre" furent
exportés en assez grand nombre vers
Je Japon, où ils
étaient utilisés lors des cérémonies du thé..
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